Le secteur du logement social constitue un enjeu économique et social prépondérant pour La Réunion. Il contribue directement à l’activité du secteur de la construction et occupe une place importante pour le système bancaire avec le financement des programmes de construction et des fonds de garantie dédiés. À La Réunion, la densité en logements sociaux est plus élevée qu’en métropole : 20 % des ménages réunionnais résident dans le parc locatif social, mais les demandes en attente et le mal-logement (surpeuplement) sont importants. Actuellement, deux tiers des ménages réunionnais sont éligibles à un logement social et l’évolution socio-démographique laisse présager un besoin croissant de logements sociaux, en dépit de la hausse continue du niveau de vie.

Face aux besoins propres des DOM, des mesures spécifiques sont mises en place. La loi pour le développement économique des outremers (Lodeom), en 2009, mobilise des ressources financières en faveur du secteur : les moyens disponibles triplent et dépassent les 300 millions d’euros en 2012 et 2013, avec près de 4 000 logements par an. Cependant, la nécessité d’une meilleure maîtrise des dépenses publiques et d’une plus grande transparence pousse l’État à adapter les modalités de fonctionnement de son dispositif. Il cherche ainsi à mieux maîtriser sa dépense publique, tout en promouvant le logement social et la réhabilitation. Depuis le 02 mars 2017, la loi pour l’égalité réelle des outre-mer lève les contraintes financières précédentes. Un regain de dynamisme de la construction pourrait s’en suivre, mais il dépendra de l’équilibre économique et financier des bailleurs sociaux qui doivent également trouver du foncier et inclure les besoins en réhabilitation de leur parc.