La lettre de l'Institut d'émission
N°296 - Février 2017

 

 La voix des Banques centrales

L’IEDOM devient filiale à 100 % de la Banque de France

Aux termes de l’article 152 de la Loi relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique, dite loi « Sapin 2 », publiée le 10 décembre 2016 au journal officiel, l’Institut d’Emission des Départements d’Outre-mer (IEDOM) devient, à compter du 1er janvier 2017, une société par actions simplifiée, filiale à 100 % de la Banque de France. Cette évolution institutionnelle mène à terme le rapprochement entre l’IEDOM et la Banque de France entamé lors du passage à l’euro. Elle confirme l’intégration pleine et entière de l’Institut au sein de l’Euro-système et permet, de façon plus claire qu’auparavant, l’accomplissement des missions de banque centrale en totale indépendance vis-à-vis de l’Etat sur l’ensemble du territoire national où circule l’euro. Les missions de l’IEDOM demeurent inchangées et sont quasiment identiques à celles de la Banque de France. Ce rapprochement permettra à l’Institut d’amplifier la collaboration et les synergies avec la Banque dans l’exercice de leurs métiers communs, en vue de renforcer la qualité des services rendus aux territoires ultramarins.

 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

Bloc-notes éco de la Banque de France : La politique de la BCE depuis 2014 et son effet positif sur l’inflation

L’inflation en zone euro aurait été négative en 2015 et 2016 sans la politique menée par la BCE depuis 2014. L’impact de cette politique sur l’inflation, mesurée par l’IPCH est estimé à environ +0,3 point de pourcentage (pp) dès 2015 et +0,8 pp en 2016 selon une étude de l’Eurosystème.

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Rue de la Banque n°38 : Entrées de capitaux et croissance du crédit : où en sommes-nous ?

Sur la base d’un échantillon d’économies avancées et de marché émergentes, ce numéro montre que les entrées de capitaux ont généralement un effet procyclique sur le crédit domestique accordé au secteur privé. Plus le produit intérieur brut (PIB) par habitant d’un pays destinataire est faible, plus la réaction du crédit domestique aux entrées de capitaux est forte.

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 Actualités de l’Institut et suivi de place

Lancement du « Correspondant TPE » à La Réunion

L’IEDOM s’engage auprès des très petites entreprises (TPE) et nomme un correspondant TPE. Ce dernier a pour mission d’accompagner les TPE (entreprises dont le chiffre d’affaires ou le total du bilan est inférieur à 2 M€ et le nombre de salariés est inférieur à 10) dans leur développement, d’analyser la nature de leurs besoins et de les orienter vers les organismes compétents pour répondre au mieux à leur situation. Son action est d’abord préventive. Une adresse mail dédiée a été créée à cet effet : TPE974@iedom-reunion.fr. Il est également possible de le joindre par téléphone au 02.62.90.71.00.
Cet accompagnement vient s’ajouter au dispositif existant de médiation du crédit, centré sur la prise en charge des difficultés d’accès au crédit des entreprises.

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Conjoncture économique : une fin d’année 2016 bien orientée

L’indicateur du climat des affaires (ICA), qui traduit l’opinion des chefs d’entreprise interrogés sur la conjoncture, augmente de deux points pour s’établir à 102 points au quatrième trimestre 2016. Après deux trimestres de tassement, l’ICA repasse au-dessus de sa moyenne de longue période, ce qui confirme un contexte conjoncturel mieux orienté. Si les craintes d’un essoufflement, voire d’une inflexion de l’embellie se sont dissipées, les signes d’une accélération supplémentaire sont contraints par des perspectives d’activité et des intentions d’investir encore incertaines. Les « premières tendances » au 4e trimestre 2016 sont disponibles sur le site de l’IEDOM.

