Compte tenu des taux d’inflation très fluctuants dans le pays (par exemple, des niveaux hauts comme 20 % en 2008 avec la crise financière, ou des niveaux très faibles, comme 2 % en 2016), la banque centrale de Jamaïque s’était fixée en 2017 un objectif de rythme de hausse des prix de 4 à 6 % par an. Afin de permettre l’adhésion de la population aux réformes, la banque centrale a eu l’idée de recourir à la musique, réel vecteur universel de communication. C’est ainsi qu’en 2019, plusieurs groupes et chanteurs de reggae (notamment Tarrus Riley, star jamaïcaine) ont été chargés de créer des clips autour du thème de l’inflation. Ces modes de communication, très novateurs, ont potentiellement contribué au maintien de l’inflation dans sa fourchette cible, avec des taux de de 6,4 % en 2020 et de 4,3 % en juin dernier.
La commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC, ou ECLAC en espagnol) a révisé ses estimations de croissance pour la région, désormais établies à 5,2 % en 2021. Ce rebond, après la chute observée en 2020 du fait de la pandémie de COVID-19 (-6,8 %), ne suffira pas à assurer une croissance soutenue au cours des prochaines années. Ainsi, en 2022, les pays de la zone devraient connaître une progression de leurs PIB de 2,9% en moyenne, soit un ralentissement par rapport au rebond de 2021.
En effet, la région connait des problèmes structurels importants, qui se traduisaient déjà par une faible dynamique de croissance avant 2020. Avec la pandémie, les déséquilibres se sont aggravés, et les inégalités et la pauvreté se sont accrus. Selon la CEPALC, les niveaux d’endettement extrêmement élevés restreignent les marges de manœuvre en termes de politique budgétaire et mettent en péril la croissance future. Dans certains pays de la Caraïbe, l’endettement public excède 100 % du PIB.
Selon l’Insee, à fin juin l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,8 % sur trois mois. Sans surprise, les prix de l’énergie ont à nouveau fortement progressé (+5,8 %), en raison de la hausse des prix du super sans plomb et du gazole (respectivement +10,1 % et +6,3 %), et malgré la contraction du prix du gaz (-0,8 %). Le prix des produits manufacturés a également augmenté (+0,7 %), tiré par la hausse des prix de l’habillement et des chaussures (+1,9 %). De même, le prix des services est orienté à la hausse (+0,4 %), avec en particulier la croissance du prix des transport (+9,7 %) et dans une moindre mesure de celui du prix des loyers (+2,3 %). Seuls les prix de l’alimentation ont reculé (-0,5 %). La publication est consultable sur le site de l’INSEE.
Alors que la situation sanitaire ne cesse de se dégrader, avec un taux d’incidence autour de 1 200 et un système hospitalier plus que saturé, le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran et le ministre de l’Outre-mer Sébastien Lecornu étaient en déplacement en Martinique le jeudi 12 août 2021. Ils ont notamment annoncé la mise en place d’un hôpital militaire équipé d’une vingtaine de lits de réanimation, l’arrivée de nouveaux renforts aux équipes soignantes locales et la réception imminente de 100 tonnes d’oxygène médical, ainsi que de traitements à base d’anticorps monoclonaux. Ils ont également rappelé que, dans le cadre du Ségur de la santé, 448 millions d’euros avaient été alloués à la Martinique, destinés en priorité à des investissements, mais également à l’assainissement financier des établissements de santé.
Parallèlement à la publication de la note sur les Taux des crédits aux particuliers, est parue la note de l’IEDOM sur les Taux des crédits aux entreprises. Les taux moyens se sont inscrits en baisse au deuxième trimestre 2021 pour presque toutes les natures de crédit. L’abaissement du taux moyen des découverts s’est avéré particulièrement notable (-413 pdb), après une hausse exceptionnelle au trimestre précédent. Il a ainsi retrouvé son niveau habituel, à 5,93 %. Les taux des crédits à l’équipement et des crédits immobiliers ont aussi diminué, à 1,76 % et 1,39 % (-7 et -16 pdb). Seul le taux moyen des crédits de trésorerie échéancée a crû à 0,92 % (+39 pdb sur le trimestre). En effet, le recours aux prêts garantis par l’État (PGE) – pour lesquels le taux est nul ou proche de zéro – s’amenuise. La publication est consultable sur le site de l’IEDOM.
L’IEDOM a publié sa note trimestrielle relative aux Taux des crédits aux particuliers. Au deuxième trimestre 2021, les taux moyens des découverts et des prêts personnels ont encore reculé pour atteindre respectivement 7,75 % et 3,74 % (soit -36 et -8 pdb, après -77 et -5 pdb au trimestre précédent). Pour sa part, le taux moyen des crédits à l’habitat est demeuré relativement stable, à 1,36 % (+5 pdb, après -5 pdb). Les taux moyens appliqués en Martinique sont proches de ceux observés au niveau national s’agissant des crédits à l’habitat et des prêts personnels. En revanche, l’écart reste important sur les découverts. La publication est consultable sur le site de l’IEDOM.