La lettre de l'Institut d'émission
N°294 - Juin 2017

 

 La voix des Banques centrales

BCE : Réunion du Conseil des gouverneurs du 8 juin 2017

À l’issue de la réunion du 8 juin 2017 du Conseil des gouverneurs de la Banque Centrale Européenne qui se tenait à Tallinn en Estonie, Mario Draghi a déclaré : « Au terme de notre examen régulier de la situation économique et monétaire, nous avons décidé de laisser les taux d’intérêt directeurs de la BCE inchangés. [...] En ce qui concerne les mesures non conventionnelles de politique monétaire, nous confirmons que nos achats nets d’actifs, au rythme mensuel actuel de 60 milliards d’euros, devraient être réalisés jusque fin décembre 2017 [...]. Les achats nets s’effectueront en parallèle avec des réinvestissements des remboursements au titre du principal des titres arrivant à échéance acquis dans le cadre du programme d’achats d’actifs. [...] Les informations devenues disponibles depuis la dernière réunion du Conseil des gouverneurs, fin avril, corroborent un renforcement de l’économie de la zone euro, qui devrait, selon nos projections, croître à un rythme légèrement plus élevé qu’anticipé antérieurement. [...] Cependant, l’expansion économique doit encore se traduire par une dynamique d’inflation plus forte. À ce stade, les mesures de l’inflation sous-jacente restent faibles. Par conséquent, une orientation très accommodante de la politique monétaire demeure indispensable pour aviver les pressions inflationnistes sous-jacentes et soutenir l’inflation globale à moyen terme. Si les perspectives deviennent moins favorables, ou si les conditions financières ne permettent plus de nouvelles avancées vers un ajustement durable de l’évolution de l’inflation, nous sommes prêts à accroître le volume et/ou à allonger la durée de notre programme d’achats d’actifs. »

La déclaration Introductive de Mario Draghi

 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

Bloc-notes Eco de la Banque de France : Pourquoi les taux d’intérêt ont baissé, et pas le rendement du capital

Les taux sans risque ont baissé depuis 1980, pas le rendement du capital. Dans le cadre d’un modèle à générations imbriquées, Marx, Mojon et Velde (2017) montrent que ces évolutions contrastées peuvent s’expliquer principalement par une augmentation du risque sur la croissance de la productivité. Ceci implique que les taux réels vont probablement rester bas pendant plusieurs années.

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Publication des Perspectives économiques de l’OCDE de juin 2017

Lors de la présentation de ces Perspectives économiques de l’OCDE de juin 2017, le secrétaire général de l’organisation Angel Gurría, a déclaré : « Après cinq années de croissance faible, on observe des signes d’amélioration ». Selon ces Perspectives économiques, la croissance mondiale devrait se hisser à 3,5 % en 2017 et à 3,6 % en 2018. La zone euro devrait voir sa croissance atteindre les 1,8 % en 2017 comme en 2018.

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Banque de France : Projections macroéconomiques pour la France du juin 2017

Selon les projections macroéconomiques pour la France effectuées dans le cadre de l’Eurosystème, sur des hypothèses arrêtées mi-mai 2017, la reprise de la croissance du PIB se confirmerait, avec une accélération progressive : après 1,1 % en moyenne annuelle (cjo) en 2016, au moins 1,4 % en 2017, puis 1,6 % en 2018 et 2019. [...] Après un niveau faible en 2016, à 0,3 % en moyenne annuelle, l’inflation (IPCH) se redresserait progressivement à 1,2 % en 2017 et 2018, puis 1,4 % en 2019. L’inflation hors produits alimentaires et énergie resterait basse en 2017, à 0,6 % en moyenne annuelle, mais remonterait ensuite pour atteindre 1,2 % en 2018, puis 1,4 % en 2019.

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Parution des tableaux de bord du CEROM

Le projet Comptes économiques rapides pour l’Outre-mer (CEROM), est le fruit d’un partenariat entre 7 partenaires. Signé le 12 juillet 2004, puis renouvelé en 2007, 2010 et 2014, l’accord-cadre de partenariat CEROM réunit l’IEDOM, l’IEOM, l’AFD, l’INSEE, l’ISEE (Institut de la statistique et des études économiques de la Nouvelle-Calédonie) et l’ISPF (Institut statistique de la Polynésie française). Les finalités du partenariat CEROM sont de plusieurs ordres : promouvoir l’analyse économique au travers de travaux interinstitutionnels ; construire un réseau d’échange de bonnes pratiques et de comparaison de méthodes entre les parties ; renforcer la qualité du système d’information économique en rapprochant statisticiens, économistes et utilisateurs de données économiques. Les tableaux de bord du premier trimestre sont disponibles.

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 Actualités de l’Institut et suivi de place

Indicateurs de vulnérabilité : leur amélioration se poursuit au 1er trimestre 2017

L’évolution favorable des indicateurs de vulnérabilité se maintient au 1er trimestre 2017. Les retraits de cartes bancaires (3 466 à fin mars) reculent de -1,6 % sur le trimestre et de -14,4 % sur un an. Les incidents de paiement sur chèques (90 263) baissent de -3,2 % sur le trimestre et de -10,9 % en glissement annuel. De même, à 14 428 pour les personnes physiques et 2 298 pour les entreprises, les interdictions bancaires se replient respectivement de -1,0 % et -1,4 % sur trois mois et de -6,7 % et -2,7 % par rapport à mars 2016.

