L’année 2018 a tout d’abord été marquée par les mouvements sociaux du premier trimestre, qui ont paralysé l’activité économique dans son ensemble. Ces évènements ont causé une crise de trésorerie sans précédent pour les entreprises, et accentué la dualité entre les petites, fortement fragilisées, et les grandes, mieux armées pour y faire face.

Par la suite, avec l’appui des dispositifs de soutien et des mesures d’urgence post-crise, et dans un climat social plus apaisé, l’économie de Mayotte s’est à nouveau inscrite dans une dynamique de reprise. Ainsi, l’Indicateur du climat des affaires (ICA) se relève après la chute observée lors des mouvements sociaux.

Toutefois, avec la crainte de l’émergence d’une nouvelle crise sociale, les entreprises font preuve de réserve sur l’évolution de l’activité économique à court terme. La consommation des ménages reste solide, dans un contexte d’inflation modérée. L’investissement pâtit en revanche de l’attentisme des entreprises. Le commerce extérieur enregistre une nouvelle hausse des importations, portées principalement par les biens destinés aux ménages.

La situation du marché du travail ne reflète pas intégralement la réalité des difficultés dans la mesure où un nombre croissant de demandeurs d’emploi ne font plus l’effort de se déclarer auprès de Pôle emploi. L’activité bancaire continue de progresser, avec une demande de financement toujours croissante, tandis que la hausse de la collecte ralentit.

L'économie de Mayotte en 2018 {JPEG}