La lettre de l'Institut d'émission
Juin 2023

 
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 La voix des Banques centrales

Décisions de politique monétaire de la BCE, le 15 juin 2023

Communiqué de presse

L’inflation ralentit, mais devrait rester trop forte pendant une trop longue période. Le Conseil des gouverneurs est déterminé à assurer le retour au plus tôt de l’inflation au niveau de son objectif de 2 % à moyen terme. Il a donc décidé, ce jour, d’augmenter les trois taux d’intérêt directeurs de la BCE de 25 points de base.

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 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

Publication du rapport 2022 de l’Observatoire de l’inclusion bancaire

Retrouvez dans le rapport de l’Observatoire de l’inclusion bancaire 2022 plusieurs focus relatifs aux Outre-mer : le microcrédit en outre-mer, le traitement des situations de surendettement en Outre-mer, la spécificité des collectivités d’Outre-mer du Pacifique pour l’inclusion bancaire Lire la suite
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Publication du rapport annuel 2022 des délais de paiement dans les départements d’Outre-mer

Plusieurs signes encourageants caractérisent l’évolution des délais de paiement dans les DCOM de la zone euro en 2021 :
Les délais clients et fournisseurs ont nettement baissé pour s’établir respectivement à 55 jours de chiffre d’affaires (-4 jours par rapport à 2020) et 65 jours d’achats (-5 jours). Ce repli est particulièrement marqué dans les secteurs de la construction et du transport-entreposage où le recul atteint une dizaine de jours, une ampleur inédite sur les quinze dernières années. Déjà en 2020, le tarissement des flux de trésorerie consécutif à la crise sanitaire avait conduit les entreprises ultramarines à mener une politique active de recouvrement de leurs créances clients qui s’était traduite par une forte baisse des délais de paiement associés. Lire la suite

Taux bancaires et cours des devises

 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

Bruno Le Maire rencontre les assureurs lors de sa visite en Guadeloupe

Lors de sa visite en Guadeloupe pour préparer le CIOM du 3 juillet, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, a rencontré les assureurs locaux, le vendredi 26 mai, à l’agence IEDOM de la Guadeloupe. Cette rencontre a permis au ministre de mieux comprendre les défis auxquels sont confrontés les assureurs dans la région, notamment face aux changements climatiques. Le ministre a également pu se familiariser avec le rôle et les missions de l’IEDOM sur le territoire.
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Le coût du crédit au 1er trimestre 2023 : une hausse qui se poursuit

L’IEDOM a publié deux notes de conjoncture financière portant sur le coût du crédit en Guadeloupe. Il en ressort principalement :
• Les taux des crédits aux entreprises poursuivent leur remontée au 1er trimestre 2023. Les taux des crédits de trésorerie échéancée ont augmenté de 95 points de base, atteignant 4,65 %, tandis que les taux des crédits d’équipement ont connu une augmentation de 97 points de base, s’élevant à 3,56 %. En revanche, le taux moyen des découverts a enregistré une baisse de 2 points de base, s’établissant à 7,54 %.
• Pour ce qui concerne les crédits aux particuliers, l’augmentation des taux des crédits a eu un impact sur les montants accordés. Le taux moyen des découverts pour les ménages a poursuivi sa hausse pour atteindre 12,87 %, augmentant de 20 points de base. Les taux moyens des prêts personnels et des prêts immobiliers ont suivi la même tendance, atteignant respectivement 5,23 % et 2,08 % ce trimestre, comparés à 4,59 % et 1,75 % au trimestre précédent.
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Mise à jour du PIB de Saint-Martin

Le 21 juin dernier, une conférence de presse a été organisée par l’IEDOM et l’INSEE pour présenter conjointement la note CEROM intitulée : "Impact de l’ouragan Irma et de la crise sanitaire sur la croissance économique de Saint-Martin entre 2014 et 2021". Cette note met à jour le produit intérieur brut (PIB) de Saint-Martin pour cette période.
Au cours de cette conférence, l’IEDOM a également présenté une comparaison de l’évolution des PIB entre Saint-Martin et Sint-Maarten, ainsi qu’un aperçu de la conjoncture économique et bancaire de Saint-Martin.
Pour en savoir plus
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Réunion d’information LCB-FT à Saint-Martin

