La lettre de l'Institut d'émission
N°276 - Septembre 2019

 

 La voix des Banques centrales

BCE : Communiqué de Presse du 22 octobre 2019

Dans un communiqué de presse datant du 22 octobre 2019, la Banque centrale européenne commente les résultats de l’enquête d’octobre 2019 sur la distribution du crédit bancaire dans la zone euro. Elle explique que :

• Les critères d’octroi se sont légèrement assouplis pour les prêts aux entreprises et les prêts au logement : selon l’enquête d’octobre 2019 sur la distribution du crédit bancaire, les critères d’octroi – c’est-à-dire les directives internes des banques ou leurs critères d’approbation des prêts – pour les prêts aux entreprises et les prêts au logement accordés aux ménages se sont légèrement assouplis au troisième trimestre 2019 alors que les banques avaient anticipé une stabilité lors de la précédente campagne d’enquête. Les critères d’octroi des prêts à la consommation et des autres prêts aux ménages se sont légèrement durcis, mais moins qu’au trimestre précédent. Pour le quatrième trimestre 2019, les banques prévoient une relative stabilité des critères d’octroi pour toutes les catégories de prêts.

• Les marges sur les prêts aux emprunteurs les plus risqués ont augmenté pour les prêts aux entreprises et les prêts au logement : Les modalités et conditions générales pratiquées par les banques se sont durcies au troisième trimestre 2019 pour les nouveaux prêts aux entreprises et prêts au logement, tandis qu’elles sont restées globalement inchangées pour les crédits à la consommation. Cet effet de durcissement s’explique principalement par un élargissement des marges sur les prêts aux emprunteurs les plus risqués.

• La politique monétaire non conventionnelle de la BCE a continué de soutenir les volumes de prêts : les banques de la zone euro ont continué de faire état d’une incidence positive du programme d’achats d’actifs (APP) de la BCE sur leur situation de liquidité et sur les conditions de financement de marché, et d’une incidence négative sur leur rentabilité, au cours des six derniers mois. Sur les six prochains mois, les banques s’attendent à une incidence favorable de l’APP sur leurs modalités et conditions de crédit et sur leurs volumes de prêts, à l’exception des volumes de prêts aux entreprises pour lesquels elles anticipent une stabilité.

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 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

Des taux plus bas plus longtemps : une hausse de la vulnérabilité peut peser sur la croissance

Le rythme de l’activité économique mondiale reste faible et les marchés financiers s’attendent à ce que les taux demeurent plus bas pour plus longtemps que projeté au début de 2019. Les conditions financières se sont encore assouplies, ce qui a contribué à maîtriser les risques de décélération et à soutenir l’économie mondiale à court terme. Mais la souplesse des conditions financières a un prix : elle encourage des investisseurs en quête de rendements plus élevés à prendre plus de risques, si bien que les menaces qui pèsent sur la stabilité financière et la croissance restent élevées à moyen terme.

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Interview de François Villeroy de Galhau, Gouverneur de la Banque de France : Pourquoi les taux d’intérêt bas vont durer

Dans une interview pour Les Echos datant du 21 octobre 2019, le Gouverneur de la Banque de France nous éclaire sur la raison de la durée prolongée de taux d’intérêt bas. Il explique notamment ceci :

« Quand il y a matière à un soutien de la demande, ce que révèle une inflation trop faible comme actuellement, il faut garder des politiques monétaires actives. Et dans un environnement mondial de faible investissement et de forte épargne, les taux bas vont durer. (…) En France, nous travaillons en outre au sein du Haut Conseil de stabilité financière. Nous avons déjà pris des mesures contre l’endettement excessif des grandes entreprises, et nous sommes vigilants sur le crédit immobilier. À l’échelle mondiale, le FMI appelle l’attention notamment sur deux clignotants : les financements à fort levier accordés aux entreprises les plus endettées ; et les fonds ou non- banques, qui s’orientent de plus en plus vers des investissements peu liquides. »

