FERMER

Octobre 2022

27 10 22
Total reporte sa mise en exploitation pétrolière au Suriname
Total reporte sa mise en exploitation pétrolière au Suriname

Total a suspendu son projet de 10 Mds$ d’exploitation pétrolière au Suriname, à la suite d’une incohérence relevée entre différentes mesures. Toutefois, les activités d’exploration de Total continuent. Le président surinamais Chan Santokhi a déclaré que les plans du gouvernement s’en trouvaient menacés, puisque ceux-ci reposaient grandement sur les revenus du pétrole pour traverser la crise actuelle. Le président est également soucieux du rééchelonnement des dettes négocié avec le FMI.

27 10 22
L’issue des élections brésiliennes plus incertaine que prévu
L’issue des élections brésiliennes plus incertaine que prévu

Le premier tour des élections présidentielles au Brésil a eu lieu le 2 octobre. Il s’est soldé par une avance de 5 points pour l’ex-président et candidat de gauche Luiz Inacio Lula da Silva (48,43 % des voix) face au président sortant d’extrême droite Jair Bolsonaro (43,2 %). L’écart est plus resserré que le laissaient entendre les sondages. En effet, Bolsonaro avait été fortement critiqué pour sa gestion de la crise sanitaire et certains sondages annonçaient même que Lula, à la tête d’une coalition de neuf formations politiques, pourrait l’emporter dès le premier tour. L’issue de second tour le 30 octobre se révèle donc incertaine.

Par ailleurs, le 2 octobre était également la journée des élections des membres du Congrès : la totalité des membres de la Chambre des députés, un tiers des sénateurs et l’ensemble des gouverneurs et assemblées régionales. L’extrême droite est sortie victorieuse de ces élections. Le Parti libéral de Bolsonaro a obtenu 14 sièges au Sénat contre 8 pour le Parti des travailleurs de Lula. La Chambre des députés reste à majorité à gauche, mais demeure composée de formations politiques hétérogènes (une vingtaine de partis élus à la proportionnelle sont représentés). Concernant le premier tour des élections des gouverneurs, la gauche est en tête dans 8 des 27 états fédérés.

27 10 22
La coopération judiciaire avec le Suriname se renforce
La coopération judiciaire avec le Suriname se renforce

À l’occasion de la venue du ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti en Guyane et de sa visite dans l’Ouest, la thématique de la coopération judiciaire en matière pénale entre la Guyane et le Suriname était à l’ordre du jour. En effet, celle-ci s’avère capitale pour lutter contre les trafics et les activités illégales transfrontalières telles que l’orpaillage. Le ministre a ainsi annoncé une « convention d’entraide judiciaire en matière pénale » entre la Guyane et le Suriname, signe d’une volonté commune de travailler ensemble selon lui. Une convention portant sur le même sujet avait déjà été ratifiée par les deux pays en mars 2021 avec pour but de faciliter la coopération pour lutter contre les trafics et l’orpaillage illégal, en permettant par exemple un meilleur échange en matière de casier judiciaire.

Par ailleurs, la maire de Saint-Laurent-du-Maroni, Sophie Charles, a pu expliquer les enjeux spécifiques de l’Ouest guyanais au ministre, tels que l’habitat spontané, le problème de recensement ou encore la croissance démographique qui implique un besoin d’infrastructures grandissant. Cette visite a été également l’occasion de souligner le manque de personnel dans les tribunaux guyanais.

27 10 22
Orpaillage illégal : un budget en hausse pour la LCOI
Orpaillage illégal : un budget en hausse pour la LCOI

La lutte contre l’orpaillage illégal (LCOI) en Guyane voit son budget augmenter de 3,5 M€. Ces fonds sont inscrits dans le programme « Paysages, eau et biodiversité » de la future loi de finances 2022, en discussion au Parlement mi-octobre. Cette décision s’inscrit dans un contexte de préoccupations croissantes vis-à-vis des enjeux sécuritaires en Guyane.

