La lettre de l'Institut d'émission
N°288 - Décembre 2016

 

 La voix des Banques centrales

BCE : Réunion du Conseil des gouverneurs du 8 décembre 2016

À l’issue de la réunion du 8 décembre 2016 du Conseil des gouverneurs, Mario Draghi a déclaré : "En ce qui concerne les mesures non conventionnelles de politique monétaire, nous continuerons d’effectuer des achats au titre du programme d’achats d’actifs (asset purchase programme, APP) au rythme mensuel actuel de 80 milliards d’euros jusque fin mars 2017. Nos achats nets d’actifs devraient se poursuivre à hauteur de 60 milliards d’euros par mois à partir d’avril 2017 et jusque fin décembre 2017 ou au-delà, si nécessaire, et, en tout cas, jusqu’à ce que le Conseil des gouverneurs observe un ajustement durable de l’évolution de l’inflation conforme à son objectif. Si, pendant ce temps, les perspectives deviennent moins favorables ou si les conditions financières ne permettent plus de nouvelles avancées vers un ajustement durable de l’évolution de l’inflation, le Conseil des gouverneurs envisage d’accroître le volume et/ou d’allonger la durée du programme. Les achats nets s’effectueront en parallèle avec des réinvestissements des remboursements au titre du principal des titres arrivant à échéance acquis dans le cadre de l’APP. Afin d’assurer la poursuite de la mise en œuvre harmonieuse des achats d’actifs de l’Eurosystème, le Conseil des gouverneurs a décidé d’ajuster les paramètres de l’APP à compter de janvier 2017 de la manière suivante. Premièrement, la gamme d’échéances du programme d’achats de titres du secteur public sera élargie à travers la réduction de la durée résiduelle minimale des titres éligibles de deux ans à un an. Deuxièmement, les achats, dans le cadre de l’APP, de titres assortis d’un rendement à l’échéance inférieur au taux d’intérêt de la facilité de dépôt de la BCE seront autorisés dans la mesure nécessaire...."

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 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

Observatoire des tarifs bancaires IEDOM - Rapport d’activité 2015 - 2016

Ce rapport d’activité analyse l’évolution des tarifs bancaires dans la zone d’intervention de l’IEDOM entre avril 2015 et avril 2016. Deux évolutions principales sont constatées : 1/ dans la zone IEDOM, les tarifs bancaires ont été majoritairement orientés à la hausse ; 2/ pour une majorité des services bancaires les plus couramment utilisés par la clientèle, les tarifs demeurent moins élevés dans les DOM qu’en métropole.

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Prévisions macroéconomiques pour la France - Banque de France, décembre 2016

La croissance française marquerait le pas en 2017. L’effet positif des gains de pouvoir d’achat liés à la baisse des prix du pétrole se dissipant, la demande intérieure, en particulier la consommation privée, contribuerait moins à la croissance de l’activité qu’en 2015 et 2016. À l’inverse, la croissance française bénéficierait du regain d’activité dans la zone euro, favorisé notamment par la politique monétaire accommodante de la BCE.

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Panorama de l’activité bancaire dans les DOM et les collectivités d’outre-mer de la zone euro en 2015

En 2015, le paysage bancaire poursuit sa mutation dans les DFA et l’océan Indien. Si le nombre d’acteurs reste stable, les projets de transformation des principaux groupes bancaires nationaux se poursuivent.

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 Actualités de l’Institut et suivi de place

Conjoncture économique : pas de rebond au 3ème trimestre 2016

Au troisième trimestre 2016, la conjoncture se révèle toujours indécise. La stabilisation de l’indicateur du climat des affaires (ICA) rompt avec la tendance baissière des quatre derniers trimestres. Toutefois son niveau, 98,9 points, légèrement inférieur à la moyenne de longue période, traduit l’hésitation des chefs d’entreprises vis-à-vis d’une reprise pérenne de l’activité. Ces derniers se montrent d’ailleurs plus réservés quant à leurs intentions d’investissement à un an. Ainsi, si l’économie martiniquaise n’apparaît pas en difficulté, elle peine cependant à amorcer un nouveau cycle de croissance. Les bilans sectoriels sur le trimestre sont d’ailleurs disparates. Les filières agroalimentaires et du tourisme bénéficient d’un sursaut d’activité tandis que les autres secteurs sont confrontés à la baisse de leur courant d’affaires dans des proprotions plus ou moins importantes. S’agissant des ménages, les signes d’essoufflement de la consommation se confirment, en dépit d’une inflation négative et du recul du nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A. Les fêtes de fin d’année pourraient cependant relancer la dynamique de consommation. Des informations complémentaires sont disponibles dans la publication Tendances conjoncturelles sur le site de l’agence IEDOM. 