Une réunion d’information sur la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme (LCB-FT) s’est tenue à Saint-Martin fin mai, à l’initiative de l’agence IEDOM de la Guadeloupe et des îles du nord. Cette réunion, animée par le correspondant Outre-Mer de l’ACPR, avait pour objectifs principaux de :
• rappeler les enjeux majeurs de la LCB-FT ;
• présenter les attentes en matière de diligence de la part des acteurs concernés tels que les banques, les assurances, les courtiers et les changeurs manuels ;
• exposer les risques et les sanctions applicables ;
• présenter les résultats des contrôles effectués par le passé ;
• faire le point sur l’actualité et les évolutions futures ;
• répondre aux questions sur la LCB-FT.

 Actualités économiques locales

L’UDE-Medef Guadeloupe organise des Assises des délais de paiement, une première dans l’archipel

Le 23 juin dernier se sont déroulées, pour la première fois en Guadeloupe et dans l’Outre-mer, les « Assises des délais de paiement » au CWTC, organisées par l’UDE-MEDEF et l’Association des Maires de Guadeloupe.
Ces Assises avaient notamment pour objectif de dresser un état des lieux des délais de paiement en Guadeloupe. C’est dans ce cadre que l’IEDOM a présenté les principaux résultats du Rapport annuel 2022 sur les délais de paiement. Il en ressort que la Guadeloupe est plutôt bien positionnée dans les DCOM : les délais sont bien maîtrisés pour le secteur public d’État et s’améliorent pour les collectivités locales, mais restent dégradés pour les établissements publics de santé.
A leur issue, il a été proposé la création d’un groupe de travail pour améliorer la situation, sur la base des pistes d’amélioration identifiées.
Pour en savoir plus
Rapport annuel 2022 des délais de paiement

 Actualités économiques régionales

Haïti reçoit de nouveaux financements de la part de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID)

Le 8 juin 2023, s’est tenu à Nassau (Les Bahamas) le Sommet États-Unis/Caraïbes. Au cours de cette réunion, la vice-présidente américaine Kamala Harris a annoncé une série de nouveaux financements de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) en faveur d’Haïti.
Dans le but d’améliorer la productivité agricole et de lutter contre l’insécurité alimentaire du pays, l’Agence s’engage à allouer 10,5 millions de dollars. De plus, afin de répondre à la crise humanitaire, une enveloppe supplémentaire de 54 millions de dollars sera déployée.
Le financement total de l’USAID pour les interventions humanitaires atteindra près de 100 millions de dollars pour l’année 2023.
Pour en savoir plus
 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

Tendances conjoncturelles du 1er trimestre 2023

L’indicateur du climat des affaires (ICA) rebondit une nouvelle fois au premier trimestre 2023, pour atteindre 103,1 points. Il repasse ainsi au-dessus de sa moyenne de longue période, reflétant une amélioration de la confiance des chefs d’entreprise interrogés par l’IEDOM. 
Malgré cette confiance concernant leur niveau d’activité, les chefs d’entreprise interrogés par l’IEDOM font de nouveau part d’inquiétudes concernant le contexte inflationniste actuel. Comme le montre l’évolution des soldes d’opinion, les hausses des prix des intrants pèsent sur les charges d’exploitation, qui sont ensuite largement répercutées sur les prix de vente.
Le volume des importations de biens d’investissement progresse de 26,0 % sur trois mois (+17,7 % sur un an, CVS-CJO). Celles-ci progressent également en valeur de 24,1 % sur trois mois, et de 28,5 % sur douze mois.
La publication sera disponible sur notre site internet à partir du 4 juillet.

