Selon une étude de la Direction générale du Trésor, le ralentissement de la croissance de l’activité observé dans les économies d’Amérique latine et de la Caraïbe depuis 2011 (+1,3 % par an en moyenne, contre +4,2 % de 2000 à 2010) résulte d’une baisse structurelle de la productivité (le PIB réel par tête passe en moyenne de +2,9 % entre 2004 et 2010 à +0,7 % entre 2011 et 2018) conjuguée à un ensemble de chocs conjoncturels (baisse des cours des matières premières, ralentissement de la demande chinoise, etc.).
Par ailleurs, malgré une hausse du niveau de vie général de la population, les inégalités économiques restent très fortes dans la région : en 2018, en Amérique latine et Caraïbe, les cinq premiers déciles de la population ne perçoivent que 17 % des revenus totaux (contre 29 % dans l’Union européenne).
La crise sanitaire devrait aggraver cette situation : outre les effets négatifs des mesures de confinement sur l’offre et la demande domestiques, les économies de la zone sont pénalisées par la baisse de la demande extérieure, l’effondrement du tourisme, la contraction significative des transferts de fonds des migrants vers leur pays d’origine, et des flux nets de portefeuille négatifs. La publication est disponible en ligne.