La décroissance du PIB au 2e trimestre de l’année, la plus importante depuis 1961*, est due à la pandémie de Covid-19 qui a entrainé une baisse prononcée des dépenses des ménages, de l’investissement des entreprises et du commerce international en raison de la fermeture des entreprises non essentielles et des frontières, ainsi que la mise en place des restrictions de voyage.

Les dépenses des ménages ont diminué de 13,1 %, une baisse record. Cela est attribuable aux pertes d’emplois importantes, à la fermeture de nombreux magasins et restaurants non essentiels, et aux restrictions de voyages qui ont limité les occasions de consommer. Cette diminution a concerné plus fortement les services (-16,7 %) que les biens (-8,4 %). Malgré une baisse de la rémunération des salariés (-8,9 %), le revenu disponible des ménages croît de 10,8 % en raison d’importants transferts gouvernementaux visant à atténuer les conséquences de la crise sanitaire. Ainsi, combinés à la baisse des dépenses des ménages, leur taux d’épargne augmente fortement atteignant 28,2 % au 2e trimestre 2020.

Du côté des entreprises, la diminution record de l’investissement (-16,2 %) est due aux fermetures d’usines, à la faible demande dans les services de transports, à la hausse du travail et de l’enseignement à domicile ainsi qu’à l’incertitude économique. D’importantes baisses ont eu lieu pour les investissements dans les voitures particulières (-93,8 %), les camions, autobus et véhicules automobiles (-89,4 %) ainsi que dans les aéronefs et autres matériels de transport (-43,4 %).

Les exportations et les importations diminuent fortement (respectivement de -18,4 % et -22,6 %) en raison du ralentissement des économies des principaux partenaires commerciaux du Canada.

*Début de la collecte des données trimestrielles par Statistique Canada

Source : Statistique Canada