La lettre de l'Institut d'émission
N°298 - Avril 2017

 

 La voix des Banques centrales

BCE : Réunion du Conseil des gouverneurs du 27 avril 2017

À l’issue de la réunion du 27 avril 2017 du Conseil des gouverneurs de la Banque Centrale Européenne, Mario Draghi a déclaré : "Au terme de notre examen régulier de la situation économique et monétaire, nous avons décidé de laisser les taux d’intérêt directeurs de la BCE inchangés. [...] En ce qui concerne les mesures non conventionnelles de politique monétaire, nous confirmons que nos achats nets d’actifs, au nouveau rythme mensuel de 60 milliards d’euros, devraient être réalisés jusque fin décembre 2017, ou au-delà si nécessaire, et, en tout cas, jusqu’à ce que le Conseil des gouverneurs observe un ajustement durable de l’évolution de l’inflation conforme à son objectif. Les achats nets s’effectueront en parallèle avec des réinvestissements des remboursements au titre du principal des titres arrivant à échéance acquis dans le cadre du programme d’achats d’actifs. [...] Une orientation très accommodante de la politique monétaire reste indispensable pour aviver les pressions inflationnistes sous-jacentes et soutenir l’inflation globale à moyen terme. Si les perspectives deviennent moins favorables, ou si les conditions financières ne permettent plus de nouvelles avancées vers un ajustement durable de l’évolution de l’inflation, nous sommes prêts à accroître le volume et/ou à allonger la durée de notre programme d’achats d’actifs. [...]"

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 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

Perspectives de l’économie mondiale d’avril 2017 du FMI : Un nouvel élan. Avant-propos, chapitre 1 et résumé analytique

Le Fonds monétaire international a dévoilé le 18 avril ses Perspectives de l’économie mondiale d’avril 2017. Selon ces prévisions « … la croissance mondiale devrait passer de 3,1 % en 2016 à 3,5 % en 2017 et à 3,6 % en 2018, soit légèrement au-dessus des prévisions de l’édition d’octobre 2016 des Perspectives de l’économie mondiale (PEM) »...

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Rue de la Banque n°41 : La démographie détermine-t-elle le cycle immobilier ?

Ce numéro de Rue de la Banque montre le fort impact cyclique de la démographie sur l’investissement dans l’immobilier résidentiel. L’opinion courante est que la croissance démographique affecte le stock de logements à long terme. Toutefois le taux de croissance de la population âgée de 20 à 49 ans influence la demande ...

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Revue de la stabilité financière d’avril : L’impact des réformes financières

La 21e édition de la Revue de la stabilité financière (RSF) de la Banque de France analyse l’impact des réformes financières, huit ans après l’adoption du plan d’action du G20 en 2009. Alors que la plupart des chantiers de ce plan sont en voie de finalisation, les effets potentiellement négatifs des nouvelles réglementations suscitent des inquiétudes, certains allant jusqu’à remettre en cause la nécessité même d’une régulation solide au niveau mondial pour préserver la stabilité financière.

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 Actualités de l’Institut et suivi de place

Logement social à La Réunion : entre besoins et contraintes, une équation complexe

Le secteur du logement social constitue un enjeu économique et social prépondérant pour La Réunion. Il contribue directement à l’activité du secteur de la construction et occupe une place importante pour le système bancaire avec des dispositifs de financement dédiés. À La Réunion, la densité en logements sociaux est plus élevée qu’en métropole : 20 % des ménages réunionnais résident dans le parc locatif social contre 14,1 % en France métropolitaine, mais les demandes en attente et le mal-logement (surpeuplement) sont importants. Actuellement, deux tiers des ménages réunionnais sont éligibles à un logement social et l’évolution socio-démographique laisse présager un besoin croissant de logements sociaux, en dépit de la hausse continue du niveau de vie.

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L’économie de La Réunion en 2016 : le dynamisme perdure, mais quels relais futurs ?

L’année 2016 confirme le maintien de l’économie réunionnaise dans un environnement conjoncturel bien orienté. L’embellie qui s’est dessinée en 2013, perdure et se consolide. Le climat des affaires parvient à se maintenir au niveau de sa moyenne de longue période, correspondant à un contexte économique favorable dans lequel les fondamentaux de l’économie s’améliorent. L’image d’une économie proche de son haut de cycle reste toutefois présente, avec des signes de plafonnement et de tassement de certains moteurs de la croissance, notamment ceux liés à des leviers temporaires ou exceptionnels tels que les taux bas, la faible inflation et même l’effet du chantier de la NRL. L’enjeu consiste donc à identifier des relais suffisamment robustes pour maintenir ce rythme de croisière ou tout au moins éviter un ralentissement.

