La Banque du Canada a procédé en janvier à une hausse de son taux cible, pour le fixer à 1,25 %. Il s’agit de la troisième augmentation depuis 6 mois (+0,25 point en juillet et septembre 2017).

La Banque justifie sa décision en s’appuyant sur des données économiques récentes, parmi lesquelles une inflation proche de la cible (2,0 %), une consommation des ménages et un investissement résidentiel plus robustes qu’escomptés. Bien que les perspectives semblent moins favorables pour l’année 2018, avec des prévisions de croissance du PIB en baisse à 2,2 % (contre 3,0 % en 2017), l’activité économique est néanmoins solide.

Par ailleurs, la Réserve Fédérale américaine (FED) a annoncé en décembre une hausse de 0,25 point de son taux directeur, pour le situer dans une fourchette comprise entre 1,25 % et 1,50 %. La FED a augmenté à trois reprises son taux directeur au cours de l’année 2017 et justifie cette dernière hausse par l’orientation favorable de l’économie du pays, ce qu’illustrent la bonne tenue du marché du travail et une inflation proche des 2,0 %. En outre, la FED s’appuie sur des perspectives favorables pour le pays – une croissance prévisionnelle du PIB de 2,5 % en 2018 et un taux de chômage inférieur à 4,0 % – et prévoit ainsi trois hausses additionnelles au cours de l’année 2018.

Enfin, la Banque centrale européenne (BCE) a décidé en fin d’année de maintenir ses taux directeurs à leur niveau actuel, un niveau historiquement bas. Ainsi, les taux d’intérêt des opérations principales de refinancement, de facilité de prêt marginal et de facilité de dépôt demeurent stables, à respectivement 0,00 %, 0,25 % et -0,40 %.