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La voix des Banques centrales

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Sortir par le haut de la dette Covid et accompagner les entreprises
Sortir par le haut de la dette Covid et accompagner les entreprises

Réunion annuelle Financium du réseau des dirigeants financiers - 9 décembre 2021

Intervention de Denis Beau, Premier sous-gouverneur de la Banque de France

Je commencerai mon propos liminaire par un état de lieux de la conjoncture tel que nous le dressons à la Banque de France car si la reprise est bien attestée, la vigilance reste de mise, à la fois concernant l’évolution de l’inflation mais aussi, comme y invite le titre de cette table-ronde, la question de l’endettement sur laquelle j’aimerais revenir un peu plus longuement.

1. Sur la situation macroéconomique, notre appréciation peut se résumer en deux mots : confiance et vigilance

1.1 Il s’agit d’abord de la confiance dans la vigueur et la solidité de la reprise

Après le choc sans précédent lié à la lutte contre la pandémie, l’économie française a bénéficié d’une reprise forte, supérieure à nos attentes, malgré les vents contraires qu’ont représenté dans de nombreux secteurs les difficultés d’approvisionnement et de recrutement. L’activité a retrouvé au cours du troisième trimestre le niveau qui prévalait avant la crise, alors qu’il y a six mois nous n’attendions ce rétablissement qu’au cours de la première partie de 2022. Selon notre dernière enquête de conjoncture auprès des entreprises menée début décembre, soit après le début de la 5ème vague pandémique, l’activité continuerait de progresser au quatrième trimestre, un peu en-dessous de + ¾ % en rythme trimestriel.

Ainsi, ces résultats annoncent une révision à la hausse de notre prévision de septembre dernier pour l’année 2021, qui anticipait une hausse du PIB de 6,3 %. Sur la base de notre estimation avancée du 4ème trimestre, cette hausse du PIB en 2021 est désormais attendue à 6,7%. Les projections pour la période 2021-2024 seront mises à jour le 20 décembre, mais à moyen terme, notre prévision de croissance devrait continuer à privilégier un retour progressif à la vitesse de croisière pré-covid, soit entre 1% et 2 %.