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Enquête qualitative auprès des banques

L’enquête du quatrième trimestre 2016 réalisée auprès des dirigeants des principaux établissements de crédit installés localement révèle une dégradation de la demande de crédits aux entreprises et aux professionnels. Cette évolution est exceptionnellement liée à la migration informatique de deux établissements importants de la place. La demande de crédits des ménages demeure dynamique malgré une légère inflexion. Cette bonne orientation devrait se poursuivre au prochain trimestre avec toutefois un resserrement des critères d’octroi de crédits. La publication est disponible sur le site de l’IEDOM.

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Baisse du nombre d’effets de commerce impayés en 2016

En 2016, un peu plus de 4 900 effets de commerce impayés ont été enregistrés, soit une diminution de 12,1 % sur un an ( 3,8 % en montant, à 24,6 millions d’euros). La contraction observée ces dernières années s’explique pour l’essentiel par une moindre utilisation des effets de commerce.
Les effets impayés se concentrent majoritairement dans le commerce, avec 14,8 millions d’euros. Ce secteur regroupe 60% des montants des incidents de paiement déclarés. Viennent ensuite le secteur de la construction (20 % des montants impayés), l’industrie (10 %) et les services (8 %).

 Actualités économiques locales

Hausse du nombre de passagers aériens en 2016

En 2016, le nombre de passagers aériens a progressé de 1,6 % par rapport à l’année précédente. Les aéroports de La Réunion (Roland Garros et Pierrefonds) ont ainsi accueilli 2 171 500 passagers, sous l’effet du trafic record enregistré au mois de décembre (+9,2 % par rapport à décembre 2015). L’activité sur les axes Réunion-métropole et Réunion-Maurice augmente respectivement de 1,9 % et 3,2 % au cours de l’année. Le trafic annuel est également en hausse sur les dessertes de Rodrigues (+56,4 %), d’Inde (+52,7 %), d’Afrique du Sud (+19,8 %), de la Thaïlande (15,7 %) et de Madagascar (+1,9 %). Il est par contre en recul sur celles des Seychelles, des Comores et sur la ligne Réunion-Mayotte ( 10,3 %) en lien avec l’ouverture en juin 2016 d’une desserte directe de Paris au départ de Dzaoudzi.

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Les conditions d’habitat des Réunionnais

Entre 2006 et 2013, les conditions d’habitat des Réunionnais se sont améliorées, mais les problématiques de surpeuplement, de présence d’humidité ou d’accès au parc locatif social restent d’actualité.
Réalisée en partenariat entre la Région Réunion, la Deal et l’Insee, cette publication s’appuie sur les résultats de l’enquête Logement pour dresser un panorama des conditions d’habitat des Réunionnais. Il comprend notamment une analyse sur les dépenses que consacrent les ménages pour leur résidence principale.

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Le logement des ménages pauvres à La Réunion

À La Réunion, les ménages pauvres dépensent en moyenne 210 euros par mois et par unité de consommation pour leur logement, soit 120 euros de moins que les ménages pauvres de métropole. Ils sont plus souvent propriétaires de leur logement et sans remboursement d’emprunt (40 % contre 25 % en métropole), ayant bénéficié une fois sur deux d’un héritage. Ces ménages pauvres ont aussi des ressources trop limitées pour pouvoir entretenir leur logement, qui est souvent dégradé et en situation de surpeuplement.
Cette publication s’appuie sur les résultats de l’enquête Logement.

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Un Réunionnais sur quatre vit dans « les Hauts »

En 2013, la moitié des habitants de La Réunion vivent sur le littoral (altitude inférieure à 150 mètres). Un quart vit à mi-pente, de 150 à 400 mètres, et le dernier quart dans les Hauts à 400 mètres ou plus. Même si les populations les plus en difficulté résident sur le littoral, l’accès des habitants à l’emploi est proche de la moyenne régionale (43 %). Les Hauts accueillent une population modeste, composée pour un tiers d’ouvriers, d’agriculteurs et de retraités, soit une part plus élevée qu’ailleurs. À mi-pente, la population est bien mieux insérée sur le marché du travail que sur le littoral et dans les Hauts (49 % des habitants ont un emploi). La note est disponible sur le site de l’Insee.