 Actualités économiques locales

Début de la construction du nouvel aménagement pour la traversée du Maroni

Afin de permettre l’entrée en service du Malani, le remplaçant de l’actuelle barge (La Gabrielle) effectuant la traversée du Maroni, les travaux pour l’aménagement de la berge côté surinamais ont débuté. Pouvant transporter 20 voitures et accueillir 200 passagers, le Malani est à quai depuis plus d’un an en raison de l’attente des travaux de réhabilitation du ponton d’Albina. La vétusté des installations a également entraîné des problèmes pour les rotations de La Gabrielle.
Le montant des travaux est estimé à 3 M€ en Guyane, et 1,7 M€ au Suriname, s’ajoutant au coût du ferry de 5 M€, dont 3,5 M€ de fonds FEDER. Une mise en exploitation est attendue pour 2024.
Début de la construction de la cale qui recevra le Malani à Albina (franceguyane.fr)
Premiers pas et première traversée d’essai sur le nouveau bac Malani sur le fleuve Maroni - Collectivité Territoriale de Guyane (ctguyane.fr)
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En 2022, 750 000 personnes de nationalité...

En 2022, 750 000 personnes de nationalité française ont participé à la Journée défense et citoyenneté. Ce rassemblement de jeunes de 16 à 25 ans permet notamment de réaliser un test d’évaluation de lecture en Français.
À l’échelle nationale, 11,2 % des jeunes présentent des difficultés de lecture. Cette part est plus élevée dans les DROM. Ainsi, la Guyane compte 51,8 % de jeunes qui ont une maîtrise fragile de la lecture, et Mayotte 55,7 %. Les autres territoires ont des chiffres moins élevés, mais tout de même supérieurs à la moyenne nationale : 30,4 % pour la Guadeloupe, 28,9 % pour la Martinique, et 26,4 % pour La Réunion.
Les jeunes des DROM particulièrement concernés par les difficultés de lecture, selon une étude - Guyane la 1ère (francetvinfo.fr)
Journée défense et citoyenneté 2022 : plus d’un jeune Français sur dix en difficulté de lecture
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IPC : Les prix sont relativement stables en mai

En mai 2023, l’IPC augmente de 0,3 % en Guyane après une hausse de 0,8 % le mois précédent. Au niveau national, l’IPC baisse légèrement (-0,1 %). Bien qu’à des niveaux différents, l’inflation en glissement annuel reste toujours élevée à l’échelle locale et nationale : +3,0 % pour la Guyane contre +5,1 % pour la France entière.
Dans le détail, en Guyane, les prix de l’alimentation augmentent de 1,2 %, alors que les prix des produits manufacturés progressent dans une moindre mesure (+0,7 %). Enfin, la composante des services est restée stable sur un mois et les prix de l’énergie sont en recul (-0,7 %). En glissement annuel, c’est l’alimentation qui subit l’inflation la plus élevée : +10,6 %. Les prix des autres composantes de l’IPC progressent modérément : +1,8 % pour les services, +1,6 % pour les produits manufacturés, +1,2 % pour l’alimentation, +1,0 % pour l’énergie.
Indice des prix mai
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Les prix des carburants diminuent

Au 1er juin 2023, le prix de l’essence est de 1,89 €/l (soit une baisse de 7 centimes sur un mois) et le prix du gazole est de 1,63 €/l (soit une baisse mensuelle de 10 centimes). Le prix de la bouteille de gaz de pétrole liquéfié de 12,5 kg est de 20,7 € (soit une baisse de 1,75 €).
Juin 2023 - 2023 - Prix des carburants en Guyane - Actualités - Les services de l’État en Guyane
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Perturbation du trafic aérien pour les communes de l’intérieur

La compagnie Air Guyane a subi de fortes perturbations de son planning de vol durant la deuxième semaine de juin suite à la découverte d’un problème technique sur un moteur d’un appareil. La compagnie Air Guyane ne disposait plus que d’un seul avion pour desservir les communes de l’intérieur, en attendant l’intervention d’un spécialiste venu de République tchèque. La baisse estimée du trafic est de 36 % sur une semaine. Elle se décline en une baisse de 21 vols initiaux à 14 pour Maripasoula, de 10 à 7 pour Saint-Laurent et Grand Santi, et de 10 à 4 pour Saül.
Cette dernière destination est notamment le sujet d’une pétition lancée par un collectif de résidant du village afin de respecter la délégation de service public accordée à Air Guyane de 10 vols hebdomadaires. D’après la pétition, seuls 5 à 7 vols hebdomadaires sont effectués sur les 10 prévus, fragilisant l’activité économique. En effet, il est impossible d’obtenir un billet d’avion pour rejoindre le village avant septembre.
Air Guyane : baisse de 36 % du nombre de vols suite à un problème moteur sur un avion - Guyane la 1ère (francetvinfo.fr)
"Saül se meurt " : Plus aucune place en avion vers la commune avant septembre (franceguyane.fr)
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Premier bilan du dispositif d’aides aux communes en difficultés (Corom)

