Au Brésil, l’orpaillage illégal a envahi le territoire des Yanomani, au point d’entraîner une famine au sein de ce peuple indigène. Le territoire yanomani se trouve dans le nord du Brésil, dans l’état du Roraima.

En réaction à cette situation, le président Lula da Silva a décrété que les permis d’exploitation ne seraient plus autorisés sur les territoires indigènes et a réaffirmé sa volonté de lutter contre l’orpaillage illégal. Par ailleurs, l’espace aérien a été fermé le 1er février et la Marine a pris le contrôle des fleuves du secteur. Cette opération a pour but d’asphyxier les ravitaillements des orpailleurs illégaux. Ils seraient environ 20 000, pour une population de 26 780 personnes. Selon une enquête de la plate-forme Mapbiomas, l’activité aurifère menée illégalement aurait détruit environ 1 038 hectares par an en Amazonie durant le mandat de Jair Bolsonaro, et serait ainsi directement responsable de la famine des Yanomani.

La ministre de la Santé a déclaré le territoire en urgence sanitaire, à la suite de la visite du président à Boa Vista (capitale de l’état du Roraima). Des évacuations de personnes les plus gravement malades ont pu être organisées (près de 1 000 personnes). En effet, les installations sanitaires locales n’étaient plus en état de fonctionnement, notamment à cause de leur destruction ou occupation par des garimpeiros. Des ravitaillements ont également pu être mis en place par voie aérienne. Une partie des fonds internationaux dédiés à la protection de l’Amazonie ont été débloqués à ces fins, selon la ministre de l’Environnement Marina Silva. L’octroi de ces fonds internationaux avait été suspendu pendant la mandature de Jair Bolsonaro, période durant laquelle l’orpaillage illégal s’est fortement répandu avec des conséquences aggravées pour l’Amazonie et ses populations.

En Amazonie, face au fléau de l’orpaillage illégal, les Yanomami reçoivent le soutien de l’État brésilien (lemonde.fr)