L’Institut d’émission des départements d’Outre-mer (IEDOM) participe à la publication d’une étude sur l’impact économique de la crise sanitaire à Mayotte. Cette publication s’inscrit dans le cadre du partenariat pour les Comptes économiques rapides pour l’Outre-mer (CEROM) qui réunit, depuis 2004, l’IEDOM, l’Agence française de développement (AFD) et l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Il a pour objectifs l’élaboration des comptes rapides, la modélisation de l’évolution des économies et la publication d’analyses macroéconomiques ou thématiques sur les départements et collectivités d’outre-mer.

L’étude constate qu’après deux mois de confinement, la reprise d’activités s’est faite très progressivement à Mayotte, à partir du 18 mai. En juin, la perte d’activité par rapport à une situation normale est estimée à 7 % contre une perte de 18 % au cœur du confinement. L’activité repartirait dans l’industrie et le commerce. À l’inverse, la reprise serait plus lente dans la construction et les transports, le tourisme restant quasiment à l’arrêt avec le gel des liaisons aériennes. La chute des transactions par carte bancaire et des versements de billets durant le confinement illustre une baisse de la consommation des ménages contraints de modifier leurs habitudes de consommation, même si quelques rebonds de consommation sont observés, en lien avec le ramadan. Les dispositifs mis en place pour aider les entreprises ont été largement mobilisés, qu’il s’agisse du dispositif de chômage partiel (concernant plus de 9 600 salariés en avril), du report des charges fiscales ou sociales (650 entreprises), des prêts bancaires garantis par l’État (71,5 millions d’euros au 25 août) ou du fonds de solidarité (32,4 millions d’euros).

Pour plus d’informations, consulter la publication en ligne sur le site des CEROM.