L’année 2020 a été marquée par la pandémie de Covid-19. La situation insulaire du territoire et les mesures prises ont protégé la population d’une circulation active du virus sur le territoire qui a enregistré seulement 24 cas (jusqu’en mars 2021), tous rapidement identifiés et isolés. Saint-Pierre-et-Miquelon a connu un seul confinement du 17 mars au 27 avril 2020 : cette période a été marquée par un repli de l’activité économique compris entre 13 et 31 %1 en mars (par rapport à mars 2019) et entre 17 et 34 % en avril (par rapport à avril 2019). Les baisses ont été très disparates selon les secteurs d’activité : plus marquée dans les activités administratives et de soutien et dans les services marchands que dans les secteurs de la construction, du commerce et de la réparation automobile. L’activité a bien rebondi après le déconfinement, même si certains secteurs demeurent très touchés, notamment les transports et l’hôtellerie, directement impactés par la fermeture des frontières.
Malgré des incertitudes persistantes et une reprise inégale selon les secteurs d’activité, l’économie de l’archipel a montré une bonne résistance à la crise économique en 2020. Elle est attribuable, entre autres, à la consommation des ménages qui, malgré une baisse durant le confinement, s’est inscrite en hausse sur l’année complète, ainsi qu’à la prépondérance dans l’économie locale des administrations publiques, qui ont servi d’amortisseur à la crise. Par ailleurs, la reprise de fin d’année a permis à l’investissement des entreprises de se maintenir sur l’exercice 2020. Suivant la tendance internationale, les prix ont ralenti au cours de l’année écoulée. Le marché du travail est resté bien orienté malgré une nette dégradation en mars et avril.
L’activité dans les trois principaux secteurs s’est contractée en 2020. Le secteur halieutique a connu une diminution de ses prises. Du fait de la fermeture des frontières, la fréquentation touristique s’est effondrée. Après une baisse d’activité modérée durant le confinement et malgré de nombreux investissements publics, le secteur du BTP a montré des signes d’affaiblissement en 2020.
La crise sanitaire a généré une forte activité sur le marché bancaire de l’archipel. Les actifs ont augmenté, portés par la hausse des dépôts à vue des ménages du fait de la baisse de leurs dépenses, des mesures de soutien du gouvernement et de l’épargne de précaution, mais aussi des dépôts des entreprises, stimulés par les PGE. L’encours des crédits a également augmenté, du fait des PGE et des financements octroyés aux entreprises.