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Mai 2022

Responsable de rédaction : XX

31 05 22
« La multipolarité et le rôle de l’euro dans le système financier international »
« La multipolarité et le rôle de l’euro dans le système financier international » (...)

Discours - François Villeroy de Galhau, Gouverneur de la Banque de France- Paris

Dans ce contexte incertain, notre mission première en tant que banque centrale est une politique monétaire adéquate. Le consensus émerge désormais clairement au sein du Conseil des gouverneurs, comme l’a résumé Christine Lagarde dans son discours de mercredi dernier : pour lutter contre une inflation qui est non seulement plus élevée, mais également plus généralisée, nous devons maintenant normaliser notre politique monétaire. Je n’ajouterai pas de prévision de calendrier précis aux pronostics, nombreux, qui ont déjà été formulés, mais je m’attends à une réunion décisive en juin et à un été actif. Le rythme des étapes suivantes prendra en compte les données relatives à l’activité et à l’inflation effectives avec optionalité et progressivité, mais nous devons nous diriger au moins vers le taux neutre. Et je voudrais souligner ceci : nous surveillerons attentivement les évolutions du taux de change effectif, qui influent significativement sur l’inflation importée. Un euro trop faible irait à l’encontre de notre objectif de stabilité des prix.

D’un point de vue plus structurel, une question fondamentale est de savoir si nous nous dirigeons vers un système financier international fragmenté, aux dépens de la fluidité des échanges et des transactions financières ? Malgré les difficultés, (I) nous ne devons pas abandonner, en tant que « frontière créatrice » à l’horizon, l’idée d’un système financier international fondé sur une coopération multilatérale et (II) nous devons assurément développer le rôle international de l’euro comme une avancée réaliste.

31 05 22
Les entreprises ultramarines face à la crise sanitaire
Les entreprises ultramarines face à la crise sanitaire

Des chefs d’entreprise optimistes mais prudents - Résultats de l’enquête menée par les agences de l’IEDOM et de l’IEOM

Interrogés en janvier et février dernier, les chefs d’entreprise ultramarins affichent un optimisme mesuré pour 2022, avec une progression anticipée de l’activité de 4 %. Sur cette base, les bassins Antilles-Guyane et Pacifique ne parviendraient pas à retrouver leur niveau d’avant-crise en 2022, alors que la zone Océan Indien a effacé la chute d’activité liée à la crise sanitaire dès 2021.

Les agences de l’IEDOM et de l’IEOM ont mené une enquête auprès d’un millier d’entrepreneurs sur l’activité de leur entreprise au cours du 4ème trimestre 2021 et sur leurs prévisions pour 2022. Sur l’ensemble de l’année 2021, les chefs d’entreprise interrogés estiment à 4 % la hausse de leur chiffre d’affaires par rapport à 2020. Des disparités importantes existent selon les géographies (cf. graphique 1), avec un bassin Océan Indien dynamique (hausse estimée du chiffre d’affaires de 8 %) alors que la zone Pacifique verrait son activité stagner et que les Antilles-Guyane progresseraient de 2 %. Le bassin Océan Indien est ainsi la seule zone ultramarine où la chute d’activité liée à la crise sanitaire de 2020 serait entièrement compensée dès 2021.