En 2018, en Martinique, 30 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, soit avec moins de 1 010 euros par mois. Ce taux est deux fois plus élevé qu’en France métropolitaine. Par ailleurs, deux Martiniquais sur cinq sont en situation de privation matérielle et sociale, soit près de trois fois plus qu’en France métropolitaine. Ils pâtissent d’au moins cinq privations dans leur vie quotidienne, parmi une liste de treize. Ces restrictions concernent le logement, l’habillement, l’alimentation, les loisirs et d’autres besoins, tels que l’accès à internet à leur domicile ou la possession d’une voiture. Parmi cette population touchée par la pauvreté, certains Martiniquais subissent une pauvreté plus intense et sont en situation dite de grande pauvreté. Ils cumulent une forme sévère de pauvreté monétaire et au moins sept privations matérielles et sociales. Le cumul de ces deux formes de précarité témoigne de difficultés plus intenses dans la vie quotidienne. Les trois quarts des Martiniquais en grande pauvreté ont dû faire face à des impayés. Les familles monoparentales et les personnes seules sont particulièrement confrontées à cette pauvreté intense. Le fait d’être en emploi protège de la grande pauvreté pour toutes les catégories socio-professionnelles.
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Les élus de l’assemblée ont voté pour la mise en place d’un dispositif expérimental à destination des jeunes de 16 à 25 ans en situation de précarité. 1 500 jeunes percevront pendant un an une somme allant de 500 à 685 euros selon leur situation. Ils seront aussi accompagnés par un conseiller de la Mission Locale, bénéficieront de temps d’immersion dans les secteurs économiques, sociaux, culturels, sportifs ainsi que d’un bilan de compétences pour chaque activité réalisée. Au terme de son parcours, le bénéficiaire pourra intégrer une formation, signer un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, signer un CDD ou CDI ou encore s’engager dans un processus de création d’entreprise.
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Au premier trimestre 2022, le nombre d’emplois salariés est supérieur de 2,5 % à celui du premier trimestre 2021, et de 0,5 % par rapport au quatrième trimestre 2021. Aussi, l’emploi intérimaire réalise à nouveau une forte progression en début d’année (+10,9 % de salariés), et fait exception par rapport à la Guadeloupe et la Guyane. Sur un an, le taux de chômage en Martinique baisse de 0,6 point malgré une augmentation de 1,5 point en variation trimestrielle. Le nombre de demandeurs d’emploi diminue cependant de 1,0 % sur le trimestre. Par ailleurs, la baisse la plus forte s’observe chez les jeunes de moins de 25 ans (-2,1 %). De même, les immatriculations d’entreprises sont en hausse de 30 % au premier trimestre 2022 avec 2 161 entreprises créées. Seul le secteur des services connaît une croissance des créations d’entreprises (+48 %) tandis qu’elles sont en baisse pour les autres secteurs.
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