La Banque interaméricaine de développement (BID) a annoncé avoir approuvé un prêt de 50 millions de dollars au Suriname pour améliorer sa viabilité budgétaire à moyen terme. Il sera accompagné d’un programme qui vise à optimiser la collecte des recettes fiscales et la planification et exécution du budget, ainsi qu’à amélioré la gestion des investissements publics. L’administration fiscale sera renforcée avec une réorganisation de la Direction des impôts et des douanes et de ses fonctions internes. Une agence fiscale semi-autonome sera créée pour mettre en œuvre la collecte de la taxe sur la valeur ajoutée et fournir de meilleurs services aux contribuables.
Le projet actualisera également les procédures internes et l’infrastructure technologique de l’administration fiscale et des opérations douanières. En outre, la BID a déclaré que le projet modernisera la gestion des finances publiques au ministère des Finances et de la Planification du Suriname afin d’accroitre la transparence du processus budgétaire et de renforcer les capacités du pays en matière de planification, d’exécution et de suivi du budget.
Le 18 décembre l’Argentine a été sacrée championne du monde de football, provoquant une énorme joie dans un pays qui fait face actuellement à des taux d’inflation records et un endettement massif. Cependant, remporter une Coupe du monde pourrait avoir des conséquences favorables pour l’économie d’un pays. En effet selon une étude menée par l’université de Surrey au Royaume-Uni, le champion a tendance à bénéficier en moyenne de 0,25 point de pourcentage de croissance économique supplémentaire au cours des deux trimestres suivant le tournoi. À titre d’exemple, le Brésil a enregistré des taux de croissance de 5,9 % et 3,1 % lors de ses deux dernières victoires en 1994 et 2002, soit nettement plus que les années précédentes (4,9 % et 1,4 %) et suivantes (4,2 % et 1,1 %).
Ainsi, il pourrait y avoir hausse sensible de la consommation des ménages argentins, suivi d’éventuels effets positifs sur le tourisme et le commerce extérieur liés à une meilleure visibilité sur le plan international.
Néanmoins il est peu probable que la victoire en tant que telle ait un impact tangible sur la situation économique du pays et de sa population, dont près de 40 % vivent en dessous du seuil de pauvreté. D’une part, le calendrier exceptionnel du tournoi de cette année au Qatar, qui s’est tenu pendant l’hiver de l’hémisphère nord, pourrait modifier les effets économiques de la victoire. De plus les précédents suggèrent que les problèmes économiques préexistants peuvent limiter les gains potentiels en matière de croissance, c’est le cas de l’Espagne en 2010, qui était plongée dans une crise de la dette publique. En Argentine, selon les prévisions, l’inflation devrait atteindre les 100 % en fin d’année et la croissance devrait décélérer de 0,5 point en 2023. Cette crise du coût de la vie et cette potentielle récession qui approche peuvent donc masquer les effets éventuels d’une victoire en Coupe du monde.
En novembre, la ville égyptienne de Charm el-Cheikh a accueilli la 27e Conférence des Parties (COP) des Nations Unies sur le changement climatique. Un évènement mondial auquel ont participé 90 chefs d’État, des représentants de 190 pays et 35 000 participants, dont le secteur privé, les peuples autochtones, les communautés locales et la société civile.
Le Brésil s’est illustré avec la deuxième plus grande délégation et la présence massive de ses entreprises. Celles-ci ont montré un grand niveau d’intérêt et d’engagement pour les objectifs de durabilité. Le pays a pris volontairement la tête du marché mondial du carbone et des avancées sur le sujet sont attendues en vue de la prochaine COP, prévue en 2023 aux Émirats arabes unis.
Cependant, la déforestation, la dégradation des forêts et les changements d’affectation des terres restent les principales sources d’émissions de gaz à effet de serre au Brésil. Un scénario de zéro déforestation d’ici 2030 est envisagé dans la forêt atlantique et l’Amazonie, et aurait comme impact une réduction de 82 % des émissions brésiliennes.
D’autre part, à l’issue de la COP 27, le commissaire européen à l’environnement, aux océans et à la pêche, Virginijus Sinkevičius, et le ministre guyanien des Ressources naturelles, Vickram Bharrat, ont signé un accord commercial juridiquement contraignant pour promouvoir le commerce durable de bois vers l’Union européenne. L’accord donnera aux acheteurs de bois européens l’assurance que les produits du bois sont respectueux vis-à-vis des règlementations environnementales de l’UE. Il contribuera aussi à améliorer la gouvernance des forêts et à lutter contre l’exploitation forestière illégale. Le Guyana devient ainsi le premier pays de la région amazonienne à signer un accord de partenariat volontaire sur l’application des règlementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux avec l’Union européenne.