La société Marlink a signé un accord de 15 ans avec le groupe SES pour fournir des services de connectivité à haut débit en Guyane dans le cadre d’un contrat de Délégation de service public (DSP). Grâce à l’aide financière de l’Union européenne, du gouvernement français et de la Collectivité territoriale de Guyane, les deux entreprises prévoient de construire et de gérer l’infrastructure locale de terminaux satellitaires multi-orbites pour acheminer près de 3,5 Gb/s de capacité satellitaire pour les services grand public fixes et mobiles à large bande. Cette connectivité, prévue pour l’année 2024, permettra de combler la fracture numérique et d’améliorer l’accès à des services haut débit pour les applications professionnelles et résidentielles ainsi que pour les établissements scolaires de la région.
Ces services viendront s’ajouter à ceux du concurrent Starlink, qui propose également un système d’internet haut débit par satellite en Guyane depuis le 3 février.
Désenclavement numérique en Guyane : Marlink accélère la transformation digitale de la Guyane grâce au réseau de satellites multi-orbites de SES
Starlink : l’internet haut débit satellitaire éligible en Guyane (Radio Péyi)
Le Comité du Tourisme de la Guyane et la société MTA Consulting ont présenté le 15 février les résultats de l’enquête de fréquentation touristique en Guyane pour l’année 2022. Plus de 90% des voyageurs étaient satisfaits de leur séjour et la fréquentation touristique a montré une reprise encourageante malgré les restrictions liées au transport aérien qui n’ont été totalement levées qu’en août 2022. L’enquête a porté sur les vols extérieurs et intérieurs ainsi que sur les résidents. Les visiteurs ont principalement été motivés par la consommation de produits locaux, la découverte de la nature et la rencontre avec la population locale. Les résidents ont quant à eux réalisé en moyenne 5 séjours avec des motifs de séjour principalement axés sur les loisirs, la famille et le travail. Les villes qui ont été les plus visitées sont Roura, Kourou, Saint-Laurent-du-Maroni, Cayenne, Sinnamary et Montsinéry-Tonnegrande.
Les présidents des 4 établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) de Guyane se sont réunis début février. Ce premier conseil a permis de discuter des problématiques communes et de gagner en visibilité auprès des interlocuteurs européens, nationaux et locaux. Le Président de la Communauté de communes des Savanes (CCDS) et Maire de Kourou a ainsi reçu ses homologues.
La gestion des déchets, la fiscalité, le foncier ou encore l’amélioration de la gestion des compétences transférées aux EPCI ont été des sujets centraux de la conférence. La conjoncture actuelle a été plus favorable pour les communes que pour les EPCI, avec une dotation globale de fonctionnement (octroyée par l’État) en augmentation pour les premières et en diminution pour les secondes. Le transfert de certaines compétences communales aux EPCI se couple ainsi avec une diminution des ressources disponibles, restreignant leurs marges de manœuvre.
La gestion des déchets, de l’eau et de l’assainissement à l’horizon 2026 constitue un enjeu majeur pour les EPCI. Cette prise de compétences s’inscrit dans un contexte où le taux d’intégration demeure bas pour les communautés de communes, celui-ci étant freiné par la distance et des réalités socio-économiques contrastées. Il en résulte une situation financière des EPCI très hétérogène : deux d’entre eux présentent des résultats favorables tandis que deux autres voient leur situation financière se dégrader fortement ces dernières années.
Des études menées en 2019 au Centre Hospitalier de Cayenne ont permis d’établir qu’au moins 14,3 % des personnes interrogées sur l’île de Cayenne sont en stress alimentaire, c’est-à-dire qu’elles se déclaraient préoccupées quotidiennement par le fait de trouver à manger. Cette situation découle directement du taux de pauvreté en Guyane : 53 % de la population vit en dessous le seuil de 1 020€ par mois, contre 14 % dans l’Hexagone.
Le Covid-19 aurait accentué ce phénomène, avec une insécurité alimentaire aggravée dès le premier confinement en mars 2020. Des enquêtes menées par l’hôpital de Cayenne, Médecins du Monde et la Croix-Rouge Française pendant la crise sanitaire en 2020 ont mis en exergue l’urgence de la situation : sur les 221 ménages interrogés, 49 % signalaient un budget hebdomadaire dédié à l’alimentation inférieur ou égal à 30 €, soit une somme plus basse par rapport à celle enregistrée avant la crise sanitaire. Ce faible budget contraint 2 ménages sur 5 à une alimentation insuffisante et hypocalorique.
Cette situation a perduré en 2021, avec cependant une légère amélioration. Le fait de vivre dans un logement avec de l’eau courante, bénéficier de l’accès à un jardin urbain et d’un soutien social sont des facteurs qui prémunissent de l’insécurité alimentaire.
L’insécurité alimentaire touche également les étudiants. Une enquête de 2022 menée auprès de 276 étudiants guyanais a montré qu’un étudiant sur deux est touché par cette forme de précarité, affectant directement leur parcours scolaire (manque de sommeil, de concentration, détresse psychologique, etc.).
Au 1er février 2023, le prix de l’essence est de 1,83 €/l (soit une hausse de 10 centimes sur un mois) et le prix du gazole est de 1,87 €/l (soit une augmentation mensuelle de 2 centimes). Le prix de la bouteille de gaz de pétrole liquéfié de 12,5 kg est de 22,84 € (soit une hausse de 1,40 €).
La remise forfaitaire de l’État, mise en œuvre pour lutter contre l’augmentation des prix des produits pétroliers due à la guerre russe en Ulkraine, a pris fin le 31 décembre 2022. De même, la baisse de la taxe spéciale sur les carburants décidée par la CTG n’est plus valable depuis le début d’année. Cependant, une indemnité de 100 € versée en une fois est mise en place par le gouvernement jusqu’à fin mars, afin de compenser la fin de la remise carburant.