Le président de la République Française, Emmanuel Macron, était à Mayotte le mardi 22 octobre 2019, accompagné de la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, du ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, et du secrétaire d’Etat aux transports, Baptiste Djebarri. La visite a débuté par un accueil républicain à l’arrivée en Petite-Terre, suivi d’un discours du Président sur la place de la mairie à Mamoudzou. L’après-midi, Emmanuel Macron s’est rendu à M’tsamboro, dans le nord de l’île. Ce fut l’occasion d’une nouvelle prise de parole. Le soir, le chef de l’Etat a rencontré des élues, des militantes associatives et des cheffes d’entreprise en hommage au mouvement local des femmes « Chatouilleuses », qui défendirent dans les années 1970 le maintien de Mayotte dans la République. Avec cette visite, le Président a souhaité rappeler l’engagement de l’Etat dans le développement de ce département, à l’image du plan de convergence. Pour le secteur de la santé, il a souligné les investissements dans la nouvelle ARS, le futur hôpital de Petite-Terre et les 170 millions d’euros prévus pour renforcer l’offre de soin. Concernant l’éducation, le Président a prévu l’ouverture de 800 nouvelles classes pour la rentrée prochaine. Dans cette perspective, 430 millions d’euros seront alloués pour les constructions scolaires d’ici 2022. Cet investissement devrait s’accompagner du renforcement de la formation locale des enseignants et de la politique d’attractivité des nouveaux titulaires sur le territoire mahorais. S’agissant de l’activité économique locale, le Président a identifié le développement du port de Longoni comme une priorité d’investissement, d’une part, pour assurer la position stratégique de Mayotte vis-à-vis du projet gazier au Mozambique et, de l’autre, pour structurer la filière pêche. Enfin, le Président a assuré de la réalisation de l’aménagement de la piste longue à l’aéroport, un investissement estimé autour de 200 millions d’euros. Deux autres thèmes importants, la sécurité du territoire et la lutte contre l’immigration illégale, ont fait l’objet d’annonces présidentielles. Le Président a rappelé l’importance de la signature de l’accord France-Comores en juillet dernier, signal fort du renforcement de la coopération régionale. L’Etat français s’est engagé vis-à-vis de Moroni à financer un plan de développement économique et social à hauteur de 150 millions d’euros. Mais cet engagement financier est conditionné par le contrôle des flux migratoires illégaux au départ des Comores. L’Agence française de développement (AFD), porteuse du projet, a déjà octroyé 37 millions d’euros.