Martin Kaufman et Daniel Leigh
Le monde a été frappé par la pandémie de COVID-19 alors qu’il présentait des déséquilibres extérieurs persistants. La crise a entraîné une forte réduction des échanges commerciaux et de fortes variations des taux de change, mais une réduction limitée des déficits et excédents des transactions courantes à l’échelle mondiale. Les perspectives restent très incertaines, car les risques de nouvelles vagues de contagion, d’inversion des flux de capitaux et de nouvelle diminution des échanges internationaux se profilent toujours à l’horizon.
Selon la dernière édition de notre Rapport sur le secteur extérieur, les déficits et les excédents des transactions courantes se situaient juste au-dessous de 3 % du PIB mondial en 2019, soit à un niveau légèrement inférieur à celui de l’année précédente. D’après nos dernières prévisions pour 2020, ils ne devraient diminuer que d’environ 0,3 % du PIB mondial, soit une baisse plus modeste que celle enregistrée après la crise financière mondiale d’il y a dix ans.