En Équateur, l’annonce des mesures d’un programme d’austérité co-élaboré par le gouvernement et le FMI a provoqué une grave crise sociale. Le doublement des prix du carburant a mobilisé les agriculteurs et la population indigène, qui s’est déplacée en masse vers Quito. Les manifestations ont provoqué la délocalisation temporaire du gouvernement vers Guayaquil, deuxième ville du pays. Un accord conclu le 13 octobre, entre le pouvoir et les représentants du mouvement indigène, a permis de calmer la situation. Le décret provoquant l’augmentation des prix du pétrole a été retiré. Le bilan est de 8 morts et près de 1300 blessés.

Le Chili connait une situation analogue. Suite à l’annonce d’une hausse de prix du ticket de transport en commun à Santiago, le pays assiste à des manifestations massives. Le 18 octobre, le Président Piñera a décrété l’état d’urgence, accompagné d’un couvre-feu et du déploiement de 20 000 soldats. Devant la mobilisation, le gouvernement a annoncé, le 22 octobre, une série de mesures visant à réduire les inégalités et à augmenter le pouvoir d’achat des plus modestes. Malgré cela, le mouvement social continu et les syndicats ont appelé à la grève générale. Les protestataires réclament notamment une réforme profonde du système de retraite par capitalisation. Le bilan provisoire est lourd : l’institut national des droits humains a compté 18 morts et 269 blessés.

Sources :
https://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/bilan-de-la-crise-en-equateur-8-morts-1-340-blesses_2103415.html
https://www.ouest-france.fr/monde/chili/chili-au-coeur-de-la-contestation-sociale-l-arnaque-du-systeme-de-retraites-6582054