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Publication du Tableau de bord CEROM au 3ème trimestre 2016

Les partenaires CEROM de la Martinique (Afd, Iedom, Insee) ont publié le tableau de bord qui regroupe de façon synthétique une sélection d’indicateurs économiques de la conjoncture. Celui-ci est disponible sur le site internet du CEROM.

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Coût du crédit : baisse des taux au troisième trimestre 2016

L’IEDOM publie sa note relative au coût du crédit aux entreprises, au troisième trimestre 2016. En dépit d’évolutions contrastées selon les montants, les taux reculent sur les deux catégories principales de crédits. En juillet 2016, le taux moyen global pondéré des « découverts » s’établit à 5,69 % (contre 2,65 % en métropole). Il affiche une baisse de 242 points de base sur le trimestre, qui concerne toutes les tranches de montants. Le taux moyen global pondéré des crédits à moyen et long termes atteint 2,76 % en juillet (contre 1,68 % en métropole). Il diminue de 20 points de base, en lien avec la baisse du taux appliqué aux crédits de montants supérieurs à 76 225 euros (tranche 4).

La collectivité territoriale de Martinique se dote d’un nouveau logo

Un an après sa mise en place, la Collectivité territoriale unique de Martinique (CTM) s’est dotée d’un nouveau logo. A la suite d’un concours lancé le 1er août 2016 pour définir l’identité visuelle de la nouvelle collectivité, le jury s’est unanimement accordé sur le projet de Stévy Desbonnes, sélectionné parmi 647 autres candidats. Il s’agit de la représentation d’un colibri, espèce emblématique de l’île, dont l’envol dessine les traits de la Martinique ; le symbole d’une volonté d’essor et d’ouverture sur l’extérieur.

 Actualités économiques locales

Carburants : des prix en baisse en 2016, en hausse en 2017 ?

En 2016, les moyennes annuelles des prix des carburants routiers sont au plus bas depuis 2010. Elles s’établissent respectivement à 0,98 €/litre pour le gazole (contre 1,10 €/litre en 2015), et à 1,30 €/litre pour le super sans plomb (contre 1,40 €/litre en 2015). Cependant, une hausse des prix à la pompe est envisageable en 2017 dans un contexte de remontée progressive des cours internationaux du pétrole et d’une éventuelle hausse de la fiscalité sur les carburants.

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Une nouvelle liaison aérienne dessert la Martinique

Air Antilles Express, quatrième opérateur aérien en Martinique et leader sur le trafic régional, a ouvert en décembre 2016 une nouvelle liaison entre Fort-de-France et l’aéroport Melville en Dominique. Il s’agit de la première ligne aérienne directe entre les deux îles, auparavant directement reliées par la seule voie maritime. La compagnie opérera deux vols hebdomadaires, à bord d’un ATR-42 de 48 sièges.

 Actualités économiques régionales

Coopération régionale : une nouvelle loi pour booster les échanges

La proposition de loi relative à la coopération régionale, à l’initiative du député martiniquais Serge Letchimy, a été définitivement adoptée le 5 décembre 2016. La loi n° 2016-1657 modifie le code général des collectivités territoriales et lève, pour les collectivités des DOM, l’interdiction de conclure une convention avec un État étranger, sous certaines conditions. Désormais, avec l’autorisation de l’État, les DOM pourront entre autres adhérer à une banque régionale de développement et négocier et conclure directement des accords internationaux. En leur offrant davantage d’autonomie, la loi devrait ainsi stimuler la coopération régionale dans les domaines de la recherche ou de l’éducation, comme en matière commerciale. En particulier, la loi pourrait permettre aux entreprises martiniquaises de trouver de nouveaux débouchés et réciproquement de se fournir plus facilement en intrants auprès de marchés moins éloignés que l’hexagone (à la condition qu’ils répondent toutefois aux normes européennes). Pour rappel, les échanges régionaux de la Martinique (Amériques et Caraïbes, hors territoires français) représentaient un montant de 106,7 millions d’euros en 2015, soit seulement 4,6 % du commerce extérieur de la Martinique, hors produits pétroliers.