La stratégie actuelle de lutte contre l’orpaillage illégal en Guyane mobilise 70 M€ et se décline en un volet répressif (porté par les Forces armées de Guyane, visant à asphyxier les zones d’activités illégales), économique (en occupant le terrain par des activités licites moins nocives pour l’environnement), social et sanitaire (en prévenant et limitant l’impact sur la santé des populations avoisinantes) et diplomatique (en coopérant avec le Brésil et le Suriname pour une gestion commune du phénomène).

De façon plus globale, le programme « Paysages, eau et biodiversité » de la loi de finances enregistre une hausse de 7 % (soit 15,1 M€ en plus) en autorisations d’engagement et en crédits de paiement. Cette augmentation est imputable à l’action « gestion des milieux et biodiversité ». La dotation globale de ce programme est donc de 244,3 M€ en autorisations d’engagement et de 244,4 M€ en crédits de paiement. Mis à part les 3,5 M€ consacrés à la LCOI, les fonds supplémentaires financeront la nouvelle stratégie nationale biodiversité 2030, l’ONF (Office national de la forêt) pour une politique interministérielle au service de la transition écologique, la réalisation de cartographies d’évolution du trait de côte, le domaine public maritime et l’OFB (Office national de la biodiversité).

27 10 22
Logement : une cadence de construction qui doit accélérer
Logement : une cadence de construction qui doit accélérer

Le déficit de logement en Guyane est un enjeu fondamental du territoire. Les besoins, accentués par la croissance démographique, sont à la fois conséquents et urgents. Selon les dernières estimations de la DEAL, il faudrait construire entre 4 400 et 5 200 logements par an pendant dix ans.

Selon CDC Habitat (filiale de la Caisse des Dépôts), les délais d’instruction doivent être impérativement raccourcis afin d’atteindre l’objectif d’un parc immobilier de 30 000 logements d’ici 2030.

En 2021, 826 logements sociaux et très sociaux ont été livrés, tandis que 1 141 logements ont été mis en chantier. Le parc total de la Simko et la Siguy est de 17 217 logements ; il permet de loger environ 17 % de la population. Afin d’augmenter la cadence, CDC Habitat devrait fournir un financement de 2,5 Mds€ d’ici à 2030 afin de construire 1 300 logements sociaux et très sociaux par an.

Le manque de logement contribue au développement de l’habitat informel, particulièrement dans l’Ouest. Pour rappel, les populations qui ont recours à ce type d’habitat sont particulièrement exposées aux risques naturels, juridiques et technologiques. En 2015, l’AUDeG recensait 37 287 constructions spontanées. En parallèle, 24 % de la population vivait dans un secteur d’habitat potentiellement indigne en 2016.

27 10 22
Centrale du Larivot : les deux annulations du tribunal administratif de Cayenne ont été suspendues par la Cour d’appel de Bordeaux
Centrale du Larivot : les deux annulations du tribunal administratif de Cayenne ont été suspendues par la (...)

Le projet de construction de la centrale thermique du Larivot, destinée à remplacer la vieillissante centrale de Dégrad-des-Cannes était au point mort depuis plusieurs mois. En effet, l’autorisation environnementale de l’État et le permis de construire avaient été tous deux annulés par le tribunal administratif de Cayenne. Le motif exposé par les juges était que l’État n’avait pas suffisamment démontré l’absence de solutions alternatives qui porteraient moins atteinte à la biodiversité du lieu. L’affaire avait par la suite été portée en appel.

La Cour d’appel de Bordeaux a suspendu (en juin pour la première puis en ce mois d’octobre pour la seconde) les deux décisions du tribunal administratif de Cayenne qui mettaient en avant la protection de l’environnement comme argument déterminant. Suite à ces derniers revirements juridiques, EDF-PEI, en charge du projet, a ainsi annoncé que l’objectif était de reprendre le chantier à la saison sèche 2023. Cependant, les jugements de fond de la Cour d’appel de Bordeaux sont encore attendus, aussi bien sur l’annulation de l’autorisation environnementale que sur l’annulation du permis de construire. Ce sont eux qui permettront d’apporter un éclairage final sur ce projet.