Responsable de la rédaction : Marie AOURIRI / Directeur de la publication : Victor-Robert NUGENT
L’IEDOM publie deux notes de conjoncture financière relatives au coût du crédit à La Réunion :
• Taux des crédits aux entreprises au premier trimestre 2022
• Taux des crédits aux particuliers au premier trimestre 2022
Les taux des crédits aux entreprises progressent au premier trimestre 2022. Cette hausse concerne aussi bien les taux de crédits d’équipement que ceux de trésorerie. Les taux des crédits aux particuliers se redressent également, en particulier le taux moyen des crédits à la consommation.
La note sur les taux des crédits aux entreprises est disponible ici
La note sur les taux des crédits aux particuliers est disponible ici
D’avril 2021 à mars 2022, le nombre de logements autorisés à la construction est estimé à 8 420 à La Réunion, soit une hausse de 12 % par rapport à la même période un an auparavant. Cela s’explique par l’augmentation sur la période des autorisations de construire pour les logements collectifs (+19,7 %) et individuels (+4,5 %). Les mises en chantier progressent de 27 % par rapport à la même période, un an plus tôt. Cette hausse concerne principalement les logements collectifs (+36,7 %), mais aussi les logements individuels (+17,3 %).
L’agreste publie le bilan des importations de denrées à La Réunion sur la période 2012-2021. Après une année record en 2020, les quantités de légumes frais importés reculent de 7 % en 2021. Elles s’établissent à 17 300 tonnes, retrouvant leur niveau des années 2017 et 2019. Les importations de fruits affichent également un léger retrait (-1 %), après une nette hausse en 2020, et s’établissent à 22 000 tonnes. Les importations de viande diminuent également : les volumes importés de volaille se contractent de 9 %, ceux de viande porcine reculent d’un peu plus de 10 % en un an et la viande bovine de 3 %.
Le 9 mai, le Grand port maritime a inauguré le Poste 1 du Port Ouest. Des travaux de reconstruction ont en effet été réalisés entre janvier 2021 et avril 2022 pour sécuriser l’ouvrage et permettre l’accueil de navires plus gros. Les travaux réalisés ont coûté plus de 7,6 millions d’euros, cofinancés par le FEDER, l’État et le Grand Port Maritime. L’infrastructure, construite en 1957, est essentiellement utilisée par l’armement Sapmer, qui a ses entrepôts au bord du quai, pour décharger légines, langoustes et autres prises ramenées par sa flotte de pêche australe.
Début 2021, à La Réunion, 38 000 personnes exercent une activité non salariée, soit 7 % de la population en âge de travailler (8 % dans les régions métropolitaines de province). À La Réunion, le non-salariat est moins présent dans les services marchands : 3,0 % des 15-64 ans, contre 3,9 % dans les régions de province. Depuis les années 2000, le non-salariat se développe à un rythme trois fois plus élevé à La Réunion qu’ailleurs : +3,5 % par an en moyenne entre 2000 et 2020, contre +1,3 % en province. Ainsi, le taux d’emploi non salarié réunionnais se rapproche de la moyenne nationale, contrairement à celui des autres Drom. Malgré la crise sanitaire de la Covid-19, le non-salariat a poursuivi son développement avec une hausse de 2 % en 2020.
Alors qu’elle avait été relativement épargnée en 2020 sur le front de l’épidémie de Covid-19, La Réunion subit une dégradation sensible de la situation sanitaire en 2021. Pour autant, l’économie réunionnaise fait preuve de vigueur et le rebond entamé fin 2020 se confirme. Les chefs d’entreprise interrogés gardent le moral et l’indicateur du climat des affaires (ICA) progresse tout au long de l’année. Cette dynamique de reprise concerne l’ensemble des secteurs, même si certains ne retrouvent pas la situation d’avant-crise. C’est le cas notamment des entreprises du tourisme, dont l’activité, bien qu’en nette hausse, reste globalement, sur l’année, loin du niveau de 2019. Les perspectives pour 2022 sont teintées d’incertitudes. Les entreprises sont en effet largement impactées par des hausses de coûts (coût d’achat et du fret) et sont de plus en plus nombreuses à déclarer répercuter ces hausses dans leur prix de vente. L’inflation devrait encore s’accélérer en 2022, dans un contexte mondial marqué par la guerre en Ukraine, entrainant une envolée des prix des matières premières, et de crise sanitaire qui perturbe les chaines d’approvisionnement.