Page 124 - rapport économique Saint-Pierre-et-Miquelon
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Les évolutions monétaires
À fin décembre 2022, les placements financiers totaux détenus par les agents économiques de l’archipel s’élèvent à 305,3 millions d’euros. Ils progressent de +2,5 % sur un an, favorisés par l’augmentation de leurs rendements en fin d’année. Cette augmentation intervient après un premier retour à la normale en 2021 à la suite d’une année 2020 marquée par la croissance exceptionnelle des avoirs financiers provoquée par un report de la consommation durant la crise sanitaire. Le surplus d’épargne des ménages formé depuis la crise reste historiquement haut : 230,3 millions d’euros, dynamique sur un an (+4,7 % en 2022 après +2,2 % en 2021). Les ménages continuent de conserver une large partie de cette épargne sous la forme de placements liquides ou à court terme qui progressent de +7,6 % en 2022. Les entreprises disposent toujours d’un niveau de dépôts bancaires élevé, 53,3 millions d’euros, bien qu’il diminue de -1,2 % au cours de l’exercice après deux années de hausse importante alimentée par un environnement favorable à la trésorerie.
L’année 2022 est marquée par la croissance du crédit à l’habitat (+8,3 %) et à la consommation (+8,2 %) accordés aux ménages, favorisées respectivement par un contexte de taux, jusqu’à récemment, historiquement bas et la levée des restrictions de voyage au Canada. Au contraire, l’endettement bancaire des entreprises diminue fortement (-17,5 %), tiré par le repli conjoint des crédits d’exploitation, en lien avec le remboursement des PGE accordés en 2020 et 2021, et des crédits d’investissements. La croissance de l’endettement des collectivités locales accélère sur l’année, +8,4 % après +7,6 % en 2021.
PRINCIPAUX INDICATEURS FINANCIERS
Coefficient net d’exploitation : (frais généraux + dotations aux amortissements) / PNB
Coût du risque : dotations aux provisions (créances douteuses, dépréciation et risques et charges) + reprises sur provisions (créances douteuses, dépréciation et risques et charges) – pertes sur créances irrécupérables + intérêts sur créances douteuses
EBIL (établissement bancaire installé localement) : établissement bancaire exerçant une activité dans le territoire via un guichet domiciliataire d’opération enregistré auprès de la Banque de France dans la géographie concernée.
EBNIL (établissement bancaire non installé localement) : établissement bancaire exerçant une activité dans le territoire sans guichet domiciliataire d’opération enregistré auprès de la Banque de France dans la géographie concernée. Les EBNIL intègrent les établissements bancaires ayant une activité significative. L'activité est réputée significative dès lors que la somme des lignes « Total concours octroyés Outre-mer sans guichet » à l’actif et « Total ressources collectées Outre-mer sans guichet » au passif de l’état RUBA SITUATION (France, toutes zones, IEDOM ou IEOM) est supérieure à 10 millions d'euros. Par conséquent, la liste des EBNIL n’est pas exhaustive.
Intérêts nets : intérêts perçus des crédits et des placements interbancaires – intérêts versés à la clientèle et aux prêteurs interbancaires + produits nets sur opérations de crédit-bail et assimilé (hors intérêts sur créances douteuses)
Marge globale d’intermédiation : produits nets d’intermédiation / les encours intermédiés
Marge nette : résultat net / PNB
Marge sur les opérations avec la clientèle : rendement moyen des emplois clientèle - coût moyen des ressources clientèle.
Produit net bancaire (PNB) : intérêts nets + commissions nettes + divers nets
Rendement moyen : produits générés par un encours / encours moyen
Résultat brut d’exploitation : PNB – frais généraux – dotations aux amortissements – dotations nettes aux provisions sur immobilisations
Résultat net : produits de l’exercice – charges de l’exercice
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