Les spécificités réunionnaises restent marquées et impactées notamment par la structure de la population du territoire et son niveau de vie. À La Réunion, le taux de recours à la procédure de surendettement est plus élevé que dans les autres départements d’outre-mer (DOM) mais trois fois plus faible qu’en France métropolitaine : 1,98 dossier pour 1 000 habitants contre 1,49 dossier dans l’ensemble des DOM et 4,24 en métropole. Ce ratio a doublé dans le département par rapport à 2008. En revanche, l’endettement par dossier y est sensiblement plus faible (34 612 euros en moyenne contre 40 253 euros en France métropolitaine et 48 792 euros dans les DFA) et le nombre de dettes plus réduit (7,3 dettes contre 9,0 au niveau national et 7,8 dans les DFA).

La population de surendettés réunionnais est plus jeune qu’ailleurs et s’est encore rajeunie par rapport à 2010. La part des célibataires progresse, notamment celle des femmes principalement avec enfants à charge. Plus de la moitié des surendettés réunionnais est au chômage ou sans profession, contre 40 % en France hors DOM. Les deux tiers des surendettés n’ont aucune capacité de remboursement, contre un surendetté sur deux dans les autres DOM et en France métropolitaine. L’endettement est mixte, combinant des crédits à la consommation et des arriérés de charges courantes. Les dettes bancaires concentrent les trois quarts de l’endettement global dont 40 % d’emprunts à la consommation et 35 % de crédits immobiliers. La part des locataires progresse rapidement, mais les surendettés réunionnais sont davantage propriétaires de leur logement qu’en métropole ou dans les DFA.