Dans son ensemble, l’indice des prix à la consommation (IPC) n’enregistre pas d’évolution significative en 2016. En moyenne annuelle, il s’établit à 99,8, affichant un léger recul de 0,2 % par rapport à l’année 2015. Bien que l’évolution des prix s’inscrive en territoire négatif, et ce pour la première fois depuis 2009, il n’y a pas lieu de parler de déflation. En effet, la baisse des prix n’est pas généralisée à l’ensemble des postes de consommation ; ceux-ci affichent des évolutions de prix contrastées.

Ainsi, le recul de l’IPC est essentiellement porté par la baisse prolongée des prix de l’énergie (-5,3 % pour une contribution de -0,4 point au repli de l’IPC) qui s’explique par la chute des cours des produits pétroliers au niveau mondial. Le cours moyen du baril de Brent en euros a perdu 15,6 % de sa valeur en 2016 par rapport à l’année précédente pour atteindre 39,86 euros, un niveau bas inégalé depuis 2004

En lien avec une diminution sensible des prix de l’habillement et des produits de santé (respectivement -3,2 % et
-3,3 %), les prix des produits manufacturés s’inscrivent également en baisse (-1,0 %) et contribuent pour -0,3 point au recul de l’inflation.

À l’inverse, les prix de l’alimentation et des services évoluent à la hausse (+1,3 % et +0,6 % respectivement) mais pas suffisamment pour compenser les baisses enregistrées sur les autres postes. Ils contribuent à hauteur de +0,3 point et +0,5 point à l’évolution de l’IPC en moyenne annuelle.

En outre, la faiblesse de l’inflation n’est pas propre à la Martinique : elle se situe à -0,1 % en Guadeloupe comme en Guyane, et à +0,2 % sur la France entière.