Introduit par la loi de finances de 2021, il bénéficie aux communes guyanaises de Cayenne et d’Iracoubo. Son objectif est d’aider les communes en graves difficultés financières avec la mise en place de procédures de contrôle budgétaire et de réformes. En contrepartie, elles peuvent bénéficier d’une assistance technique et d’une subvention exceptionnelle pour la résorption des dettes fournisseurs.
Un rapport sur le contrôle budgétaire du dispositif a été rendu le 21 juin 2023 par les sénateurs Patient et Rohfritsch. Dans le cadre de ce dispositif, la ville de Cayenne a obtenu un total de 2,3 M€ d’autorisations d’engagement et 1,2 M€ de crédits de paiement sur la période 2021-2022, tandis qu’Iracoubo a disposé de 0,8 M€ d’autorisations d’engagement et 0,6 M€ de crédits de paiement sur la même période.
La conclusion du rapport est positive sur le dispositif Corom, tout en recommandant un renforcement des moyens humains et financiers ainsi qu’une extension aux autres communes en difficulté. Suivie par le gouvernement, cette dernière recommandation va permettre à Roura, Awala-Yalimapo et Kourou d’intégrer le dispositif.
L’aide aux communes en difficulté d’Outre-mer "utile" mais à "améliorer", selon un rapport - Outre-mer la 1re (francetvinfo.fr)
12 communes d’Outre-mer, dont Kourou, Roura et Awala-Yalimapo, bénéficieront d’une aide pour améliorer leurs finances - Guyane la 1ère (francetvinfo.fr)
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Report du dernier lancement Ariane 5 et transition vers Ariane 6

La dernière mission du lanceur Ariane 5 du 16 juin a été reportée au 4 juillet en raison d’une anomalie. Après 27 ans de services et 117 missions, la dernière fusée de la génération devrait s’envoler le 4 juillet avec à son bord deux satellites : Heinrich-Hertz et SYRACUSE 4B.
Dans le même temps, les essais combinés se poursuivent pour Ariane 6 : ils sont au stade du retrait du portique mobile avec le lanceur sur le pas de tir. Le premier essai de mise à feu d’Ariane 6 en situation réelle se rapproche, dans le but de réaliser le vol de qualification avant la fin de l’année.
Pour mémoire, la transition d’Ariane 5 à Ariane 6 a pour principal but de rendre plus compétitive l’activité spatiale européenne face à ses concurrents, en proposant un lanceur 40 % moins cher que son prédécesseur. En Guyane, elle s’accompagne d’un plan de suppression de 190 postes sur la base spatiale, dont 150 contrats locaux.
Nouvelle date de lancement pour la dernière Ariane 5 (franceguyane.fr)
Ariane 6 seule sur son pas de tir pour préparer les essais à feu
Une année de transition pour le CSG (franceguyane.fr)

 Actualités économiques régionales

Bataille politique autour d’autorisations de forages en Amapa

Petrobras a déposé une nouvelle demande de licence de forage auprès de l’Agence environnementale Ibama pour le puits présent au large de l’Amapa. Le 17 mai, Ibama avait rejeté un premier dossier, car il manquait de garanties sur la protection de la biodiversité des espaces marins. Selon la société, 14 milliards de barils de pétrole pourraient être extraits de ce gisement. La classe politique locale est mobilisée derrière ce projet, ouvrant la voie à un possible développement de la région, où 60 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Au sein du gouvernement de Lula, la ministre de l’Environnement, Marina Silva, soutient la décision de l’Ibama, à l’inverse du ministère des Mines et de l’Énergie qui favorise l’entreprise pétrolière.
Pétrole en Amapa : la classe politique mobilisée pour convaincre Ibama et le gouvernement de Lula d’accorder la licence environnementale à Petrobras - Guyane la 1re (francetvinfo.fr)
Brésil : Le refus de l’agence environnementale brésilienne d’autoriser les forages au large de l’Amapa soulève un tollé de la classe politique - Guyane la 1re (francetvinfo.fr)
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Bolsonaro menacé d’inéligibilité

