IEDOM Martinique : 1, bd Général de Gaulle, CS 50512, 97206 Fort-de-France Cedex // Directrice de la rédaction : Diane KASPER // Directeur de publication : P.-Y. LE BIHAN
Dans son dernier rapport publié en août 2017, la Commission économique des Nations unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) projette une croissance de 1,2 % pour les Caraïbes en 2017, après une baisse du PIB de 0,8 % en 2016. Selon le rapport, plusieurs pays tireront la croissance régionale à la hausse, notamment Antigua-et-Barbuda (+5,0 %), qui bénéficie de la reprise continue du tourisme. À noter que Trinité-et-Tobago devrait renouer avec la croissance en 2017 (+0,3 %), après trois années de récession, grâce notamment à la reprise du secteur gazier. Seuls le Suriname et Sainte-Lucie devraient souffrir d’une croissance négative en 2017, à -0,2 %.
Après une baisse ininterrompue depuis deux ans (en glissement trimestriel), le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) a augmenté pour le deuxième trimestre consécutif en Martinique à fin juin 2017. Progressant de 1,2 % sur trois mois, il s’établit à 42 640. Il s’agit également de la première hausse en glissement annuel depuis mi-2015, traduisant une inflexion de la courbe des demandeurs d’emploi. Plus d’informations sont disponibles sur la publication de la DIECCTE Martinique.
Le 20 juillet dernier, l’Agence française de développement (AFD) a présenté son bilan de l’activité 2016 dans les Outre-mer. La Martinique a perçu 421 millions d’euros en 2016, soit plus du quart des engagements de l’AFD au profit de l’ensemble des territoires ultramarins, s’élevant à 1,6 millions d’euros. L’Agence a notamment aidé à financer la construction et l’exploitation d’une ferme éolienne ainsi qu’un centre technique des transports en Martinique. Des informations complémentaires sont disponibles dans la présentation de l’AFD sur les résultats Outre-mer 2016.
À fin juin 2017, après l’accélération du premier trimestre, l’inflation retombe à 0,4 % en glissement annuel. En dépit d’un contexte de quasi-stabilité des prix, plusieurs indicateurs témoignent d’un tassement de l’activité commerciale au premier semestre 2017. Après avoir progressé sensiblement entre 2015 et 2016, les importations de biens de consommation marquent le pas au premier semestre 2017. Le montant des importations de biens de consommation durables s’établit à 60,2 millions d’euros (+0,3 % sur un an après +16,9 %) et le montant des importations de biens de consommation non durables à 365,3 millions d’euros (+0,5 % sur un an, après +3,5 %). En parallèle, le chiffre d’affaires des hypermarchés recule de 2,7 % à 265 millions d’euros.
Au premier trimestre 2017, l’encours sain des crédits progresse à 8,9 milliards d’euros (+3,5 % sur un an). Cette hausse est essentiellement tirée par les entreprises dont l’encours sain s’établit à 3,6 milliards d’euros (+7,0 % sur un an). En particulier, l’encours de crédits d’investissement aux entreprises maintient un rythme de croissance soutenu (+8,2 % après +8,8 % en décembre 2016), en ligne avec les résultats de l’enquête qualitative auprès des banques. Les crédits aux ménages sont également dynamiques. L’encours enregistre une hausse de 3,7 % sur un an à 3,6 milliards d’euros, tirée par la progression des crédits à la consommation (+6,9 %). Enfin, les encours de crédits aux collectivités augmentent également, mais de façon moins marquée (+0,9 %), à 1,3 milliard d’euros.
Au deuxième trimestre 2017, l’indicateur du climat des affaires (ICA) diminue de 3,1 points par rapport au trimestre précédent pour tomber à 99,2. Pour la première fois depuis fin 2014, il s’inscrit en-dessous de sa moyenne de longue période. Cette baisse de l’ICA traduit l’opinion défavorable des chefs d’entreprise sur le trimestre écoulé ainsi que sur le trimestre à venir. Des informations complémentaires sont disponibles dans la publication Premières tendances publiée sur le site de l’agence IEDOM.