En 2000, trois agriculteurs sur quatre exploitaient leurs terres sans titre foncier. Les caractéristiques géographiques et démographiques de ce département ont en effet favorisé la persistance d’une agriculture itinérante où le rapport à la terre n’était que très peu lié à la notion de propriété. Parallèlement, la lenteur des procédures administratives a découragé de nombreux exploitants à entreprendre les démarches nécessaires à l’obtention d’un titre. Or, la détention d’un titre constitue un préalable nécessaire à l’obtention de fonds publics et de crédits bancaires. Les difficultés d’accès au foncier freinent également l’installation de jeunes agriculteurs. Le règlement
de la question foncière s’est néanmoins intensifié depuis quelques années suite aux récentes évolutions législatives (création de l’Etablissement Public d’Aménagement de Guyane en 1994, puis assouplissement des conditions d’accès à la propriété foncière en 1998), et à la mise en place du Plan de Développement Durable de l’Agriculture Guyanaise en 2003. Même si elle prend du temps, la régularisation d’occupants sans titre est aujourd’hui entamée et des procédures pour l’attribution de terres agricoles sont opérationnelles. Les premiers résultats sont perceptibles et devraient permettre de donner un nouveau souffle au développement agricole en Guyane.

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