Page 123 - rapport économique Saint-Pierre-et-Miquelon
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Section 1 Aperçu général
L’activité bancaire de Saint-Pierre-et-Miquelon se caractérise par la concentration des acteurs. À fin 2022, l’archipel compte cinq établissements de crédit installés localement dont une banque commerciale, deux banques coopératives et deux sociétés de financement. En 2022, les établissements de crédit emploient un total de 37,5 équivalents temps plein (ETP).
En 2016, un évènement majeur a marqué l’activité bancaire de l’archipel : le rachat de la Banque de Saint-Pierre et Miquelon (BDSPM) par la Caisse d’Épargne Provence-Alpes-Corse (CEPAC).
L’organisation du système bancaire
En 2022, le système bancaire s’organise autour de six guichets, soit 996 habitants par guichet, et quatre distributeurs automatiques de billets (DAB), soit 1 494 habitants par distributeur. Les établissements de crédit totalisent 18 791 comptes répartis entre les comptes à vue (50,5 % du nombre total de comptes pour un montant moyen de 13 990 euros), les comptes sur livret (41,9 % du nombre total de comptes pour un montant moyen de 10 986 euros), les comptes et plans épargne-logement (5,0 % pour un montant moyen de 27 591 euros) et les comptes de dépôt à terme (2,6 % pour un montant moyen de 50 780 euros).
Le nombre de cartes de crédit en circulation s’établit à 7 088, réparties entre les cartes nationales et internationales qui représentent 67,3 % de l’ensemble des cartes émises par les établissements locaux, les cartes prestiges internationales (36,4 %) et les cartes de retrait d’espèces (0,2 %). Au cours de l’exercice 2022, 1,0 million d’opérations ont été enregistrées sur les TPE45 pour un montant de 50,9 millions d’euros, en baisse de -7,9 millions d’euros par rapport à 2021. Sur les distributeurs automatiques de billets (DAB), il s’agit de 69,8 mille transactions enregistrées en 2022 pour un montant de 8,7 millions d’euros, en hausse de + 0,7 million sur un an.
Les conditions d’exercice de l’activité bancaire
En 2022, la résurgence de l’inflation et sa propagation à de nombreux biens et services ont conduit à un changement d’orientation de la politique monétaire par rapport à celle « exceptionnelle » qui avait été menée jusqu’alors.
Ainsi, l’action monétaire a été marquée en 2022 par l’abandon progressif des mesures non conventionnelles de soutien mises en place à partir de 2015 pour lutter contre une inflation trop basse, et renforcées en 2020 pour contrer les effets négatifs de la crise de la Covid-19 sur l’économie (« pandemic emergency purchase programme », PEPP, et « asset purchase programme », APP).
Cet arrêt progressif des achats nets d’actifs a été suivie par la remontée des taux directeurs pour faire face à l’inflation : d’abord en juillet (+0,5 %), puis en septembre et en novembre (respectivement +0,75 %) et enfin en décembre (+0,5 %), portant le taux de la facilité de dépôt à 2,0 % et mettant ainsi fin à près d’une décénnie de taux directeurs négatifs. Les taux directeurs étant le principal instrument pour mettre en œuvre les orientations de la politique monétaire de l’Eurosystème, le maintien des taux à des niveaux restrictifs permettra d’assurer un retour de l’inflation vers son objectif de +2,0 % à moyen terme.
45 TPE : Terminaux de paiement électronique
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