La lettre de l'Institut d'émission
N°269 - Février 2018

 

 La voix des Banques centrales

L’économie bleue dans l’Outre-mer

L’Institut d’Émission des Départements d’Outre-mer et l’Institut d’Émission d’Outre-mer publient une étude dressant un état des lieux de l’économie bleue dans l’Outre-mer, qui clôture une série de publications sur ce thème. Au regard du poids encore limité des activités maritimes dans les géographies ultramarines, l’étude souligne le potentiel de développement d’un certain nombre de secteurs. Après une première partie qui revient sur le poids – encore limité – des activités maritimes dans les géographies ultramarines (2,4 % de l’emploi marchand et 8 800 entreprises, soit 3,5 % du tissu entrepreneurial marchand en 2015), cette étude présente un tour d’horizon des enjeux des principaux secteurs bleus. Elle souligne tout d’abord la volonté de positionnement des Outre-mer dans le transport maritime international de marchandises et les nombreux investissements portuaires réalisés en ce sens. Puis, elle aborde le secteur primaire - avec comme activités emblématiques la pêche thonière, la perle polynésienne ou encore la crevette bleue de Nouvelle-Calédonie -qui fait face a de nombreuses difficultés, notamment en raison de l’absence de structuration du secteur. La note revient ensuite sur l’essor du tourisme bleu : la croisière, qui connait une nouvelle embellie, et la plaisance, dont l’attractivité reste à renforcer. Enfin, l’étude se conclut par un aperçu des filières émergentes, dont les potentiels demeurent à concrétiser.

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 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

FMI : Mise à jour des perspectives de l’économie mondiale de Janvier 2018

L’activité économique mondiale continue de s’affermir. Selon les estimations, la production mondiale a progressé de 3,7 % en 2017, soit 0,1 point de plus que prévu à l’automne dernier et ½ point de plus qu’en 2016. Cette accélération de la croissance est généralisée, avec des révisions à la hausse notables en Europe et en Asie. Les prévisions de croissance mondiale en 2018 et en 2019 ont été révisées à la hausse de 0,2 point, à 3,9 %, en raison d’une dynamique de croissance plus forte.

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Blog-notes éco de la Banque de France : Assouplissement quantitatif - la politique du chacun pour soi ?

La politique monétaire non conventionnelle a rouvert le débat sur la guerre des monnaies. La Réserve fédérale américaine a commencé la normalisation de son bilan ; ceci a suscité la crainte de répercussions internationales. Toutefois, les effets des politiques conventionnelles et non conventionnelles sont peu différents. Une plus grande coordination internationale n’est donc ni plus ni moins appropriée avec deux instruments qu’avec un seul.

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 Actualités de l’Institut et suivi de place

Émissions nettes cumulées de billets (en millions d’euros)

En janvier 2018, les émissions nettes cumulées de billets augmentent de 1,0 million d’euros, après une hausse de 21,8 millions d’euros le mois précédent. Elles s’établissent à 1,275 milliard d’euros, soit une progression annuelle de 14,7 %.

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 Actualités économiques locales

Le Prêt développement Outre-mer (PDOM), un outil financier au service des PME

Depuis juillet 2017, les Petites et moyennes entreprises (PME) de Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, Saint-Pierre et Miquelon, Saint-Martin et La Réunion peuvent bénéficier du PDOM, un prêt renforçant leurs fonds de roulement et finançant leurs investissements. Délivré par Bpifrance, representé par l’Agence française de développement (AFD) à Mayotte, le prêt, dont le montant est compris entre 10 000 et 300 000 euros, ne peut excéder le montant des fonds propres de l’entreprise et s’étale sur cinq ans.

Pour plus d’informations sur les conditions d’éligibilité, cliquer ici.

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Première convention de financement entre l’AFD et une intercommunalité

Afin de soutenir les politiques d’investissement des communes, une convention de prêt d’un montant de 500 000 euros a été signée entre l’AFD et l’intercommunalité de Petite-Terre (CCPT). Ce prêt finance les travaux de rénovation de la voirie de Petite-Terre et renforce la sécurité des espaces piétons. Dotée d’un outil de pilotage pluriannuel des investissements, la CCPT est la première intercommunalité mahoraise accompagnée par l’AFD.

