Publications conjoncturelles.
L’enquête de conjoncture de l’IEDOM du 4ème trimestre 2022 dépeint une économie martiniquaise résistante, qui atterrit en douceur, après la période de rebond post-Covid. Plutôt que le signal d’une détérioration, le recul de 2,2 points sur le trimestre de l’ICA (indicateur du climat des affaires) confirme l’inflexion de la dynamique du début d’année, qui avait été singulièrement vigoureuse (point haut au 1er trimestre 2022 dans un contexte de rattrapage). La conjoncture reste globalement bien orientée. La croissance soutenue des recettes de TVA, ou encore des paiements par carte bancaire, signale une consommation robuste, alors que le chiffre d’affaires des entreprises de l’échantillon progresse de 5 % en 2022 (valeur médiane). En parallèle, les perspectives à court terme sont rassurantes, au regard de la bonne orientation du marché du travail (baisse continue du nombre de demandeurs d’emploi), de l’emploi, ou encore des intentions d’investir.
Pour autant, ces chiffres n’occultent pas un environnement économique marqué par des craintes prégnantes. Le contexte inflationniste est toujours un sujet de préoccupation majeure (+5,0 % sur 13 mois à fin décembre en Martinique), et la remontée des taux d’intérêt directeurs se diffuse progressivement sur le coût des crédits. Les défaillances d’entreprises progressent de nouveau dans le sillage de la suppression des mesures de soutien, tout en restant moins nombreuses qu’avant la crise sanitaire. Les inquiétudes sur la trésorerie et les délais de paiement restent majoritaires et significatives, mais ne s’aggravent pas sur le trimestre.
La situation reste hétérogène selon les secteurs d’activité : elle se dégrade dans le BTP (chiffre d’affaires moyen en baisse de 4 % en 2022), contrairement au tourisme, qui achève sa phase de rattrapage (hausse moyenne du chiffre d’affaires de l’ordre de 30 % en 2022).
Selon l’enquête de conjoncture du 3ème trimestre 2022, l’économie martiniquaise reste dynamique. L’indicateur du climat des affaires est stable à 108,4, soit un niveau favorable, sensiblement supérieur à sa moyenne de long terme (100). Le regain de dynamisme de l’activité est généralisé et contribue à la stabilisation de l’ICA, tout comme l’emploi et l’investissement. Également de bon augure pour la croissance, la consommation est vigoureuse, avec notamment une hausse des montants cumulés de paiement par carte bancaire (+11,4 % en volume et +11,7 % en nombre, par rapport à fin septembre 2021).
Pour autant, des incertitudes demeurent pour la fin d’année en raison principalement de craintes sur l’activité et de tensions sur les indicateurs de liquidité. L’inflation reste également une source majeure de préoccupation. Les soldes d’opinion relatifs aux prix de vente sont toujours en progression, reflétant la répercussion de la hausse des coûts de production sur les prix finaux.
Annexes statistiques - 3ème Trimestre 2022
L’indicateur du climat des affaires (ICA) perd 3,6 points au 2ème trimestre, effaçant une partie du net rebond enregistré au 1er trimestre (+8,9 points). Malgré ce repli, il s’établit ainsi à 108,7, nettement au-dessus de sa moyenne de long terme (100), soit un niveau correspondant à une zone de croissance du PIB favorable.
Le recul de l’ICA sur le trimestre est principalement lié à la composante du trimestre écoulé, dans le sillage notamment d’une orientation moins favorable de la trésorerie et des délais de paiement. Dans un contexte d’extinction progressive des dispositifs de soutien à l’économie mis en place à la suite de la crise sanitaire, l’amélioration de ces indicateurs enregistrée en début d’année ne semble donc pas se confirmer, sans pour autant apparaître comme une source d’inquiétude majeure pour les trimestres à venir.
Le redressement de la croissance en 2021 se confirme au premier trimestre 2022 malgré la vague de contaminations de mars (variant Omicron) et un climat social incertain. Selon l’enquête de conjoncture, le recours au chômage partiel devient marginal (3,1 % des entreprises enquêtées), actant la poursuite de la normalisation de l’activité en Martinique. L’activité et l’emploi, tout comme la trésorerie et les perspectives d’investissement sont mieux orientés laissant espérer le développement d’une dynamique favorable ces prochains mois. Néanmoins, les tensions sur les prix (en lien avec la reprise post-covid et plus récemment avec le début du conflit russo-ukrainien) se diffusent peu à peu, et constituent un facteur de vigilance pour les mois à venir aussi bien pour les entreprises que pour les ménages. Les chefs d’entreprises anticipent un impact modéré à fort des conséquences du conflit sur leur activité pour le trimestre à venir.
Le climat des affaires est stable au 4e trimestre en Martinique (102,3 points), malgré le maintien de mesures de restriction de déplacement destinées à lutter contre la recrudescence des contaminations au Covid-19, ainsi que la dégradation du climat social dans le sillage des mouvements de grèves qui ont abouti à des émeutes et au blocage des axes routiers et du port pendant près d’un mois (du 22 novembre au 17 décembre).
Le chiffre d’affaires a augmenté ou est resté stable au 4e trimestre pour une majorité des entreprises interrogées. Les dépenses cumulées des ménages semblent progresser moins vite, mais elles restent significativement supérieures à l’année dernière, dans un contexte d’amélioration des conditions sur le marché de l’emploi. Malgré le renchérissement des prix de l’énergie et d’importantes hausses des prix des intrants, les chefs d’entreprise restent confiants : 9 dirigeants sur 10 prédisent un chiffre d’affaires en progression ou stable pour 2022, et une majorité d’entre eux prévoit d’investir dans les 12 mois.
Au troisième trimestre 2021, le climat conjoncturel baisse par rapport au trimestre précédent (-2,0 points) pour s’établir à 102 points. Le léger fléchissement de l’ICA tient notamment à la baisse des soldes d’opinions relatifs à la trésorerie pour le trimestre en cours (3e trimestre) et aux effectifs pour le trimestre à venir (4e trimestre).
Cependant il demeure au-dessus de sa moyenne de longue période, suggérant que l’activité reste en expansion. Les soldes d’opinions concernant les délais de paiement sont en hausse, et le solde des prévisions d’investissement demeure en territoire positif, traduisant un certain optimisme des entrepreneurs.