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Actualités économiques locales

29 08 22
Industrie : le secteur spatial se restructure
Industrie : le secteur spatial se restructure

Se heurtant à une forte concurrence sur le marché, le secteur spatial guyanais est en phase de restructuration. En effet, un rapport de la Cour des comptes de 2019 faisait état d’infrastructures vieillissantes, coûteuses et énergivores. L’agence spatiale européenne doit de plus compenser la perte des lancements Soyouz depuis la guerre en Ukraine, qui représente 3 lancements de moins en 2022. Le Centre spatial guyanais se modernise donc afin d’être plus compétitif, à travers notamment une politique de réduction des coûts de production et de fonctionnement.

Le service « CSG nouvelle génération », doté d’un budget de 140 millions d’euros (18 % du budget total du CSG), se donne ainsi pour but de penser cette stratégie à travers les axes suivants : énergie, climatisation, infrastructures sur la base, moyens de localisation, digitalisation et conduite d’opérations. Exemple emblématique des changements en cours, le CSG envisage d’utiliser 100% d’énergie renouvelable d’ici 2023, objectif atteignable grâce à la mise en place de deux fermes solaires ou encore deux centrales biomasses. La nouvelle configuration d’assemblage d’Ariane 6 devrait permettre également de réduire la consommation d’énergie, notamment en termes de climatisation. Au total, la fabrication d’Ariane 6 coûterait deux fois moins cher que le modèle précédent. La réorganisation du pas de tir ainsi que la création d’un nouveau centre des opérations permettront par ailleurs un gain de temps et d’efficacité. Enfin, le CSG devrait diversifier ses services en accueillant par exemple des micro et mini lanceurs, qui devraient partir depuis le site Diamant, qui est inactif depuis 1975, mais en cours de réhabilitation.

29 08 22
Orpaillage : les concessions minières Boulanger ne seront pas reconduites
Orpaillage : les concessions minières Boulanger ne seront pas reconduites

Le Conseil d’État, qui avait été saisi par France Nature Envrionnement, a statué sur la question des quatre concessions minières Boulanger, qui avaient été prolongées par décret gouvernemental. Cette décision s’inscrit dans la continuité de l’arrêt du Conseil constitutionnel de février dernier, qui avait jugé contraires à la Charte de l’Environnement certaines dispositions de l’ancien code minier (réformé l’année passée par la loi Climat). Il était auparavant permis de renouveler des concessions de droit lorsque celles-ci portaient sur des gisements encore exploités. Cette jurisprudence, si elle se pérennise, devrait servir de base juridique pour un éventuel arrêt du projet Montagne d’Or, plus vaste projet d’extraction minière français. L’affaire Montagne d’Or, qui fait l’objet d’une bataille juridique depuis plusieurs années, a en effet été pourvue devant le Conseil d’État, qui n’a pas encore rendu sa décision.

La Charte de l’Environnement, établissant les droits et devoirs fondamentaux liés à la protection de l’environnement, a été intégrée en 2005 à la Constitution française. Elle constitue une base juridique clé pour comprendre les enjeux environnementaux que recouvre l’exploitation minière en Guyane. Dans le cas des concessions Boulanger, le Conseil d’État s’appuie en l’occurrence sur les articles 1 et 3, reconnaissant le droit de toute personne « de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé » et le devoir de « prévenir les atteintes qu’elle est susceptible de porter à l’environnement ou, à défaut, d’en limiter les conséquences ». En outre, la loi Climat d’août 2021 a intégré la réforme du code minier, qui permet une meilleure prise en compte des considérations environnementales dans la délivrance des permis de recherche et des concessions minières octroyées.

29 08 22
Éducation : l’université de Guyane vers une meilleure attractivité
Éducation : l’université de Guyane vers une meilleure attractivité

L’université de Guyane fait face à un défi crucial depuis sa création en 2014 : son attractivité. Née de la scission de l’université des Antilles et de la Guyane, elle a besoin de moyens humains et matériels importants pour répondre au nombre croissant d’étudiants. Diversifier l’offre de formation est donc un enjeu majeur. Pour y répondre, de nouvelles formations sont prévues pour les deux prochaines rentrées scolaires : une licence LEA anglais/espagnol, une licence Enseignement et Médiation en milieu amazonien, une option en licence de droit portant sur le droit des peuples autochtones ou encore les 2e et 3e années du premier cycle d’études de médecine. Certains parcours de formation voient cependant leur ouverture reportée à la rentrée 2023-2024, en raison du manque d’enseignants.

