Le trafic aérien a atteint, au mois de juillet, 50 % de son niveau de 2019, après un recul de 77 % au mois de juin 2020. Ce redémarrage progressif concerne les destinations domestiques (métropole et Antilles françaises) ainsi que la Belgique et le Canada. L’aéroport a ainsi accueilli près de 112 000 passagers le mois dernier, contre un peu plus de 225 000 à la même époque en 2019.

Dans le détail, le trafic vers la métropole est en recul de 50 %, avec 69 000 passagers en juillet 2020 (138 000 en 2019), soit une capacité en sièges à hauteur de 63 % du niveau de juillet 2019. La compagnie Air Canada a repris ses rotations en juillet 2020, à raison d’un vol hebdomadaire, entre l’aéroport international Montréal-Trudeau et Pointe-à-Pitre. Pour rappel, les liaisons intra-caribéennes étrangères n’ont pas encore repris

Cette augmentation en capacité se poursuit sur le mois d’août et devrait aboutir à une offre globale en baisse de l’ordre de 42 % sur la période estivale. Le retrait anticipé des 747 de la flotte de Corsair, remplacés par des Airbus A330, diminue mécaniquement l’offre de sièges proposée. Par ailleurs, la procédure de cessation d’activité dont fait l’objet la compagnie LEVEL a été confirmée début août avec la fermeture de la base d’Orly.

Le trafic vers les Îles du Nord est en baisse de 9 %, avec près de 17 000 passagers contre un peu plus de 18 500 l’an passé. La fréquence des liaisons opérées par Air Caraïbes et Air Antilles sur ce réseau et l’absence de restriction aux déplacements ont permis de générer une performance moins négative que la tendance globale du trafic. Vers la Martinique et la Guyane, en juillet 2020, le trafic est en recul de 71% (10.300 passagers transportés contre 35.700 en juillet 2019).

Dans ce contexte, le conseil d’investissement de Guadeloupe Pôle Caraïbes réduit de moitié son plan, passant de 240 à 120 millions d’euros. Les investissements maintenus concernent la réfection de la piste, la sécurité des avions et des passagers et le ravalement des parkings. Alain Bièvre soutient que pour le moment leur trésorerie est suffisante et affirme être autonome, au moins pour 6 mois ; ce en matière d’équipement de protection. En cas de dégradation de la situation, ils auront recours à un PGE.