La lettre de l'Institut d'émission
N°300 - Juin 2017

 

 La voix des Banques centrales

BCE : Réunion du Conseil des gouverneurs du 8 juin 2017

À l’issue de la réunion du 8 juin 2017 du Conseil des gouverneurs de la Banque Centrale Européenne qui se tenait à Tallinn en Estonie, Mario Draghi a déclaré : « Au terme de notre examen régulier de la situation économique et monétaire, nous avons décidé de laisser les taux d’intérêt directeurs de la BCE inchangés. [...] En ce qui concerne les mesures non conventionnelles de politique monétaire, nous confirmons que nos achats nets d’actifs, au rythme mensuel actuel de 60 milliards d’euros, devraient être réalisés jusque fin décembre 2017 [...]. Les achats nets s’effectueront en parallèle avec des réinvestissements des remboursements au titre du principal des titres arrivant à échéance acquis dans le cadre du programme d’achats d’actifs. [...] Les informations devenues disponibles depuis la dernière réunion du Conseil des gouverneurs, fin avril, corroborent un renforcement de l’économie de la zone euro, qui devrait, selon nos projections, croître à un rythme légèrement plus élevé qu’anticipé antérieurement. [...] Cependant, l’expansion économique doit encore se traduire par une dynamique d’inflation plus forte. À ce stade, les mesures de l’inflation sous-jacente restent faibles. Par conséquent, une orientation très accommodante de la politique monétaire demeure indispensable pour aviver les pressions inflationnistes sous-jacentes et soutenir l’inflation globale à moyen terme. Si les perspectives deviennent moins favorables, ou si les conditions financières ne permettent plus de nouvelles avancées vers un ajustement durable de l’évolution de l’inflation, nous sommes prêts à accroître le volume et/ou à allonger la durée de notre programme d’achats d’actifs. »

La déclaration Introductive de Mario Draghi

 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

Bloc-notes Eco de la Banque de France : Pourquoi les taux d’intérêt ont baissé, et pas le rendement du capital

Les taux sans risque ont baissé depuis 1980, pas le rendement du capital. Dans le cadre d’un modèle à générations imbriquées, Marx, Mojon et Velde (2017) montrent que ces évolutions contrastées peuvent s’expliquer principalement par une augmentation du risque sur la croissance de la productivité. Ceci implique que les taux réels vont probablement rester bas pendant plusieurs années.

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Publication des Perspectives économiques de l’OCDE de juin 2017

Lors de la présentation de ces Perspectives économiques de l’OCDE de juin 2017, le secrétaire général de l’organisation Angel Gurría, a déclaré : « Après cinq années de croissance faible, on observe des signes d’amélioration ». Selon ces Perspectives économiques, la croissance mondiale devrait se hisser à 3,5 % en 2017 et à 3,6 % en 2018. La zone euro devrait voir sa croissance atteindre les 1,8 % en 2017 comme en 2018.

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Banque de France : Projections macroéconomiques pour la France du juin 2017

Selon les projections macroéconomiques pour la France effectuées dans le cadre de l’Eurosystème, sur des hypothèses arrêtées mi-mai 2017, la reprise de la croissance du PIB se confirmerait, avec une accélération progressive : après 1,1 % en moyenne annuelle (cjo) en 2016, au moins 1,4 % en 2017, puis 1,6 % en 2018 et 2019. [...] Après un niveau faible en 2016, à 0,3 % en moyenne annuelle, l’inflation (IPCH) se redresserait progressivement à 1,2 % en 2017 et 2018, puis 1,4 % en 2019. L’inflation hors produits alimentaires et énergie resterait basse en 2017, à 0,6 % en moyenne annuelle, mais remonterait ensuite pour atteindre 1,2 % en 2018, puis 1,4 % en 2019.

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Parution des tableaux de bord du CEROM

Le projet Comptes économiques rapides pour l’Outre-mer (CEROM), est le fruit d’un partenariat entre 7 partenaires. Signé le 12 juillet 2004, puis renouvelé en 2007, 2010 et 2014, l’accord-cadre de partenariat CEROM réunit l’IEDOM, l’IEOM, l’AFD, l’INSEE, l’ISEE (Institut de la statistique et des études économiques de la Nouvelle-Calédonie) et l’ISPF (Institut statistique de la Polynésie française). Les finalités du partenariat CEROM sont de plusieurs ordres : promouvoir l’analyse économique au travers de travaux interinstitutionnels ; construire un réseau d’échange de bonnes pratiques et de comparaison de méthodes entre les parties ; renforcer la qualité du système d’information économique en rapprochant statisticiens, économistes et utilisateurs de données économiques. Les tableaux de bord du premier trimestre sont disponibles.

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 Actualités de l’Institut et suivi de place

Un début d’année 2017 prometteur

L’indicateur du climat des affaires (ICA), qui traduit l’opinion des chefs d’entreprise interrogés sur la conjoncture est en hausse pour le quatrième trimestre consécutif (soit +4,2 points au total). Il s’établit désormais à 102,9 points, ce qui confirme le renforcement d’un contexte conjoncturel favorable.
La consommation des ménages reste vigoureuse malgré un contexte de légère remontée des prix. Au niveau des secteurs, l’ensemble des chefs d’entreprise interrogés portent un jugement favorable sur leur activité du premier trimestre 2017, plus particulièrement le tourisme et les services marchands. L’opinion des chefs d’entreprise sur leurs effectifs, qu’ils prévoient en hausse pour le prochain trimestre, reste positive. Les perspectives d’investissement piétinent toutefois, ce qui est le « maillon manquant » pour une accélération supplémentaire et durable de l’économie.
Les « Tendances conjoncturelles » du premier trimestre 2017 sont disponibles sur le site de l’IEDOM.