L’ancien président du Brésil, Jair Bolsonaro, est menacé d’inéligibilité suite à son procès pour abus de pouvoir politique et usage indu des moyens de communication. Pour rappel, tout au long de sa campagne, il avait souligné le risque de fraude du scrutin, attisant la colère de ses partisans lorsqu’il perdit le scrutin. S’en est suivi, le 8 janvier, une attaque des sièges des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire à Brasilia par ses partisans.
En cas de condamnation, l’avocat de la défense a d’ores et déjà prévenu d’un recours devant la Cour Suprême. Bolsonaro fait néanmoins face à une quinzaine de procédures devant le tribunal électoral, et est au cœur de cinq autres affaires jugées par la Cour Suprême, dont les attaques du 8 janvier. Ces affaires judiciaires pourraient entraver son retour en politique avant la prochaine élection présidentielle de 2026.
Brésil : l’ex-président Jair Bolsonaro joue son avenir politique dans un procès (france24.com)
L’ex-président Bolsonaro jugé au Brésil, son avenir politique menacé (franceguyane.fr)
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Une loi limitant la démarcation des terres indigènes au Brésil

La proposition de loi 490, dite « marco temporal », votée par la Chambre basse du parlement, a soulevé de vives protestations de la part des communautés indigènes brésiliennes. En effet, cette proposition reconnaîtrait seulement aux Indigènes les terres ancestrales protégées acquises avant la signature de la Constitution de 1988. Ce texte priverait les Indigènes d’un tiers de leurs réserves actuelles, car non délimitées, où ils ont un droit d’occupation et d’utilisation des terres en lien avec leur mode de vie traditionnel. Le vote instaure par la même occasion l’exploitation économique de ces terres indigènes non délimitées. Contre ce projet de loi, le président brésilien a signé le mois dernier des décrets légalisant six nouvelles réserves autochtones.
Brésil : les députés approuvent un projet limitant la démarcation des terres indigènes
Brésil : les Amérindiens mobilisés contre une proposition de loi qui les priverait d’une partie de leurs terres ancestrales - Guyane la 1re (francetvinfo.fr)
 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

Tendances conjoncturelles du 1er trimestre 2023

L’Institut d’émission des départements d’Outre-mer (IEDOM) publie les tendances conjoncturelles du 1er trimestre 2023 à Mayotte. Cette publication présente l’environnement des affaires et les évolutions conjoncturelles du trimestre.
Pour plus d’informations, consultez la publication en ligne sur le site de l’IEDOM Lire la suite
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Tableau de bord CEROM Mayotte – 1er trimestre 2023

Le tableau de bord CEROM présente plusieurs indicateurs macroéconomiques et sectoriels à destination du grand public afin d’appréhender les évolutions conjoncturelles chaque trimestre.
Les chiffres marquants du trimestre sont, en glissement trimestriel :
• Importations : +14,8 %
• Immatriculations de véhicules neufs : -2 %
Pour plus d’informations, consultez la publication en ligne sur le site CEROM

 Actualités économiques locales

Tableau de bord de la conjoncture à Mayotte

Le tableau de bord de la conjoncture à Mayotte publié par l’Insee montre une baisse de la création d’entreprise sur le territoire mais également une baisse de la construction de locaux d’entreprises. A l’inverse, le taux d’occupation du parc hôtelier de l’île s’améliore.
Pour plus d’information, consultez la publication de l’INSEE
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Faute de soignants, deux maternités sur cinq ferment leurs portes à Mayotte

