FERMER

Avril 2021

Responsable de rédaction : Soraya DAHDOUH

27 04 21
Quelles politiques budgétaires au-delà du soutien monétaire ?
Quelles politiques budgétaires au-delà du soutien monétaire ?

Discours de François Villeroy de Galhau, Gouverneur de la Banque de France durant le séminaire de haut niveau Eurofi – Lisbonne, 16 avril 2021

Mesdames, Messieurs,

Je suis très heureux de me joindre à vous aujourd’hui. Je voudrais adresser mes plus chaleureux remerciements à Didier Cahen et à David Wright, qui parviennent, en dépit des difficultés de l’heure, à entretenir cet esprit européen constructif auquel nous tenons tous. Comme vous le savez, la période de réserve de la BCE a déjà commencé, je ne parlerai donc pas de politique monétaire. Ce qui me donnera toutefois l’opportunité d’aborder un point central de notre Union économique encore inachevée parallèlement à la réussite de notre Union monétaire : la politique budgétaire. La politique monétaire ne peut – et n’est heureusement plus – le seul outil contracyclique disponible dans la zone euro. Il existe deux autres liens entre politique monétaire et politique budgétaire sur lesquels je souhaiterais attirer votre attention : une politique monétaire accommodante, comme celle que nous menons aujourd’hui, soutient une politique budgétaire active. Le second lien est le risque d’une interdépendance entre banques et émetteurs souverains qu’en tant que superviseurs, nous voulons absolument éviter. Permettez-moi néanmoins d’insister sur le fait que je n’ai aucune crainte à ce sujet pour le pays que je connais le mieux : depuis 2014, les banques françaises ont réduit leurs expositions vis-à-vis de la dette publique en termes absolus et l’ont fait de façon radicale par rapport à la taille de leur bilan.

J’évoquerai en premier lieu les leçons « budgétaires » que nous pouvons tirer de la crise Covid pour l’Europe (I). Je me placerai ensuite au niveau national en évoquant la situation française pour illustrer ces principes (II).

27 04 21
La crise COVID en Outre-mer : Des « faiblesses structurelles » qui ont amorti le choc conjoncturel en 2020. Un rebond d’ampleur incertaine pour 2021
La crise COVID en Outre-mer : Des « faiblesses structurelles » qui ont amorti le choc conjoncturel en 2020. (...)

À l’occasion de la conférence de presse annuelle donnée au siège parisien des Instituts d’Émission, Marie-Anne Poussin-Delmas, Président Directeur général et Stéphane Foucault, Directeur, ont présenté un bilan de la situation économique et monétaire en outre-mer. Passé le choc économique du 1er confinement, les économies ultramarines ont montré une résilience plus forte qu’attendue. Celle-ci est d’abord due à l’ampleur du dispositif d’accompagnement mis en place par l’Etat, les collectivités, les banques et, dans le Pacifique, l’IEOM. Paradoxalement, cette résilience trouve en partie son origine dans les faiblesses structurelles des Outre-Mer qui ont amorti le choc conjoncturel.

27 04 21
Repenser l’action publique peut contribuer à instaurer une reprise plus forte, plus résiliente, plus équitable et plus durable après la pandémie
Repenser l’action publique peut contribuer à instaurer une reprise plus forte, plus résiliente, plus (...)

La pandémie de COVID-19 a provoqué des perturbations sociales et économiques partout dans le monde, mais elle offre aussi aux gouvernements l’occasion de mettre leurs économies sur une trajectoire de croissance plus durable et inclusive tout en s’attaquant aux problèmes sous-jacents : c’est ce qui ressort du dernier rapport Objectif croissance publié par l’OCDE. Dans ce rapport intitulé Objectif croissance 2021 : pour une reprise dynamique, l’Organisation analyse les défaillances qui préexistaient avant la pandémie ainsi que celles qu’elle a provoquées, et offre aux responsables de l’action publique des conseils ciblés par pays leur permettant de profiter de l’occasion qui leur est donnée d’une refonte complète de leurs politiques.

27 04 21
De la vaccination à la reprise en V de l’économie européenne
De la vaccination à la reprise en V de l’économie européenne

Alfred Kammer

Un an après le début de la pandémie, l’Europe se trouve à un nouveau tournant. Le continent fait face à de nouvelles vagues d’infections, qui nécessitent de nouveaux confinements. Mais à la différence de l’année dernière, des vaccins sûrs et efficaces sont désormais disponibles. Malgré la lenteur des vaccinations, la fin de la pandémie devient envisageable. En raison des vagues d’infections qui se succèdent et de la lenteur des vaccinations, le redressement de l’économie européenne reste hésitant et inégal. Si la production industrielle a retrouvé son niveau d’avant la pandémie, le secteur des services continue de se contracter.