En hausse de 0,8 % en glissement trimestriel (g.t.), la croissance économique canadienne reste soutenue après une stagnation en fin d’année dernière. La consommation des ménages a poursuivi sa hausse (+1,4 % en g.t.). La balance des échanges extérieurs de biens et services a également porté l’activité à la hausse avec une augmentation de 2,4 % en g.t. des exportations contre 0,2 % en g.t. pour les importations.
Dans le détail, les dépenses des ménages en biens durables ont crû de 3,3 % en g.t. entraînées par les achats de matériels de transport (+7,8 % en g.t.). Les dépenses en biens semi-durables ont également porté la consommation privée (+4,5 % en g.t.) avec notamment les achats de vêtements (+4,5 % en g.t.). De fait, seules les dépenses en biens non durables ont légèrement diminué (-0,2 % en g.t.).
Ces évolutions favorables ont été contrebalancées par une nouvelle contribution négative des variations de stock à hauteur de -0,6 point. Il s’agit de la plus forte contraction en glissement trimestriel depuis la fin 2021.
De même, l’investissement résidentiel et non résidentiel ont impacté négativement l’activité économique canadienne. La politique monétaire restrictive de la Banque du Canada, avec un taux directeur de 4,5 % sur la période étudiée, explique principalement ces développements. La baisse de l’investissement immobilier des ménages (-3,9 % en g.t.) a été généralisée : les nouvelles constructions (-6,0 % en g.t.), les rénovations (-2,1 % en g.t.) et les ventes sur le marché de l’ancien (-1,5 % en g.t.) ont tous diminué. La baisse des nouvelles constructions a été observée dans toutes les provinces et tous les territoires, sauf au Yukon. L’investissement privé des entreprises a été pénalisée par l’affaiblissement des achats en machines et équipements et a ainsi enregistré sa troisième baisse consécutive en glissement trimestriel (-2,5 %).
Enfin, la rémunération des salariés a augmenté de 1,7 % en g.t. au premier trimestre 2023, après avoir progressé de 1,2 % en g.t. au trimestre précédent. Il s’agit de la plus forte hausse enregistrée en glissement trimestriel depuis le deuxième trimestre de 2022. Ce phénomène a été généralisé puisque les salaires privés ont été revalorisés dans l’ensemble des provinces canadiennes. La croissance la plus forte a été observée au Nunavut et dans les Territoires du Nord-Ouest (+3,1 % en g.t.) et à l’Île-du-Prince-Édouard (+3,1 % en g.t.), suivis du Nouveau-Brunswick et de la Saskatchewan (+2,4 % en g.t.). La croissance a été la plus faible au Yukon (+0,7 % en g.t.).
Source : Statistique Canada
Le Quotidien — Produit intérieur brut, revenus et dépenses, premier trimestre de 2023 (statcan.gc.ca)