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Coût du crédit aux entreprises en janvier 2017 : des taux moyens stables et historiquement bas

Les taux moyens des différents crédits octroyés aux entreprises réunionnaises restent globalement stables entre octobre 2016 et janvier 2017 à des niveaux historiquement bas. Les taux des autres crédits à court terme augmentent de 51 pdb en moyenne, tandis que les taux pour l’escompte et les crédits à moyen et long terme se détendent (respectivement -84 pdb et -32 pdb).
Une partie significative de l’écart avec les taux appliqués en France métropolitaine s’explique par des effets de coûts de fonctionnement et de structure, notamment pour les découverts (253 pdb d’écart), pour l’escompte (49 pdb) et les crédits à moyen et long terme (99 pdb).
La publication est disponible sur le site de l’IEDOM.

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Publication du Tableau de bord CEROM

Chaque trimestre, le partenariat Cerom (Insee, Iedom, Afd) publie son tableau de bord qui dresse un état des lieux des indicateurs synthétiques de conjoncture.
Le tableau de bord économique de La Réunion de juin 2017 est disponible sur le site Cerom.

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 Actualités économiques locales

Hausse modérée de l’emploi dans le secteur privé au premier trimestre 2017

Selon l’Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (Acoss), l’emploi dans le secteur privé à La Réunion progresse de 0,3 % (CVS) au premier trimestre 2017, comme au trimestre précédent. Au niveau national, il connait une évolution similaire, avec une augmentation de 0,5 %, comme à la fin 2016.
Sur un an, les effectifs salariés s’accroissent de 1,7 % contre +3,2 % à la même période en 2016. Au niveau national, l’emploi continue sa progression (+1,5 % sur un an). Parallèlement, la masse salariale dans le département connait une hausse de 3,4 % (contre +2,9 % en France entière).
Les données sont disponibles sur le site de l’Acoss.

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Les créations d’entreprises repartent à la hausse au premier trimestre 2017

Les créations d’entreprises progressent de 5,2 % (données CVS-CJO) au premier trimestre 2017 par rapport au quatrième trimestre 2016. Après trois trimestres de baisses successives, elles retrouvent un niveau identique à celui du premier trimestre 2016. Les créations d’entreprises augmentent dans la plupart des secteurs d’activité : +3,0 % dans la construction, +5,0 % dans le « commerce, transports, hébergement et restauration » et +7,0 % dans les « autres services ». Ce dernier secteur génère la moitié des créations. En revanche, celles-ci sont en repli dans l’industrie. Les créations sous le statut de micro-entrepreneur s’accroissent de 7,5 % par rapport au trimestre précédent.
L’étude est disponible sur le site de l’Insee.

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Rapport d’activité de l’Adie : des financements et des résultats en hausse en 2016

L’association pour le droit à l’initiative économique (Adie) s’adresse aux micro-entrepreneurs n’ayant pas accès au crédit bancaire et plus particulièrement aux personnes en difficulté d’insertion. En 2016, elle a financé ou accompagné 1 236 personnes à La Réunion. Sur l’année, 1 287 microcrédits ont été décaissés et 350 entreprises créées grâce à son intervention (52 % dans le secteur des services), dont 259 ayant un créateur qui était auparavant sans activité ou allocataire des minimas sociaux.
Les montants injectés dans l’économie locale s’établissent à 7,4 millions d’euros sur l’année (+12,9 % par rapport à 2015). L’encours de microcrédit, qui atteint 11,9 millions d’euros en 2016 a été multiplié par 5,5 depuis 2010. Les taux de pérennité au bout de 2 ans des entreprises financées et d’insertion des personnes financées par l’Adie s’améliorent par rapport à 2015. Ils atteignent respectivement 84 et 80 % en 2016. Le chiffre d’affaires moyen par entreprise financée est en hausse de 17,8 % sur la même période.
La publication est disponible sur le site de l’Adie.

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Rehaussement du quota de rhum traditionnel ultramarin exonéré de taxes indirectes

Le 9 juin 2017, la Commission européenne a avalisé la décision de rehausser le contingent annuel de rhum traditionnel produit dans les DOM, bénéficiant d’une fiscalité réduite : il passera de 120 000 à 144 000 hectolitres d’alcool pur par an.
Cette décision est motivée par les préjudices subis par les producteurs, qui font face à des pertes importantes sur les quantités exportées au-delà du quota, à cause de l’augmentation de la fiscalité générée par un dépassement du contingent avant la fin de l’année. Depuis 2014, date du dernier rehaussement, le quota était dépassé chaque année. Ce relèvement permettra aux producteurs réunionnais et à ceux des autres DOM d’accroitre leur compétitivité et d’écouler plus facilement une partie supplémentaire de leur production sur le marché métropolitain.
Cette validation de la Commission européenne sera toutefois soumise à l’accord du Conseil et du Parlement européen.

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