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Actualités économiques locales

27 10 22
Orpaillage illégal : un budget en hausse pour la LCOI
Orpaillage illégal : un budget en hausse pour la LCOI

La lutte contre l’orpaillage illégal (LCOI) en Guyane voit son budget augmenter de 3,5 M€. Ces fonds sont inscrits dans le programme « Paysages, eau et biodiversité » de la future loi de finances 2022, en discussion au Parlement mi-octobre. Cette décision s’inscrit dans un contexte de préoccupations croissantes vis-à-vis des enjeux sécuritaires en Guyane.

La stratégie actuelle de lutte contre l’orpaillage illégal en Guyane mobilise 70 M€ et se décline en un volet répressif (porté par les Forces armées de Guyane, visant à asphyxier les zones d’activités illégales), économique (en occupant le terrain par des activités licites moins nocives pour l’environnement), social et sanitaire (en prévenant et limitant l’impact sur la santé des populations avoisinantes) et diplomatique (en coopérant avec le Brésil et le Suriname pour une gestion commune du phénomène).

De façon plus globale, le programme « Paysages, eau et biodiversité » de la loi de finances enregistre une hausse de 7 % (soit 15,1 M€ en plus) en autorisations d’engagement et en crédits de paiement. Cette augmentation est imputable à l’action « gestion des milieux et biodiversité ». La dotation globale de ce programme est donc de 244,3 M€ en autorisations d’engagement et de 244,4 M€ en crédits de paiement. Mis à part les 3,5 M€ consacrés à la LCOI, les fonds supplémentaires financeront la nouvelle stratégie nationale biodiversité 2030, l’ONF (Office national de la forêt) pour une politique interministérielle au service de la transition écologique, la réalisation de cartographies d’évolution du trait de côte, le domaine public maritime et l’OFB (Office national de la biodiversité).

27 10 22
Logement : une cadence de construction qui doit accélérer
Logement : une cadence de construction qui doit accélérer

Le déficit de logement en Guyane est un enjeu fondamental du territoire. Les besoins, accentués par la croissance démographique, sont à la fois conséquents et urgents. Selon les dernières estimations de la DEAL, il faudrait construire entre 4 400 et 5 200 logements par an pendant dix ans.

Selon CDC Habitat (filiale de la Caisse des Dépôts), les délais d’instruction doivent être impérativement raccourcis afin d’atteindre l’objectif d’un parc immobilier de 30 000 logements d’ici 2030.

En 2021, 826 logements sociaux et très sociaux ont été livrés, tandis que 1 141 logements ont été mis en chantier. Le parc total de la Simko et la Siguy est de 17 217 logements ; il permet de loger environ 17 % de la population. Afin d’augmenter la cadence, CDC Habitat devrait fournir un financement de 2,5 Mds€ d’ici à 2030 afin de construire 1 300 logements sociaux et très sociaux par an.

Le manque de logement contribue au développement de l’habitat informel, particulièrement dans l’Ouest. Pour rappel, les populations qui ont recours à ce type d’habitat sont particulièrement exposées aux risques naturels, juridiques et technologiques. En 2015, l’AUDeG recensait 37 287 constructions spontanées. En parallèle, 24 % de la population vivait dans un secteur d’habitat potentiellement indigne en 2016.

27 10 22
Centrale du Larivot : les deux annulations du tribunal administratif de Cayenne ont été suspendues par la Cour d’appel de Bordeaux
Centrale du Larivot : les deux annulations du tribunal administratif de Cayenne ont été suspendues par la (...)

Le projet de construction de la centrale thermique du Larivot, destinée à remplacer la vieillissante centrale de Dégrad-des-Cannes était au point mort depuis plusieurs mois. En effet, l’autorisation environnementale de l’État et le permis de construire avaient été tous deux annulés par le tribunal administratif de Cayenne. Le motif exposé par les juges était que l’État n’avait pas suffisamment démontré l’absence de solutions alternatives qui porteraient moins atteinte à la biodiversité du lieu. L’affaire avait par la suite été portée en appel.

