Le 5 juillet, à Paris, le Ministère des outre-mer et Bpifrance ont signé une nouvelle convention relative au prêt de développement outre-mer. Actuellement distribué par le réseau de Bpifrance, cet outil financier soutient la croissance des entreprises dans les territoires ultramarins. L’évolution du dispositif intervient en réponse aux demandes des entreprises ultramarines d’obtenir un outil de financement de leurs dépenses matérielles et immatérielles, et d’un accompagnement de leurs besoins en fonds de roulement. En outre, l’ouverture du prêt aux entreprises de moins de 3 ans permet un accompagnement des PME plus adapté aux spécificités de l’Outre-mer.

Ce prêt de développement est souvent associé avec un prêt bancaire. Il permet ainsi de régler des dépenses immatérielles que les banques sont plus réticentes à financer, telles que les formations. En effet, la contraction d’un crédit auprès d’une banque pour le financement d’opérations immatérielles nécessite des garanties. Or, ces dépenses sont difficiles à gager pour les banques.

Ce prêt doit également permettre aux entreprises de couvrir leurs besoins de trésorerie liés au décalage de versement du crédit d’impôt en faveur des investissements productifs outremer. Les délais de paiement étant structurellement plus longs qu’en Métropole, les trésoreries des entreprises sont souvent plus fragiles. Ce prêt intervient également 15 mois après les mouvements sociaux du premier trimestre 2018, qui ont causé une crise de trésorerie sans précédent dans le département et accentué la dualité entre petites et grandes entreprises.

Cette convention comprend deux mesures adaptées à la structure de l’économie mahoraise :
-  La subvention à l’investissement pour le développement de l’innovation et des investissements outre-mer, répondant aux objectifs de la Trajectoire 5.0 (0 exclusion, 0 carbone, 0 déchet, 0 polluant agricole, 0 vulnérabilité face au changement climatique) ;
-  Le déploiement d’une offre spécifique pour la mobilisation de créances dédiées au renforcement de l’outil Avance+. Le soutien du ministère permet de financer jusqu’à 100 % des créances détenues par des PME auprès des donneurs d’ordre publics et privés.