Malgré cela, un effort a été fait concernant la campagne de recrutement pour cette rentrée, ce qui a conduit à l’arrivée de sept nouveaux enseignants-chercheurs. Le campus connecté « Kamaguli connect » est quant à lui renouvelé à Saint-Laurent-du-Maroni et accompagné par un système de tutorat afin d’améliorer les chances de réussite des étudiants. Certaines réformes visent également à accorder plus de flexibilité au suivi de formation, comme les licences flexibles (qui permettent de valider sa première année en deux ans). Ces dispositifs ont été reconduits dans les domaines où des progrès ont été notés, notamment en sciences.

29 08 22
Énergie : la sécurité d’approvisionnement en électricité en question
Énergie : la sécurité d’approvisionnement en électricité en question

Un black-out est survenu mi-août sur le littoral guyanais, dû à un dysfonctionnement sur les lignes haute tension du barrage hydroélectrique de Petit-Saut, qui fournit 65 % de l’énergie totale nécessaire au littoral. La réalimentation des foyers en électricité a dû se faire par d’autres moyens de production thermique comme la centrale de Dégrad-des-Cannes, jusqu’à ce que le problème soit résolu.

La sécurité d’approvisionnement électrique a par la suite fait l’objet d’une réunion de travail à la CTG. La discussion a notamment porté sur la prochaine Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour la période 2023-2028. En effet, le délestage enregistré au mois d’août 2022 n’est pas rare. À titre d’exemple, la commune de Saint-Laurent-du-Maroni a fait état de 41 coupures d’électricité depuis le début de l’année. Le projet de centrale électrique de l’Ouest guyanais devrait permettre une meilleure distribution d’électricité dans le secteur, mais des entraves subsistent, notamment du fait de la contestation des habitants du village Prospérité qui demandent une révision de l’autorisation environnementale accordée. La justice ayant statué en faveur de la poursuite du projet, les travaux de la CEOG ont pu reprendre.

Autre sujet brûlant de la réunion de la CTG, le projet de centrale du Larivot est quant à lui toujours au point mort, suite à plusieurs arrêts du tribunal administratif de Guyane. Afin d’éviter un black-out, la vieillissante centrale de Dégrad-des-Cannes, qui devait être obsolète fin 2023, devrait prolonger son activité selon EDF. Un plan d’investissement en 2023 et 2024 est prévu à cet effet, même si les études en cours ne sont pas encore à un stade avancé.

29 08 22
L’inflation repart à la hausse au mois de juin
L’inflation repart à la hausse au mois de juin

Après un ralentissement enregistré au mois de mai, l’inflation reprend au mois de juin en Guyane : l’INSEE observe une augmentation des prix de l’ensemble des produits de 1,0 %, ce qui s’avère légèrement plus élevé qu’à l’échelle du pays (+0,7 %). L’énergie, les services et l’alimentation repartent à la hausse (respectivement +1,4 %, +1,4 % et +1,1 %) alors que leur évolution était relativement modérée au mois précédent. En effet, on notait une hausse mensuelle de 0,5 % pour l’alimentation et de 0,3 % pour les services en mai. Les prix de l’énergie (principal poste de l’inflation depuis la reprise économique mondiale et la guerre en Ukraine), ainsi que ceux des produits manufacturés sont quasi stables (respectivement -0,1 % et +0,1 % sur un mois).

29 08 22
Les prix des carburants baissent légèrement
Les prix des carburants baissent légèrement

Au 1er août, le prix de l’essence est de 2,03 €/l (soit une baisse de 7 centimes sur un mois) et le prix du gazole est de 1,98 €/l (soit une diminution de 9 centimes). Le prix de la bouteille de gaz est fixé à 24,57 € contre 24,63 € au mois de juillet (soit une baisse de 6 centimes).

Ces tarifs incluent la remise carburant de 0,15 €/l prévue par le plan de résilience économique et sociale. Pour rappel, celui-ci a été mis en place par l’État en mars 2022 pour pallier les conséquences économiques du conflit russo-ukrainien, en particulier la forte augmentation des prix de l’énergie.