Après un rebond marqué (+9,1 % ) au 3e trimestre 2020, suivi d’une croissance ralentie au 4e trimestre 2020 (+2,2 %1) et au 1e trimestre 2021 (+1,4 %), le PIB décroit au 2e trimestre (-0,3 %). Cette évolution de l’activité économique canadienne s’explique notamment par la baisse des exportations (-4,0 %) ainsi que des coûts de transfert de propriété (-17,7 %).
Les dépenses des ménages augmentent légèrement au 2e trimestre de l’année (+0,1 % après +0,7 % au trimestre précédent). Ce ralentissement est dû à la baisse des dépenses en biens, avec un recul des dépenses pour 32 des 48 catégories de biens. Les dépenses en biens durables diminuent également, tandis que les dépenses en services augmentent (+1,8 %), notamment les services de restauration (+4,3 %), en lien avec l’assouplissement des restrictions sanitaires.
L’augmentation du revenu disponible des ménages (+2,2 %) étant supérieure à celle des dépenses (+0,7 %), l’épargne nette des ménages s’est accrue par rapport au trimestre précédent. Elle atteint 14,2 % et se maintient ainsi à un niveau supérieur à 10 % pour le cinquième trimestre consécutif, la consommation des ménages étant toujours limitée par les restrictions et le climat d’incertitude liée à la pandémie de Covid-19. La hausse du revenu des ménages est principalement due aux hausses de la rémunération des salariés (+1,4 %) et des transferts gouvernementaux, alors que l’impôt sur le revenu des particuliers augmente également (+2,8 %).
L’investissement des entreprises a quant à lui progressé de 5,7 %, porté par une augmentation importante de l’investissement dans les aéronefs et autres matériels de transport. Cette hausse s’explique également par la baisse de 2,7 % de l’investissement dans ce poste au trimestre précédent. L’investissement est aussi en hausse dans les machines et matériels industriels (+4,8 %), avec un grand volume d’importation.
Après un fort ralentissement au trimestre précédent, les exportations sont en baisse (-4,0 %) tandis que les importations demeurent stables au 2e trimestre 2021. Les termes de l’échange (ratio du prix des exportations sur le prix des importations) augmentent de 4,2 %, mais s’explique principalement par la hausse des prix à l’exportation (+4,9 %), elle-même due à la hausse des prix à l’exportation de pétrole brut et bitume brut (+17,7 %).
Source : Statistique Canada