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L’IEDOM publie son rapport annuel de l’Observatoire des tarifs bancaires dans les DCOM de la zone euro

L’IEDOM publie son rapport annuel concernant l’Observatoire des tarifs bancaires sur la période d’avril 2018 à avril 2019. L’Institut examine les niveaux moyens et évolutions des 14 services de l’extrait standard, ainsi que de 3 tarifs règlementés relevés par l’Observatoire. Après un focus consacré aux dispositions législatives sur les tarifs bancaires outre-mer, puis aux rapports « Constans » (juillet 2014) et « Dromer » (décembre 2018), ce rapport d’activité analyse l’évolution des tarifs bancaires dans la zone d’intervention de l’IEDOM entre avril 2018 et avril 2019. Celle-ci peut se résumer comme suit :
• dans toutes les géographies de la zone IEDOM, les tarifs moyens pondérés ont été principalement orientés à la baisse. Les hausses, bien que moins nombreuses, s’avèrent toutefois plus marquées ;
• pour une majorité des services bancaires les plus couramment utilisés par la clientèle, les tarifs moyens pondérés demeurent moins élevés dans les DCOM de la zone euro que dans l’Hexagone.

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 Actualités de l’Institut et suivi de place

Économie verte à Mayotte : « Concilier croissance et environnement, l’enjeu majeur du développement économique de Mayotte ? »

L’Institut d’émission des départements d’outre-mer (IEDOM) publie une note sur l’économie verte à Mayotte. Cette note vise tout d’abord à définir l’économie verte et à déterminer son poids en termes d’entreprises et d’emplois dans le tissu économique mahorais. Ensuite, elle s’attache à dresser les enjeux et les perspectives de croissance des principaux secteurs d’activité.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter la publication en cliquant ici.

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Mayotte en 2018 : l’IEDOM publie son rapport annuel

L’IEDOM de Mayotte publie l’édition 2019 de son rapport annuel. Le rapport se décline en quatre chapitres élaborés avec le concours des partenaires publics et privés de l’île, et enrichis des informations monétaires et financières produites par l’Institut. Le premier chapitre présente les caractéristiques structurelles de Mayotte (géographie, histoire et cadre institutionnel). Le deuxième propose un panorama de l’économie mahoraise sur la base des dernières tendances des principaux indicateurs démographiques et économiques, complétés par les politiques et finances publiques. Le troisième chapitre dévoile la situation actualisée des différents secteurs d’activité. Enfin, le dernier expose la structure et les conditions d’exercice de l’activité bancaire ainsi que les principales évolutions monétaires, fiduciaires et financières de la place.

Pour consulter le rapport annuel, vous pouvez cliquer ici.

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Synthèse de l’économie de Mayotte en 2018 : une année mitigée

L’IEDOM publie la synthèse de l’économie mahoraise, qui présente une approche globale et sectorielle des différentes évolutions intervenues au cours de l’année 2018.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter la publication en cliquant ici.

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 Actualités économiques locales

Détail des contrats de convergence et de transformation

Le lundi 8 Juillet, le gouvernement et les représentants des collectivités actaient les contrats de convergence et de transformation (CCT). Pour Mayotte, ce document-cadre résulte de la combinaison de deux programmes : le plan État-Région et le plan pour l’Avenir de Mayotte. Il prévoit une ligne de financement de 1,6 milliard d’euros sur une période de quatre ans. L’Etat le finance à hauteur de 66 %, les collectivités locales, à savoir le département et les intercommunalités, couvrent 25 % du montant, 8 % sont issus de fonds européens et 2 % d’autres partenaires.

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De nouvelles infrastructures pour le secteur de la pêche

Un programme de déploiement de sept pontons et halles de pêche s’inscrit dans le cadre du contrat de convergence. Identifiés comme un moyen de développement endogène, ces projets visent à l’amélioration et à la structuration de la filière pêche. Les travaux de réalisation sur Petite-Terre sont prévus dans le cadre d’un aménagement plus global, dit « du four à chaux ». Le chantier doit débuter début 2020 par les travaux de la halle de pêche et du ponton.

