Le ralentissement du PIB canadien au 4ème trimestre (+0,1 % contre +0,5 % au trimestre précédent) est principalement attribuable à baisse des dépenses d’investissement (-2,7 %). Au niveau des entreprises, l’investissement global dans les ouvrages non résidentiels, les machines et le matériel a diminué de 2,9 %. Au niveau des ménages, l’investissement dans le logement a reculé de 3,9 %.

Malgré une hausse de 0,8 % du revenu disponible des ménages (en terme nominaux), les dépenses de consommation ont ralenti pour le second trimestre consécutif (+0,2 % après +0,3 % au 3ème trimestre). Cette situation a généré une hausse de l’épargne des ménages (+1,1 %).

Malgré la hausse des exportations de services (+1,6 %), les exportations ont légèrement diminué au dernier trimestre (-0,1 % en volume). Cette évolution est due aux produits forestiers et aux matériaux d’emballages (-3,2 %), aux produits en métal et aux produits minéraux non métalliques (-2,0 %) et aux produits énergétiques (-0,6 %). La baisse des importations est moins marquée au dernier trimestre (-0,3 %) qu’au troisième (-2,2 %). Elle est principalement motivée par les produits chimiques de base et industriels et les produits en plastique et en caoutchouc (-4,6 %), par les véhicules automobiles et leurs pièces (-1,3 %) et par les produits en métal et les produits minéraux non métalliques (-2,4 %)

Au niveau annuel, l’économie canadienne a ralenti en 2018 à +1,8 % (contre +3,0 % en 2017). Ce ralentissement s’est ressenti dans la plupart des composantes du PIB à l’exception des exportations (+3,3 % contre +1,1 % en 2017) et de la rémunération des employés (+4,6 % contre +4,3 % en 2017). Les dépenses de consommation finale des ménages ont crû plus lentement (+2,1 % contre +3,6 % en 2017), de même que les dépenses d’investissement (+0,3 % contre +2,3 % en 2017). La croissance des bénéfices des sociétés s’est tassée en 2018, l’excédent brut d’exploitation a augmenté de 1,8 % contre une hausse de 9,1 % en 2017.

Sources : Statistique Canada