A compter du 3 juillet, deux maternités sur les cinq de l’île ferment leurs portes en raison d’un manque de personnel soignant. Début juin, le centre hospitalier avait déjà alerté sur la situation. Alors que 32 médecins urgentistes sont nécessaires à son fonctionnement, seulement six étaient en poste le 6 juin dernier, selon Jean-Mathieu Defour, directeur général du CHM. Selon l’ARS, plusieurs soignants ont retardé voire annulé leur venue ces dernières semaines. Mayotte est le plus grand désert médical de France. L’île comptait 86 médecins généralistes et spécialistes pour 100.000 habitants, en 2021, contre 339 dans l’Hexagone.
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Environnement : Le centre de propreté de Malamani de Mayotte constitue la première déchetterie de Mayotte

Les travaux de la déchetterie ont débuté la semaine dernière dans le sud de l’île. Baptisée « Centre de propreté de Malamani de Mayotte », le centre de stockage et de retraitement des déchets pourrait être la première des huit structures envisagées sur l’île dans les prochaines années. Cette première déchetterie de Mayotte devrait être opérationnelle au premier trimestre 2024.
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Artisanat : Naissance d’un cluster pour structurer la filière

Nouvellement crée, le cluster Artisanat est un nouvel outil destiné aux métiers du textile, du design, du bois, de la poterie et de la bijouterie. Son objectif est de pouvoir structurer une filière qui va permettre de créer des débouchés pour les professionnels de manière à vendre leurs produits mais également à lever des freins essentiels au développement.
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Tourisme : Vers un tourisme écoresponsable

L’Extension de l’hotel "le jardin maore", situé à N’Gouja, dans la communse de Kani-Kéli, a été inaugurée le vendredi 9 juin. Le coût de ce projet est compris entre dix et douze millions d’euros. L’ecolodge compte 27 nouveaux hébergelents, un centre nautique, un bar snack, un batiment de services et des logements pour le personnel. Le groupe hôtelier Amanta auquel appart l’hôtel espère attirer un tourisme écoresponsable plutôt qu’un tourisme de masse. Une nouvelle phase de travaux destinée à la rénovation des anciens bungalows de huit millions d’euros est prévue pour 2024.
 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

Tendances conjoncturelles au 1er trimestre 2023 : la confiance des entrepreneurs réunionnais résiste aux signes de ralentissement

Au 1er trimestre 2023, dans un environnement économique national et local plutôt caractérisé par une tendance au ralentissement depuis quelques mois, le climat des affaires à La Réunion connaît une amélioration inattendue. L’indicateur du climat des affaires s’inscrit en hausse à 115,1 (+6,6 points), après deux trimestres de baisse consécutifs. Il demeure ainsi au-dessus de sa moyenne de longue période (100). Cette performance s’explique par un niveau d’activité au 1er trimestre plus favorable qu’anticipé par les chefs d’entreprises, ainsi que par l’amélioration des soldes de gestion de celles-ci. Néanmoins de nouveaux signes de retournement conjoncturel sont apparus. La hausse significative des prix (+3,3 % en glissement annuel à fin mars à La Réunion) a impacté la consommation des ménages (-2,7 % en fin de trimestre) et les échanges commerciaux à la baisse. L’activité est plus dynamique qu’au trimestre précédent, mais diverge selon les secteurs. En particulier, le renchérissement de l’énergie a plus largement impacté les entreprises du secteur de la construction et de l’agriculture, la pêche et les industries agro-alimentaires (IAA).
La note sur les tendances conjoncturelles est disponible ici : Tendances conjoncturelles à La Réunion au T4 2022
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Hausse des taux des crédits à La Réunion au 1er trimestre 2023

