Le Rapport annuel économique de l’IEDOM Guadeloupe, élaboré avec le concours des différents acteurs publics et privés de l’archipel, permet d’apporter aux responsables politiques, économiques et financiers une analyse économique et monétaire du territoire. Il alimente notamment la réflexion et la prise de décision pour impulser la reprise après une année 2020 marquée par la crise du Covid-19.
L’économie de la Guadeloupe est durement touchée par la crise en 2020, après avoir déjà connu un ralentissement de sa croissance en 2019 (+0,6 % après +2,2 % en 2018). Selon le partenariat CEROM (Comptes économiques rapides pour l’Outre-mer), la situation inédite de confinement de la population du 17 mars au 11 mai 2020 est à l’origine d’un recul de l’activité économique estimé à 3 points de PIB globalement sur l’année.
Néanmoins, compte tenu du poids important du secteur non marchand dans l’économie guadeloupéenne (38,7 % de la valeur ajoutée en 2016) qui joue un rôle d’amortisseur en période de crise, mais également de la mise en place de nombreux dispositifs de soutien pour les agents économiques (prêts garantis par l’État, chômage partiel, report de charges, etc.), la baisse de l’activité apparaît plus mesurée par rapport à l’échelle nationale, ou encore en comparaison d’autres îles de la Caraïbe dont la structure économique est plus dépendante du tourisme.
L’ensemble des secteurs est impacté par la crise, notamment le tourisme dont l’activité chute de moitié par rapport à l’année précédente. À contrario, les banques n’accusent qu’une faible baisse de leur PNB sur l’année (-0,8 %). Les prêts garantis par l’État, dont près de 4 500 entreprises guadeloupéennes bénéficient à la mi-avril 2021 pour un montant de 670 M€ (dont près de 90 % pour les TPE et PME), dynamisent l’activité bancaire. Celle-ci se caractérise également par un essor de l’épargne financière, en lien avec la baisse de la consommation des ménages et la mise en réserve d’une partie des PGE par les entreprises par sécurité.