La Cour d’appel de Bordeaux a suspendu (en juin pour la première puis en ce mois d’octobre pour la seconde) les deux décisions du tribunal administratif de Cayenne qui mettaient en avant la protection de l’environnement comme argument déterminant. Suite à ces derniers revirements juridiques, EDF-PEI, en charge du projet, a ainsi annoncé que l’objectif était de reprendre le chantier à la saison sèche 2023. Cependant, les jugements de fond de la Cour d’appel de Bordeaux sont encore attendus, aussi bien sur l’annulation de l’autorisation environnementale que sur l’annulation du permis de construire. Ce sont eux qui permettront d’apporter un éclairage final sur ce projet.

27 10 22
Insécurité : de nouvelles mesures attendues suite aux Assises de la sécurité
Insécurité : de nouvelles mesures attendues suite aux Assises de la sécurité

Suite à la résurgence de violences sur le territoire (32 homicides depuis le début de l’année), des Assises de la sécurité ont eu lieu fin septembre. 250 acteurs ont été conviés à y participer conjointement à la visite de trois ministres en Guyane : le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti et le ministre des Comptes publics Gabriel Attal.

Leur visite a permis d’annoncer de nouvelles mesures pour lutter contre l’insécurité en Guyane. Les premières annonces concernent l’augmentation des effectifs et des moyens policiers, douaniers et de gendarmerie, ainsi que de nouveaux moyens financiers destinés à accroître la vidéosurveillance. Côté justice, une « brigade de soutien d’urgence » devrait voir le jour, avec l’objectif de soulager rapidement les services de justice. La création de nouveaux postes est également prévue.

Quatre ateliers étaient prévus lors de ces Assises :
-  Le premier atelier a porté sur les Conseils Locaux de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD) ;
-  le second concernait le climat scolaire, le bien-être des élèves et des équipes éducatives, et la réussite scolaire ;
-  le troisième, relatif à la coopération opérationnelle entre les forces de l’ordre, la lutte contre les réseaux et la coopération transfrontalière ;
-  et le quatrième s’est intéressé à la prévention et l’insertion sociale pour un mieux vivre ensemble.
À l’issue de ces ateliers, Gabriel Serville a annoncé que les propositions faites allaient plus loin que les Accords de Guyane de 2017. Il a estimé que des réponses avaient été apportées de la part du gouvernement. Le député Jean-Victor Castor est également intervenu pour souligner les causes de la violence sur le territoire, à savoir une « insécurité sociale, économique, environnementale et éducative », tandis que son homologue Davy Rimane a invité l’État à « « changer de modus operandi » et a mis en garde contre un « énième document vide ».

27 10 22
Les prix en légère baisse au mois d’août
Les prix en légère baisse au mois d’août

Après une hausse de 1,9 % au mois de juillet, l’inflation ralentit au mois d’août (-0,2 %). En glissement annuel, elle représente toujours une augmentation significative de 5,2 %. L’IPC progresse de 0,4 % à l’échelle nationale au mois d’août, soit une hausse annuelle de 5,9 %. Si l’inflation demeure moins forte en Guyane, l’écart est de moins en moins marqué entre le taux d’inflation régional et national (0,7 point de différence au mois d’août contre 1,6 point au mois de mars).

Le ralentissement observé au mois d’août est principalement engendré par les prix de l’énergie (-2,9 % sur le mois). Les prix de l’alimentation, des services et des produits manufacturés enregistrent des évolutions moins importantes (respectivement +0,9 %, +0,1 % et -0,5 % par rapport au mois de juillet).

Sur un an, les prix de l’énergie, affectés par la guerre russe en Ukraine et la baisse du cours de l’euro face au dollar, subissent la plus forte hausse (+18,5 %). Le deuxième poste contribuant le plus à l’inflation sur l’année est celui de l’alimentation (+6,3 %).

27 10 22
Le prix de l’essence continue de baisser tandis que le prix du gazole remonte
Le prix de l’essence continue de baisser tandis que le prix du gazole remonte

Au 1er octobre, le prix de l’essence est de 1,63 €/l (soit une baisse de 13 centimes sur un mois) et le prix du gazole est de 1,84 €/l (soit une hausse mensuelle de 6 centimes).

La remise carburant de l’État, décidée suite à l’augmentation des prix des produits pétroliers due à la guerre russe en Ukraine, est passée à 25 centimes pour les mois de septembre et d’octobre (contre 15 centimes par litre auparavant). Par ailleurs, la CTG a annoncé qu’elle allait baisser de 5 centimes les revenus qu’elle perçoit sur l’achat de carburants.