Selon l’IEDOM, les taux des crédits aux entreprises augmentent sensiblement au 1er trimestre 2023. Le taux d’intérêt moyen des nouveaux crédits de trésorerie échancée augmente de 220 points de base (pdb) entre octobre 2022 et janvier 2023 à 4,67 %. Les nouveaux crédits à l’équipement sont en hausse de 86 pdb. S’inscrivant dans cette tendance, le taux d’intérêt moyen des découverts s’accroit de 258 pdb sur le trimestre.
S’agissant des taux appliqués aux particuliers, ils sont en hausse mais restent inférieurs à ceux appliqués en France entière. Ainsi, le taux moyen des nouveaux crédits à l’habitat progresse de 50 pdb, pour s’établir à 1,97 %. Le taux moyen des prêts personnels et autres crédits échéancés à la consommation augmente quant à lui de 63 pdb à 4,49 %.
La note sur les taux des crédits aux entreprises est disponible ici : ENTREPRISES - Taux de crédits à La Réunion 1er trimestre 2023
La note sur les taux des crédits aux particuliers est disponible ici : PARTICULIERS - Taux de crédits à La Réunion 1er trimestre 2023
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Une évolution mitigée des délais de paiements pour La Réunion en 2022

L’IEDOM a publié le 14 juin le rapport sur les délais de paiements (DP) pratiqués par les entreprises et les organismes publics des DCOM. Les délais de règlement clients diminuent dans l’ensemble des territoires ultramarins en 2021, à l’exception de la Guyane. La Réunion demeure le territoire où les délais clients sont les moins élevés. L’évolution des délais de paiement à La Réunion est favorable en 2021 : les délais clients et fournisseurs ont nettement baissé pour s’établir respectivement à 51 jours de chiffre d’affaires (-3 jours par rapport à 2020) et 62 jours d’achats (-5 jours). Les besoins de trésorerie sont stables (11 jours de chiffre d’affaires) et se situent à un niveau similaire à celui des entreprises hexagonales. En revanche, l’évolution des délais de paiement de la commande publique de l’État est plus contrastée. Le délai moyen de 30,5 jours augmente de 5,5 jours en 2022 après avoir déjà enregistré une hausse de 6 jours l’année dernière, et ne respecte ainsi pas l’objectif national de 20 jours.
Rapport annuel 2022 des délais de paiement pratiqués par les entreprises et les organismes publics des DCOM

 Actualités économiques locales

À La Réunion, malgré des diplômes de plus en plus élevés, les jeunes accèdent toujours tardivement à l’autonomie

La Réunion est l’une des régions les plus jeunes de France avec 18 % de sa population âgée de 16 à 29 ans. Un quart d’entre eux ne sont ni en formation ni en emploi alors même que la jeunesse devient de plus en plus diplômée : 21 % ont un niveau de diplôme supérieur au bac en 2019, contre 17 % en 2011. Il persiste un niveau de décrochage scolaire relativement élevé : 25 % des jeunes n’ont pas de diplôme en 2019. L’autonomie, caractérisée par le fait d’avoir un emploi et un logement indépendant, est stable entre 2011 et 2019, malgré une élévation du niveau de diplôme sur la période. Les tensions inflationnistes sur les loyers et la concurrence accrue sur le marché du travail entre diplômés peut expliquer l’accès à un logement indépendant plus tardif. Néanmoins, l’accès à un emploi, et donc à un logement, reste plus facile pour les plus diplômés d’autant plus s’il est stable. En particulier, les femmes sont autonomes de manière plus précoce que les hommes : plus de la moitié des femmes le sont à 26 ans contre 28 ans pour les hommes. Même sans diplôme, les femmes ont leur propre logement plus tôt que les hommes, ces derniers vivant plus longtemps chez leurs parents. Ce faible niveau de diplôme, lié à une parentalité plus précoce, augmente les difficultés d’insertion sur le marché du travail des femmes. Cependant, même sans enfants, les femmes accèdent moins à l’emploi que les hommes.
https://www.insee.fr/fr/statistiques/7623989
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Les aides agricoles de La Réunion : des soutiens publics au service de l’agriculture