 Actualités économiques locales

Signature d’une convention de partenariat Educfi entre l’IEDOM et l’Académie de la Martinique

Le mercredi 21 juin 2017, l’IEDOM de Fort-de-France et l’Académie de la Martinique ont signé une convention de partenariat Educfi visant à favoriser le rapprochement entre le système éducatif et le milieu économique, bancaire et financier par la diffusion de connaissances auprès des enseignants et des jeunes. Ce partenariat repose sur la mise à disposition de supports de présentation et sur des actions conjointes de formation et de sensibilisation sous forme d’ateliers pédagogiques. Ce partenariat s’inscrit dans le cadre de la mission d’éducation financière du public (Educfi) confiée par le gouvernement à la Banque de France et à l’IEDOM. 

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BTP : progression des ventes de ciment au premier trimestre 2017 malgré des perspectives incertaines

Après un point historiquement bas au quatrième trimestre 2016, les ventes de ciment se redressent au 1er trimestre 2017, à 40 727 tonnes (+4,6 %) mais restent en deçà des niveaux de ventes du 1er trimestre 2016 (-3,3 %). Dans le détail, en lien avec un effet rattrapage, ce sont les ventes en sac, d’ordinaire dévolues à la construction privée, qui permettent cette amélioration : elles progressent de +16,8 % sur le trimestre et de +2,2 % sur un an. Les ventes en vrac, généralement dédiées aux grands chantiers, progressent de façon moins marquée sur le trimestre (+0,5 %) et s’inscrivent toujours en baisse en glissement annuel (-5,2 %). Les perspectives du secteur du BTP pour 2017 restent donc encore incertaines. Le lancement des travaux de démolition et de reconstruction du lycée Schœlcher à Fort-de-France le 13 juin dernier, devrait permettre de relancer une partie de l’activité sur plusieurs trimestres, la livraison du nouvel établissement scolaire étant prévue à l’horizon 2020. À l’inverse, la chute de 27 % des autorisations de construction de logements en 2016 présage d’un recul des mises en chantier sur l’année 2017.

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L’INSEE dresse son bilan économique 2016

Selon le bilan économique publié par l’INSEE, plusieurs signaux économiques en Martinique restent au vert en 2016. En dépit d’un bilan mitigé pour le secteur de la construction, la création d’entreprises a été dynamique et le marché du travail a continué à s’améliorer en 2016 (baisse du chômage, hausse de l’emploi salarié). Encouragée par une inflation quasi-nulle et la baisse des prix de l’énergie, la consommation des ménages est restée bien orientée. En revanche, la baisse des prix du pétrole a provoqué le recul, en valeur, des échanges commerciaux. Touché par des aléas climatiques défavorables, le secteur agricole a connu en 2016 une baisse générale de la production. A contrario, l’attractivité touristique de la Martinique s’est renforcée. Ceci se reflète notamment à travers l’intensification du trafic aérien et du nombre de croisiéristes. Le bilan économique annuel est disponible sur le site de l’INSEE.

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Recul du chômage en 2016

En 2016, selon l’INSEE, le taux de chômage au sens du BIT (Bureau international du travail) baisse à 18 % (-0,9 point sur un an), un taux inférieur à celui enregistré en Guyane (23 %), et à la Guadeloupe (24 %). L’INSEE comptabilise ainsi 27 200 chômeurs, soit 2 200 de moins qu’en 2015. En parallèle, le nombre de personnes en emploi n’a augmenté que de 1 100 personnes sur un an, passant de 126 200 à 127 300. Aussi, l’INSEE attribue en partie le recul du chômage à une baisse de la population active, liée au retrait démographique. Plus d’informations sont disponibles dans la publication de l’INSEE.

 Actualités économiques régionales

Perspectives de croissance 2017 de la Banque caribéenne de développement

Dans son Rapport annuel 2016, la Banque caribéenne de développement (BCD) dresse le bilan de la situation économique de ses membres sur l’année et dévoile ses perspectives de croissance du PIB en 2017. Après une année 2015 déjà difficile, l’année 2016 a mis en lumière la vulnérabilité de certains territoires caribéens aux aléas climatiques (Haïti, Belize) et aux cours internationaux de matières premières (Trinidad-et-Tobago, Suriname), tandis que les États ayant une économie plus tertiarisée ont traversé l’année avec moins de difficulté. Pour l’ensemble de ses membres, la BCD estime le recul du PIB à -0,9 % en 2016. En 2017, la BCD table sur une croissance de +1,7 %, avec un retour à une croissance positive pour Trinidad-et-Tobago (+1,0 % contre -5 % en 2016) et le Suriname (+0,4 % après -9,0 %) grâce à la remontée progressive des cours des matières premières, et au Belize (+2,2 % après -1,2 %) en lien avec un rebond de la production agricole après les pertes causées en 2016 par des inondations. Les îles Turks-et-Caïcos pourraient afficher la meilleure performance des membres de la BCD (+4,3 %), grâce à leur attractivité touristique et des projets d’investissements d’envergure dans les infrastructures. Le rapport est disponible sur le site internet de la BCD.