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Rachat de Vindémia par le groupe Carrefour

Le groupe Bernard Hayot (GBH) doit acter, dans les prochains mois, la reprise de Vindémia, Filiale du groupe Casino. Ce rachat s’élève à 219 millions d’euros et concerne les magasins Jumbo, Score SNIE et Douka Bé. Michel Lapeyre, directeur général de la zone océan Indien pour GBH, prévoit d’adresser « une dynamique de prix très agressifs et très attractifs, comme on a pu le faire à La Réunion par le passé, où les problématiques d’éloignement et de vie chère ont les mêmes conséquences qu’ici. »

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Hausse des prix en Juillet

En juillet 2019, les prix des biens et services à la consommation des ménages progressent de 0,9 % à Mayotte, du fait essentiellement de l’application des tarifs haute saison dans le transport aérien, de la hausse des prix des services liés au logement et de l’alimentation. À l’inverse, les prix de l’énergie ont diminué. Sur les douze derniers mois, les prix diminuent de 0,1 % à Mayotte, alors qu’ils augmentent de 1,1 % en France hors Mayotte.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter la publication en ligne de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

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Un nouveau Préfet à Mayotte

Le 10 juillet 2019, Dominique Sorain quittait la préfecture de Mayotte pour la Polynésie française. Arrivé en mars 2018 sur l’île lors de la crise sociale, il s’est attaché aux problématiques de sécurité publique, de lutte contre l’immigration clandestine et a travaillé à la mise en place du plan d’avenir. Son successeur, Jean-François Colombet, auparavant secrétaire général de la préfecture de Haute-Garonne, a pris ses fonctions le lundi 29 juillet.

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L’INSEE actualise le recensement de la population (2017)

L’INSEE a mis à jour le recensement de la population de Mayotte effectué en 2017, livrant divers enseignements :

-  En 2017, 256 500 personnes vivent à Mayotte. Depuis 2012, la croissance de la population est particulièrement dynamique et s’est renforcée (+3,8 % par an en moyenne après +2,7 % sur la période 2007-2012). Elle est principalement portée par un fort excédent des naissances sur les décès (+7 700 personnes par an en moyenne). Avec 5,0 enfants par femme à Mayotte, la fécondité augmente et dépasse toujours largement la moyenne métropolitaine (1,9 enfant par femme).

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter la publication en ligne de l’Institut National de la statistique et des études économiques (Insee).

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Vers un accompagnement plus spécifique des entreprises ultramarines

Le 5 juillet, à Paris, le Ministère des outre-mer et Bpifrance ont signé une nouvelle convention relative au prêt de développement outre-mer. Actuellement distribué par le réseau de Bpifrance, cet outil financier soutient la croissance des entreprises dans les territoires ultramarins. L’évolution du dispositif intervient en réponse aux demandes des entreprises ultramarines d’obtenir un outil de financement de leurs dépenses matérielles et immatérielles, et d’un accompagnement de leurs besoins en fonds de roulement. En outre, l’ouverture du prêt aux entreprises de moins de 3 ans permet un accompagnement des PME plus adapté aux spécificités de l’Outre-mer.

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L’AFD finance un prêt de 17 millions d’euros à Mamoudzou

Début août, la ville de Mamoudzou et l’AFD ont signé un prêt de 17 millions d’euros. Ce financement vise à renforcer la trésorerie de la ville, l’octroi de certaines subventions étant conditionné à un volume de fonds propres préalable. Ainsi, 7 millions sur les 17 serviront de préfinancement à des subventions européennes. Avec un prêt à 0,25 % sur 20 ans, l’AFD permet aux collectivités mahoraises d’avoir un apport de trésorerie à un taux très bas, grâce à une bonification accordée par le ministère des outre-mer.

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