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La croissance des créations d’entreprise à Mayotte est vigoureuse

En 2017, le nombre de créations d’entreprises s’accroît dans toutes les régions, excepté en Martinique et en Guyane. Avec une croissance de 16,4 % (contre une diminution de 3,4 % en 2016), Mayotte se place en tête des régions dans la création d’entreprise, devant l’Île de France. Celle-ci contribue pour près de la moitié à l’augmentation globale (+16 300 créations, soit une hausse de 10 % par rapport à 2016).

Pour plus d’informations, cliquer ici.

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Diminution de certains taux d’octroi de mer

Le département a voté un programme de mesures afin de dynamiser l’économie mahoraise. Celui-ci se décline en trois mesures :
1. Les exonérations sur les importations de matières premières et des biens d’équipement, profitant à certains secteurs, se poursuivront pour deux années supplémentaires,
2. Les taux d’octroi de mer des produits fixés à 30 % vont passer à 20 %, permettant une diminution des prix sur les produits manufacturés et de l’alimentation,
3. La suppression du taux de l’octroi de mer sur l’eau minérale, comme l’avait préconisé le ministère des Outre-mer.

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Selon l’INSEE, 2/3 des entreprises marchandes sont informelles

Dans l’enquête sur les entreprises mahoraises en 2015 qui s’intitule « De nombreuses entreprises informelles pour peu de richesse créée », l’Institut nationale de la statistique et des études économiques (INSEE) s’intéresse à l’économie informelle dans le secteur marchand (hors entreprises financières et agriculture). Malgré leur place prépondérante dans l’économie mahoraise, les entreprises informelles ne génèrent que 9 % de la valeur ajoutée de l’ensemble des entreprises en raison d’un faible niveau de productivité et d’investissement.

Pour plus d’informations, l’enquête est disponible en cliquant ici.

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La valeur ajoutée des entreprises mahoraises augmente

Sur la base de leur enquête sur les entreprises mahoraises, l’INSEE, dans la publication qui s’intitule « Les entreprises formelles génèrent 525 millions d’euros de richesse », estime qu’en 2015 la valeur ajoutée dégagée par les entreprises marchandes mahoraises est de 525 millions d’euros, soit 17 % de plus qu’en 2013, pour un chiffre d’affaires de 1,64 milliard d’euros. Ces entreprises salarient 11 410 personnes en équivalent temps plein. Leur investissement s’élève à 106 millions d’euros. Entre 2013 et 2015, on compte autant d’entreprises ayant augmenté leur valeur ajoutée que d’entreprises où celle-ci a diminué. Les entreprises sans salarié sont particulièrement en repli sur cette période, puisque pour les trois quarts d’entre elles, la valeur ajoutée baisse.

Pour plus d’informations, l’enquête est disponible en cliquant ici.

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Une mesure officielle en faveur des PME locales

Un décret publié vendredi 2 février au Journal officiel permet aux petites entreprises d’outre-mer de mieux bénéficier de la commande publique, en obligeant les grandes entreprises qui participent à un marché public de plus de 500.000 euros à présenter un plan de sous-traitance aux PME locales. Cette mesure, menée à titre expérimental pour cinq ans, s’inscrit dans la loi égalité réelle Outre-mer (Erom), adoptée en février 2017.

Pour plus d’informations, le décret est disponible en cliquant ici.

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Le chômage recule pour la première fois depuis 2009

L’INSEE publie l’enquête emploi à Mayotte en 2017 qui s’intitule « Une hausse de l’emploi qui profite aux femmes ». Au 2ème trimestre 2017, 48 900 Mahorais ont un emploi, soit 3 500 de plus en glissement annuel. L’emploi progresse dans la fonction publique et pour les non-salariés du secteur privé. Les femmes en sont les premières bénéficiaires. En parallèle, après deux années de forte hausse, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) [1] recule légèrement entre 2016 et 2017, pour s’établir à 26 %. Il baisse nettement pour les femmes, mais reste stable pour les hommes. Quant au « halo autour du chômage » [2] , il diminue de nouveau : 16 % des Mahorais, soit 21 900 personnes (-2 200 par rapport à 2016), souhaitent travailler mais ne sont pas considérés comme chômeurs au sens du BIT. En 2009, ils étaient près de deux fois plus nombreux.

Pour plus d’informations, l’enquête est disponible en cliquant ici.