Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a signé des décrets légalisant six nouvelles réserves autochtones. La communauté amérindienne du Brésil n’avait pas vu de nouvelles réserves légalisées depuis 2018. Ces réserves garantissent aux indigènes l’usage exclusif des ressources naturelles, préservant ainsi leur mode de vie traditionnel et contribuant à la lutte contre la déforestation, un enjeu majeur du combat contre le réchauffement climatique. Sous la présidence de Jair Bolsonaro, la déforestation annuelle moyenne avait augmenté de 75 % par rapport à la décennie précédente. Les décrets signés par Lula font des terres ancestrales des indigènes des sanctuaires inviolables, protégés contre les intrusions des trafiquants de bois et des orpailleurs.
Deux des six réserves légalisées se trouvent en Amazonie, dont la plus vaste appelée Unieuxi, couvrant plus de 550 000 hectares et attribuée à 249 indigènes des peuples Maku et Tukano. Les autres réserves sont situées dans le nord-est, le sud et la région centrale du pays. Bien que la légalisation des terres indigènes constitue une avancée significative, des défis persistent, notamment la présence d’orpailleurs clandestins qui détruisent la forêt et polluent les cours d’eau. Cependant, cette décision marque un tournant dans la politique brésilienne en faveur de la protection des terres indigènes et de la préservation de la biodiversité.

Brésil : six réserves légalisées par Lula, une bouffée d’oxygène pour les autochtones (France 24)