L’Organisation de coopération et développement économiques (OCDE) publie l’édition 2022 du rapport des Statistiques des recettes publiques en Afrique. Cette publication s’inscrit dans le suivi des ressources intérieures des pays africains, dont l’accroissement est considéré comme un axe stratégique par l’Union africaine en vue de doter le continent des infrastructures nécessaires à son développement. En 2020, dans un contexte marqué par la crise sanitaire de la Covid-19, le ratio moyen non pondéré impôts/PIB des 31 pays d’Afrique couverts par la publication s’établit à 16,0 % (-0,3 pt par rapport à 2019), un niveau inférieur à celui de l’Asie-Pacifique (19,1 %), l’Amérique latine et Caraïbes (21,9 %) et de la zone OCDE (33,5 %). L’archipel des Seychelles est le 2e pays africain avec le plus fort ratio impôts/PIB (32 %) après la Tunisie (32,5 %), tandis que Madagascar figure parmi les pays ayant le ratio le plus faible (10,5 %). En Afrique du Sud, le ratio impôts/PIB s’établit à 25,2 % et à Maurice 21 %. Dans la majorité des pays africains étudiés, les impôts sur les biens et services sont la principale source de recettes fiscales. À Madagascar, Maurice et aux Seychelles, près de 60 % des recettes fiscales proviennent des impôts sur les biens et services (respectivement 69 %, 62 % et 59 %). À l’inverse, en Afrique du Sud, la plus grande partie des recettes fiscales provient des impôts sur le revenu (36 %, contre 15 % aux Seychelles et 12 % à Madagascar et Maurice) tandis que les impôts sur les biens et services représentent 40 % des recettes fiscales.