Page 94 - Rapport annuel économique 2022 - Guadeloupe
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Des investissements en faveur d’une transformation du secteur agricole
Lancé en 2020 afin de relancer l’économie française touchée par la crise sanitaire, le plan France Relance prévoit de renforcer l’autonomie alimentaire et d’améliorer les productions agricoles. À l’échelle nationale, 80millionsd’euros sont mobilisés en faveur des Projets alimentaires territoriaux (PAT) qui visent à accompagner la conception de systèmes agricoles et alimentaires plus durables. En Guadeloupe, une enveloppe de 1,35 million d’euros est prévue à cet effet.
Fin 2021, ces objectifs ont été renforcés et étendus dans le Plan d’investissement France 2030. Ils sont déclinés à travers le Plan de souveraineté pour la filière fruits et légumes, présenté début 2023 par le Ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire. L’objectif est de mobiliser 200 millions d’euros entre 2023 et 2030, sur l’ensemble du territoire national.
3. L’ÉLEVAGE1
En Guadeloupe, les cheptels se composent essentiellement de bovins, d’ovins, de caprins, de porcins et de volailles. Historiquement, l’élevage des ruminants (bovins, ovins et caprins) est prépondérant. En 2022, les tonnages de bovins et de porcins abattus atteignent respectivement 1 295 tonnes et 1 237 tonnes. Le tonnage d’ovins et caprins abattus s’établit à 7,7 tonnes.
Une baisse tendancielle des abattages contrôlés
Globalement, le volume d’abattages contrôlés tend à diminuer. Avec une population guadeloupéenne en baisse sur la dernière décennie (-0,6 % par an en moyenne), les volumes de bovins, porcins et d’ovins et caprins abattus diminuent respectivement de 2,7 %, 1,6 % et 3,4 %, en moyenne chaque année.
Abattages contrôlés (tonnes)
Ces abattages sont marqués par une
saisonnalité liée aux fêtes religieuses. La part
de porcins abattus est généralement plus
élevée à l’approche des fêtes de fin d’année,
tandis que celle d’ovins et de caprins
augmente durant les fêtes de Pâques.
Toutefois, leur consommation a été
sensiblement réduite en 2020 et 2021; en
raison de l’annulation de nombreuses
festivités. En 2022, l’amélioration de la
situation sanitaire contribue à la reprise de la consommation des plats traditionnels lors des occasions festives : sur un an, les abattages de porcins progressent de 9,7 % et ceux d’ovins et de caprins, de moitié.
Vers une amélioration des conditions d’élevage
Le plan France Relance prévoyait un volet destiné à accompagner la modernisation des élevages. Décliné sous l’appellation "Plan de modernisation des abattoirs", une enveloppe de 2,1 millions d’euros est prévue pour la Guadeloupe.
1 Source : DAAF.
2 500 2 000 1 500 1 000
500
2013
Source : DAAF.
16 12 8 4 0
2014
Bovins
2015
2016
Porcins
2017
2018
Ovins et de caprins (échelle de droite)
2019
2020
2021
2022
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