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Les évolutions monétaires au 31 décembre 2016

L’activité bancaire reste dynamique en 2016, avec des hausses de 2,6 % des crédits à l’économie à fin décembre et de 4,3 % des actifs financiers (épargne et comptes courants). Dans le détail, l’activité de financement des entreprises enregistre une inflexion de sa croissance : +2,4 % sur un an, après +4,5 % en 2015. Cette évolution s’explique par la contraction des crédits d’exploitation aux entreprises ( -3,2 %). Les concours consentis aux ménages, quant à eux, continuent de progresser, en particulier ceux des crédits à la consommation (+6,2 %). La répartition des actifs financiers fait apparaître une appétence marquée des agents économiques pour une plus grande liquidité de leurs avoirs dans un contexte de taux de rémunération particulièrement bas.

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Nouveau billet de 50 euros

Un nouveau billet de 50 euros a été mis en circulation le 4 avril 2017. L’introduction de la nouvelle coupure s’inscrit dans un processus de renouvellement de la gamme de billets euros, consistant à rendre la nouvelle génération de billets encore plus sûrs. Après les billets de 5 euros, 10 euros et 20 euros, émis respectivement en 2013, 2014 et 2015, la coupure de 50 euros, quatrième de la série « Europe », comporte tous les derniers signes de sécurité, tels que le nombre émeraude, élément visible instantanément dont la couleur produit un effet de lumière lorsque le billet est incliné. La circulation fiduciaire à La Réunion se caractérise par une prépondérance du billet de 50 euros, avec 56,8 % du nombre de coupures et 50,9 % du montant total, bien plus qu’en France métropolitaine où prédomine le billet de 20 euros.

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Suivi des crédits aux entreprises à La Réunion

À fin décembre 2016, l’encours total des crédits aux entreprises réunionnaises déclaré au Service central des risques (SCR) de la Banque de France atteint 10,3 milliards d’euros, en hausse de 4,0 % sur un an. Ces encours sont principalement portés par les secteurs des activités immobilières (55,3 %), du commerce (9,7 %) et de l’industrie (9,6 %) qui connait la plus forte variation (+19,1 % sur un an). L’encours des crédits destinés aux TPE s’inscrit en forte baisse en 2016 ( -12,8 %), tandis que celui octroyé aux grandes entreprises progresse de 21,8 %.

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 Actualités économiques locales

Le chômage à un niveau historiquement bas

En 2016, 78 000 personnes sont au chômage à La Réunion, soit 7 000 de moins qu’en 2015. Le taux de chômage s’élève à 22,4 % de la population active, en baisse de 1,7 point. Il se situe en dessous des taux de chômage guadeloupéen et guyanais. Cette baisse est due, pour moitié, à celle de la population active (– 4 000 personnes) sur fond de recul de l’activité féminine et, pour le reste, à la hausse de l’emploi (+ 3 000). En plus de ces chômeurs, 60 000 personnes souhaitent également travailler, mais sont considérées comme inactives au sens du Bureau international du travail car n’effectuent pas de recherche active ou ne sont pas disponibles pour travailler. Elles constituent le halo autour du chômage et augmentent de 3 000 personnes par rapport à 2015.

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Observatoire local des loyers privés

L’ADIL et l’agence d’urbanisme de La Réunion, AGORAH assurent la collecte et le suivi des données en matière de loyer. Pour l’année 2015, le niveau de loyer de l’agglomération de Saint-Denis s’établit à 9,88 €/m², en légère diminution par rapport à 2014 (9,95 €/m²). Sur le territoire de la côte Ouest, il s’élève à 11,26 €/m² sur le littoral et à 9,22 €/m² dans les mi-pentes et dans les Hauts. Sur les zones étudiées, les loyers sont similaires à ceux de villes métropolitaines de moyenne importance. Toutefois, appréciés en fonction des revenus, le taux d’effort consacré au logement par les ménages des territoires enquêtés est supérieur à celui métropolitain. L’expérimentation pourrait être étendue à d’autres territoires du département.

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La production biologique réunionnaise

La Réunion est le département d’outre-mer où la filière bio est la plus développée en termes de nombre de producteurs et d’opérateurs de la filière. Le nombre d’hectares certifiés ne cesse de croître, passant d’une centaine en 2007 à plus de 700 en 2015. Près des trois quarts des exploitations sont spécialisées en cultures fruitières ou maraîchères. La production végétale bio s’élève à 2 367 tonnes, dont près de 64 % de légumes (essentiellement chouchous) et 29 % de fruits (letchis et bananes). Les groupements de producteurs collectent près de la moitié des volumes de fruits et légumes bio. Les résultats de ce recensement effectué en 2016 auprès de tous les agriculteurs biologiques en activité à La Réunion sont disponibles sur le site de la Daaf.

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