Les aides au secteur agricole et alimentaire de La Réunion sont estimées à 299,8 millions d’euros, soit une progression de 2,8 % par rapport à l’année 2021. Les aides du Programme d’Options Spécifiques liées à l’Éloignement et l’Insularité (POSEI) représentent un montant de 117,6 millions d’euros, celles du Fonds Européen Agricole de Développement Rural (FEADER) 52,6 millions d’euros. Ces soutiens sont complétés par des aides conjoncturelles de l’État au titre de : la convention canne, du Plan France Relance, du soutien spécifique à la guerre en Ukraine, de l’indémnisation des filières végétales (hors cannes) liée à la sécheresse et au passage du cyclone Batsiraï. Les aides de l’État à destination de la filière canne ont été particulièrement conséquentes en 2022 : 13 millions d’euros de plus par rapport à l’année 2021. Par ailleurs, dans le cadre de la préservation de la biodiversité et de la lutte contre le changement climatique, le programme FEADER fournit un appui financier à différents titres. D’abord dans la conversion à l’agriculture biologique, puis l’indemnité compensatrice de handicaps naturels (ICHN), et enfin des mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC) surfaciques et des aides à la transition agro-écologique. À La Réunion, l’ICHN représente 60 % du montant alloué dans les tranches de 1 € à 2 500 € de la classe des exploitations, soit environ deux tiers des montants.
https://daaf.reunion.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/20230605_aides_agricole_2022_etudes.pdf

 Actualités économiques régionales

Le secteur de l’assainissement dans la région de l’Afrique de l’Est et de l’Océan Indien (AEOI)

L’accès à des services basiques d’assainissement dans la région AEOI a progressé au cours des 20 dernières années : le taux d’accès est passé de 15,3 % en 2000 à 24,7 % en 2020. Néanmoins, les disparités entre les pays de la zone restent importantes. Les îles de l’océan Indien (Seychelles, Maurice) se démarquent par un accès universel à des services basiques d’assainissement, tandis que les taux d’accès les plus faibles sont à noter en Ethiopie (8,9 %), Erythrée (11,9 %), Madagascar (12,3 %) et au Soudan du Sud (15,5 %). Les disparités entre zones urbaines et rurales sont aussi particulièrement notables : en Tanzanie, le taux d’accès à des services basiques en zone urbaine et rurale est respectivement de 47,3 % et 23,3 %. Ce manque d’accès a des conséquences importantes en matière de santé publique où le rejet des eaux usées non traitées peut contaminer les sources d’eau ouvertes ou réserves d’eau souterraines. À ce propos, le taux de mortalité attribué au manque d’accès sécurisé à l’eau, l’assainissement et au manque d’hygiène atteint 86,6 pour 100 000 habitants en Somalie, 65,4 au Burundi et 63,3 au Soudan du Sud. Ces dégradations environnementales et sanitaires ont des conséquences économiques, en particulier sur le secteur de la pêche. Le secteur de l’assainissement reste sous-financé et peu pris en compte dans les projets d’accès à l’eau potable. En outre, la France est un bailleur de fonds important : l’Agence française de développement a alloué plus de 950 millions d’euros entre 2011 et 2020 en Ouganda, au Kenya et en Tanzanie. Elle soutient le développement du secteur, dans une approche intégrée de protection des ressources en eau et de développement urbain durable.
https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2023/06/09/lettre-economique-d-aeoi-le-secteur-de-l-assainissement
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Conférence ministérielle sur l’économie bleue et l’action climatique en Afrique : les États côtiers et insulaires à l’avant-garde

Du 12 au 14 juin 2023, plus de 120 représentants de 30 délégations se sont réunis à Moroni dans le cadre de la conférence ministérielle sur l’économie bleue et l’action climatique en Afrique. La présidence comorienne de l’Union africaine a affirmé son engagement dans la promotion des spécificités des économies insulaires et de l’économie bleue au cours de son mandat. Les sujets abordés lors de la conférence étaient autant d’ordre technique, institutionnel que politique. D’une part, les discussions ont portées sur la définition d’actions collectives pour la sécurité maritime et la préservation des ressources. D’autre part sur les solutions d’atténuation des effets du changement climatique avec l’exemple de la Grande muraille bleue, une initiative de l’Union africaine. Les États insulaires d’Afrique, représentés par les Comores, Maurice et le Cap vert, ont souligné le rôle que la COI joue en tant que seule organisation régionale d’Afrique exclusivement insulaire.
https://www.commissionoceanindien.org/moroni-capitale-de-leconomie-bleue-et-laction-climatique-africaine/