Cette stratégie traduit la relocalisation des entreprises à proximité de leurs marchés finaux, tant s’agissant de la production, la logistique ou encore la commercialisation à l’import ou à l’export. Ce phénomène émerge de la pandémie et de la désorganisation des chaînes de valeurs mondiales, accentuées par le conflit russo-ukrainien. Le principal enjeu pour l’Amérique Centrale est de se positionner comme partenaire central des Etats-Unis, et dans une moindre mesure du Canada. Selon une première étude de la BID, ce phénomène pourrait rapporter annuellement 78 milliards de dollars en exportation pour l’Amérique Latines et les Caraïbes. Le Mexique pourrait connaître les gains les plus importants du « nearshoring » en raison de sa position géographique mais aussi de sa participation à l’accord de libre-échange avec les Etats Unis et le Canada (USMCA). Le Panama, s’il dispose d’une infrastructure plutôt limitée, a un rôle important à jouer dans les domaines de la logistique et de la redistribution régionale de bien. En effet, le Canal du Panama par lequel transit 6 % du commerce mondiale, l’infrastructure portuaire et aéroportuaire ainsi que la présence de plusieurs zones franches.
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