Responsables de rédaction : MM. Gilles GENRE-GRANDPIERRE et David LAURET.
Sur l’archipel guadeloupéen, 8 928 établissements sont concernés par le chômage partiel, pour 54 244 salariés. Les principaux secteurs concernés par ce dispositif sont le « commerce et réparation d’automobiles et de motocycles » (22 %), « l’activité de services administratifs, financiers et autres » (16 %) et « l’hébergement et restauration » (16 %). Suivent la « construction » (12 %) et « l’industrie manufacturière » (11 %).
Au total, 10 700 établissements ont été autorisés à mettre en œuvre l’activité partielle sur la Guadeloupe, Saint-Barthélemy et Saint-Martin. Ces autorisations concernent 65 350 salariés, soit pour 28,9 millions d’heures potentiellement chômées.
Au 15 juin, 80 millions d’euros ont été versés à 9 000 établissements pour 8,1 millions d’heures. Ces 80 millions d’euros représentent un peu plus de 40 % de la facture globale estimée.
À Saint-Martin, 1 147 établissements ont obtenu l’autorisation de mettre en place le dispositif de chômage partiel, pour 6 188 salariés. Les principaux secteurs concernés sont : « l’hébergement-restauration » représentant 35 % des effectifs totaux, suivi du secteur « commerce et réparation » (17 %) et de la construction (13 %).
À Saint-Barthélemy, 692 établissements ont bénéficié de ce dispositif pour 4 918 salariés. « L’hébergement-restauration » prédomine (53 %). Les secteurs de la « construction » et du « commerce et réparation » suivent à égalité et concentrent 15 % des effectifs totaux.
Par ailleurs, la Ministre du Travail a annoncé un renforcement des contrôles relatifs à ce dispositif au niveau national. Sur les 3 000 premiers contrôles réalisés, un nombre important de suspicions de fraude (850) a en effet été détecté.
L’IEDOM Guadeloupe publie son rapport annuel 2019, présentant les faits saillants de l’activité économique de 2019 avant la crise sanitaire et le confinement.
La DIECCTE Guadeloupe a élaboré le bilan annuel relatif au marché du travail en 2019 en Guadeloupe, ainsi que le bilan pour les Iles du Nord
Le tableau de bord CEROM est paru en mai dernier. L’étude sur l’impact de la crise sanitaire sur l’activité économique de l’Île a également été publiée.
En mars, les immatriculations de voitures particulières neuves ont chuté de 58 % en glissement mensuel, puis de 84 % en avril (respectivement -59 % et -94 % en glissement annuel). En glissement trimestriel, ces dernières ont baissé de 30 % au premier trimestre. Ce sont tous les pans du marché qui sont touchés : les ventes aux particuliers mais également aux professionnels et les locations de voitures.
Toutefois, en mai 2020, après deux mois de chute des immatriculations, le marché redémarre progressivement. Ainsi, 482 immatriculations de voitures particulières neuves sont notamment enregistrées en Guadeloupe. C’est près de 8 fois plus qu’au mois d’avril mais encore à un niveau inférieur de 53 % par rapport à celui enregistré un an auparavant.
Le Président de la République a notamment annoncé, le 26 mai, un plan de relance automobile visant à soutenir la demande. Le cumul du bonus écologique et de la prime à la conversion donne la possibilité aux acheteurs éligibles d’obtenir une aide gouvernementale pouvant atteindre 12 000 euros. Ces aides de l’État concernent les véhicules tout électriques et les hybrides rechargeables et se concentrent sur certains types de ménages dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 18 000 euros nets.
Considérant le cumul sur les cinq premiers mois de 2020, le trafic total de l’aéroport Guadeloupe Pôle Caraïbes est en baisse de près de 43 % par rapport à la même période en 2019. Le trafic cumulé à fin mai 2020 s’élève à un peu plus de 650 000 passagers contre près de 1 150 000 passagers à fin mai 2019 (500 000 passagers de moins). En mai 2019, l’aéroport avait accueilli près de 164 297 passagers hors transit, contre moins de 11 000 un an plus tard. Le nombre de vols a, quant à lui, diminué de 77 % en glissement annuel.
Pour rappel, le trafic des trois premières semaines de mai se composait de deux vols hebdomadaires vers Paris, un vol hebdomadaire vers Fort-de-France et trois vols hebdomadaires vers Saint-Barthélemy, Saint-Martin Grand-Case et Marie-Galante. À partir du 25 mai, les mesures de restrictions se sont assouplies sur les vols en provenance et à destination de la Martinique, Saint-Martin Grand-Case et Saint-Barthélemy, incitant les compagnies Air-Antilles et Air-Caraïbes à augmenter leurs fréquences de vols pour arriver en fin de mois à plusieurs rotations quotidiennes.
Par ailleurs, la compagnie aérienne Air Belgium a repoussé au 15 juillet la reprise de ses vols entre Charleroi et la Guadeloupe. La compagnie Level France a, quant à elle, annoncé la fin de son activité suite à la pandémie, ainsi que la mise en place d’un plan de sauvegarde pour l’emploi (PSE).