Page 91 - rapport économique Saint-Pierre-et-Miquelon
P. 91

En septembre 2019, la Mairie de Saint-Pierre a inauguré le nouveau centre de tri. En 2021, 16 nouvelles bornes de collecte de déchets recyclables semi-enterrées ont été mises en place.
Certains produits qui ne peuvent pas être recyclés sur place sont exportés vers l’Hexagone et le Canada. Ainsi, pour la première fois l’archipel a exporté des DEEE en 2016 et des piles et batteries en 2018. En juillet 2019, l’archipel exporte la totalité des cartons ondulés récupérés sur site. Depuis 2019, une collaboration avec la marine nationale permet l’exportation exceptionnelle de déchets vers l’Hexagone. Ainsi en 2019, le Bâtiment de Soutien et d’Assistance Métropolitain (BSAM) Garonne a récupéré une tonne de médicaments, 700 kg de déchets cytotoxique, 9 tonnes de piles et batteries et 950 kg de bouchons en plastiques. En 2020, le bateau militaire BSAM Rhône a exporté 5,3 tonnes de déchets (médicaments périmés, déchets cytotoxiques issus des chimiothérapies, piles, batteries, et cartouches d’encres).
Depuis 2016, les OMR collectées ont diminué de 63,1 % passant de 1 218 tonnes en 2016 à 450 tonnes en 2019. Une importante diminution s’est produite en 2018 suite à l’introduction de la collecte des biodéchets fin 2017 (réduction de près de la moitié des OMR en un an (-48,7 %)).
Valorisation des déchets
Les biodéchets, les végétaux et le verre sont valorisés localement. Le verre collecté est réutilisé, après implosion, dans des travaux d’assainissement et en remplacement des matériaux de carrière. Les biodéchets et les végétaux sont transformés en compost. Les emballages légers, DEEE, DDS, piles et accumulateurs, cartons, papiers, batteries, huiles, ferrailles, textiles et polystyrènes sont exportés vers des filières de valorisation après collecte et tri. Seuls les déchets résiduels non valorisables sont enfouis ou brûlés localement.
Les actions mises en place depuis 2014 ont permis de réduire de 70,5 % les ordures ménagères enfouies ou brûlées (459 tonnes en 2018 contre 1 556 tonnes en 2014) et de valoriser 66,0 % des déchets ménagers et assimilés produits en 2019 (contre 2,0 % en 2014). Le verre et les biodéchets, valorisés localement, représentent 59,0 % de la valorisation totale. Le compost produit respecte la norme NFU 44-051 et est utilisable en agriculture biologique.
Enfin, la CACIMA et l’ADEME, en tant que porteurs d’étude, ont lancé un projet consistant à déterminer la faisabilité technico-économique et l’intérêt environnemental de la mise en place d’un système d’emballages alimentaires réemployable. L’opération pourrait s’appuyer sur la participation financière de l’éco-organisme CITEO (filière emballages ménagers) dans l’achat d’un stock de bases de contenants ainsi que sur la mise en place d’une prestation de prêt et de lavage aux entreprises afin d’assurer la pérennité de cette organisation dans l’archipel. Ce projet pourrait de fait permettre d’éviter que ces déchets ne soient réexpédiés hors du territoire pour leur recyclage. De plus, les déchets non valorisés sont brûlés à ciel ouvert.
Financement et taxation
Le financement de la gestion des déchets fait appel à différents acteurs. Les recettes réelles de fonctionnement proviennent en majeure partie de la redevance ordures ménagères (42,8 %), du soutien des éco-organismes (38,2 %) ainsi que des prestations aux professionnels (10,2 %). Le coût de revient par habitant de la gestion des déchets est de 108 € en 2019.
Suite aux délibérations n°259-2019 et n°260-2019 prises en décembre 2019, à compter du 1er janvier 2020 plusieurs produits en matières plastiques à usage unique sont soumis à une surtaxation à l’importation de 100 % (ou 80 % si le produit est originaire de l’Union européenne).
 89
























































































   89   90   91   92   93