Responsable de la rédaction : Marie AOURIRI / Directeur de la publication : Philippe LA COGNATA
La création de la réserve naturelle nationale de l’archipel des Glorieuses, l’extension de celle des Terres australes françaises formalisée par décret en février 2022, ou encore l’édification de la nouvelle station Galileo à Kerguelen, sont autant de projets nationaux ou européens dont la mise en œuvre ou le suivi ont mobilisé les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) tout au long de l’année 2021. Les TAAF ont également contribué et participé à de grands évènements nationaux tels que la 43e Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique à Paris ou le Congrès mondial de la nature à Marseille. En 2021, les TAAF sont restées exemptes de toute contamination à la covid-19.
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Dans sa note de conjoncture bimestrielle, l’Agreste souligne l’impact de la hausse des coûts de production (liée à l’envolée des coûts de l’énergie) sur la hausse des prix du sucre, alors que le marché mondial est déficitaire et que le contexte international demeure très incertain. L’ensemble de la filière est impacté, depuis l’amont (carburant pour le machinisme agricole, engrais pour les cultures), jusqu’à l’aval (transport des matières premières, fabrication du sucre et raffinage, fret). Le gouvernement a mis en place un plan de résilience économique et social comprenant des mesures visant à atténuer les impacts de cette crise. Pour le secteur agricole, une des mesures est la prise en charge des cotisations sociales (PEC) appelées par la CGSS (dispositif en cours de déploiement et qui s’adresse à l’ensemble des exploitations agricoles). Un autre dispositif, destiné aux éleveurs, devrait permettre de compenser une partie du surcoût de l’alimentation animale : dans ce cadre La Réunion va percevoir une dotation de 6,3 millions d’euros.
La pauvreté peut se mesurer par le biais de l’approche monétaire (vivre avec des revenus faibles, inférieurs à un seuil donné) ou bien par celle de la privation matérielle et sociale (ne pas être en mesure de couvrir les dépenses liées à un certain nombre d’éléments de la vie courante considérés comme souhaitables, voire nécessaires, pour avoir des conditions de vie acceptables). En 2018, 3 Réunionnais sur 10 sont touchés par ces deux formes de pauvreté. La moitié de ces personnes sont concernées par la grande pauvreté : 120 000 personnes subissent ainsi une pauvreté monétaire plus intense et des privations sévères. Les personnes cumulant les deux formes de pauvreté sont très peu en emploi, leurs ressources dépendant de fait essentiellement des prestations sociales. Le cumul des pauvretés est cinq fois plus fréquent à La Réunion qu’en France métropolitaine et un peu plus qu’aux Antilles.
Le 13 juillet dernier, les planteurs et les industriels sont parvenus à un accord sur la nouvelle convention canne, qui fixe les conditions d’achat de la canne pour la période 2022-2027. La nouvelle convention apporte de nombreux progrès par rapport à la précédente :
Cette convention traduit l’engagement renouvelé de l’État et la visibilité attendue des acteurs, en particulier au travers des soutiens prévus sur toute la durée de la convention pour les planteurs et l’industriel, mais aussi de l’introduction d’une clause de revoyure. Le prix d’achat de la tonne de canne pourra dépasser les 100 euros, soit un gain de plus de 15 euros par rapport à la convention précédente. Ainsi, un prix minimum d’achat est garanti aux planteurs, à 40,07 euros la tonne.
Chaque trimestre, le partenariat Cerom (Insee, IEDOM, AFD) publie son tableau de bord qui dresse un état des lieux des principaux indicateurs synthétiques de conjoncture. Le tableau de bord économique de La Réunion de juin 2022, actualisé des données à fin mars 2022, est disponible ici
Dans le cadre du partenariat Cerom, l’Iedom, l’Insee et l’AFD publient les comptes économiques rapides de La Réunion en 2021. En 2021, malgré les restrictions visant à limiter la propagation de la Covid-19 et une situation sanitaire toujours instable, l’activité économique repart fortement à La Réunion, avec un produit intérieur brut (PIB) en euros constants qui progresse de 6,7 %. Cette forte reprise fait suite à la chute de l’activité en 2020 (- 4,2 %), consécutive à la crise sanitaire. En 2021, le PIB est ainsi supérieur de 2,3 % à son niveau moyen de 2019. Il est tiré à la hausse par les différentes composantes de la demande intérieure : consommation des ménages, consommation des administrations publiques et investissement. Cette reprise de la demande intérieure creuse le déficit extérieur. Malgré une inflation plus élevée que les années précédentes, le pouvoir d’achat des ménages progresse de 2,1 % en 2021.
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